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En 1903, Mary Mackenzie embarque pour la Chine où elle doit épouser Richard Collinsgsworth, l'attaché militaire britannique auquel elle a été promise. Fascinée par la vie de Pékin au lendemain de la Révolte des Boxers, Mary affiche une curiosité d'esprit rapidement désapprouvée par la communauté des Européens. Une liaison avec un officier japonais dont elle attend un enfant la mettra définitivement au ban de la société. Rejetée par son mari, Mary fuira au Japon dans des conditions dramatiques. À travers son journal intime, entrecoupé des lettres qu'elle adresse à sa mère restée au pays ou à sa meilleure amie, l'on découvre le passionnant récit de sa survie dans une culture totalement étrangère, à laquelle elle réussira à s'intégrer grâce à son courage et à son intelligence. Par la richesse psychologique de son héroïne, l'originalité profonde de son intrigue, sa facture moderne et très maîtrisée, Une odeur de gingembre est un roman hors norme.
En 1903, la jeune Mary Mackenzie quitte son Ecosse natale pour rejoindre son fiancé, attaché militaire en Chine. Mais, si la découverte du pays est excitante, son mariage l’est beaucoup moins. Richard est occupé, distant, et la communauté européenne vit repliée sur elle-même. Mary finit par tromper son ennui dans les bras d’un officier japonais.
Quand elle tombe enceinte de son amant, Richard la chasse sans ménagement. Séparée de sa fille, totalement démunie, trop honteuse pour rentrer en Ecosse, la jeune femme est sauvée par son amant qui l’installe au Japon pour faire d’elle sa maîtresse officielle. Les débuts sont difficiles dans ce pays traditionnel peu enclin à accueillir les étrangers. Il lui faudra se faire une place, travailler dur et accepter encore une fois d’être séparée de son enfant. Mais Mary finira par faire sien ce pays inconnu et fascinant.
Quel livre ! Quelle héroïne ! Quelle leçon d’histoire ! Quel coup de cœur !
Sous forme de lettres et d’un journal intime, Mary nous relate sa vie bousculée par les hommes et les évènements. Nous la rencontrons jeune fiancée pleine de rêves, naïve mais déjà détachée des conventions de son époque et nous la quitterons soixantenaire et encore une fois prête à prendre un nouveau départ. Car Mary est un roseau qui plie mais ne rompt pas. Epouse reniée, mère contrariée, maîtresse abandonnée, femme discriminée, elle se relève de tous les affronts et reste debout dans l’adversité. Elevée dans un cocon, protégée par la communauté des expatriés, elle finit par se retrouver seule dans le grand bain d’une Chine puis d’un Japon où une femme étrangère n’est rien. Et pourtant, courageuse, déterminée, volontaire, Mary va se construire dans une société patriarcale et traditionnaliste.
L’histoire de Mary prend place dans la grande Histoire, celle de la révolte des Boxers, du colonialisme en Asie, de l’expansionnisme japonais, des guerres mondiales. Autant d’évènements qui influent sur l’existence de l’Ecossaise, femme dans un monde d’hommes, européenne en Asie.
Une belle leçon de vie, de courage et de féminisme par un auteur, un homme donc, qui a su merveilleusement bien se glisser dans la peau et le cœur d’une femme.
Un roman magnifique.
♥️ Coup de Cœur ♥️
Le destin hors norme d’une femme écossaise dans le Japon du début du XXe siècle.
Déchirant !
Pourquoi n’avais-je jamais lu ce livre culte ?
A travers les yeux du personnage féminin, le lecteur/la lectrice suit les guerres qui ont façonné le monde en occident comme en orient, l'évolution des droits des femmes, l'industrialisation et le commerce redessinant les frontières et les mentalités... Mary change également au fil des années, des bouleversements et des injustices subies mais comme son arbre à gingembre, elle résistera jusqu'au bout.
Janvier 1903. Mary Mackenzie, jeune écossaise de vingt ans, quitte Edimbourg et embarque sur le SS Mooldera en compagnie de son vertueux chaperon, Mme Carswell. Elle rejoint Pekin pour y épouser Richard Collingsworth, qu’elle connait à peine. Mary tient un journal de bord qu’elle utilise dans la correspondance régulièrement échangée avec sa mère, Isabelle Mackenzie. Arrivée à Pekin, elle va rapidement déchanter devant la décevante existence que lui offre Richard, de nature peu chaleureuse. Après la naissance de sa fille Jane en 1904, un drame conjugal lui fera quitter sa famille et la Chine pour le Japon … Afin de ne pas trop dévoiler l’intrigue de ce chef-d’oeuvre, je ne vous en révèlerai pas plus.
Oswald Wynd signe un roman d’une beauté à couper le souffle. Son héroïne, à travers ses confidences épistolaires (et historiques) de grande qualité, nous fait découvrir (pour notre plus grand bonheur) deux pays somptueux, dont les descriptions détaillées sont on ne peut plus captivantes ! Le récit de ces périples et mésaventures intimes – superbement bien rédigé sous forme de mémoires – (de 1903 à 1942) en fait incontestablement une très belle réussite littéraire !
Ce serait vraiment dommage, je vous le garantis, de passer à côté d’un tel bijou !
Une certaine odeur d’exotisme a flattée mes narines de lecteur, à la vue de la première de couverture. Or donc, en 1903, peu de temps après la révolte des Boxers, une jeune écossaise, Mary Mackenzie, part en Chine épouser un jeune officier de sa Majesté, attaché à la légation anglaise de Pékin.
Peu de temps après son mariage avec Richard Collingsworth, Mary n’admet pas d’être confinée, réduite à servir de potiche, ainsi qu’à subir les assauts des convenances et du carcan étouffant de ses compatriotes ! Frustrée de sa relation avec son mari, elle commet l’irréparable qui va influer sur sa destinée. Une relation adultère avec un comte japonais : Kentaro Kurihama dont elle aura un fils : Tomo. Inutile de dire, qu’elle fût bannie de la Chine, rejetée par son mari, et déshonorée à jamais en tant qu’épouse et qu’en conséquence elle ne reverra jamais leur fille : Jane
Ainsi débute une fuite en avant, son arrivée dans une société japonaise du XXe siècle, conservatrice, où la femme n’a pas son mot à dire. Elle va connaître la pauvreté, la difficulté de s’intégrer, et livre, malgré tout un combat pour vivre, voire survivre ! D’autant que kentaro - n’est-elle pas après tout qu’une concubine- fait enlever leur fils !
Les années passent : un monde s’écroule, seule face à l’adversité du monde !
Ce livre écrit par Oswald Wynd, auteur né au Japon, nous montre les disparités existantes entre le monde de l’Est et de l’Ouest. Une situation dégradante où la femme ne possède aucune liberté face à l’hégémonie des hommes. Avec en outre l’ostracisme des japonais envers une étrangère ; qui s’aggravera avec l’intervention des américains suite au bombardement de Pearl Harbor…
Un style épistolaire en deux temps entremêlés : les lettres adressées à sa famille qui sont expurgées de sa situation réelle et son journal intime, qui relate les affres de son existence. N’a-t-elle pas mérité cette situation ? – perdue parce qu’elle a sombré dans le pêché -.
Un combat d’une femme dans un monde impitoyable, par des lois ancestrales et coutumières de part et d’autre des continents, régi par le bon vouloir de la gent masculine…Il me manque, cependant, l’aspect psychologique de l’amour maternel dans : « une odeur de gingembre ». En effet, elle incline la tête face à l’adversité ; comment admettre qu’une femme ne fasse rien pour retrouver ses enfants ?
Un parcours semé d’embûches qui entrave une recherche d’indépendance, avec une Liberté subie, qui me laisse surpris devant l’inanité de cette femme à maîtriser son destin.
En 1903, la jeune Ecossaise Mary Mackenzie part en Chine épouser un attaché militaire anglais basé à Pékin. Vite à l’étroit dans un mariage peu heureux et dans la vie corsetée d’une très conservatrice et conventionnelle colonie européenne, Mary ne tarde pas à cumuler les désillusions. Lorsqu’elle tombe enceinte de son amant japonais, elle est bannie par son mari et par toute sa communauté, mais parvient, dans des conditions dramatiques, sans ressources, à se réfugier au Japon. Dans ce pays peu ouvert aux étrangers, elle devra braver l’ostracisme général pour trouver sa place dans une société et une culture en tout point aux antipodes de l’Occident.
Vus depuis la colonie européenne en Chine, puis de l’intérieur du Japon au travers de Mary, ce sont quarante ans d’histoire nippone que nous retrace cette fresque passionnante et colorée, depuis la fin de l’Ere Meiji et le basculement du pays de la féodalité au système industriel occidental, jusqu’à sa politique expansionniste qui finit par mettre toute l’Asie à feu et à sang bien avant le point d’orgue de la seconde guerre mondiale. L’expérience de Mary est l’occasion de découvrir la relation du Japon au reste du monde pendant toute cette période, en pénétrant l’organisation de toute la société nippone et en se confrontant aussi bien à son état d’esprit d’alors qu’à ses particularités culturelles. Toute l’originalité du propos vient du parallélisme proposé par l’auteur entre les prétentions colonialistes européennes et expansionnistes japonaises, entre les conventionnalismes tout aussi rigoristes d’un côté comme de l’autre, notamment en ce qui concerne la condition féminine et la structure familiale.
En choisissant l’angle de vue d’une occidentale rejetée par sa communauté et obligée de s’adapter pour survivre à une culture et à un mode de vie différents, en usant qui plus est du contraste entre le formalisme contraint des lettres de Mary à ses proches et la sincérité de son journal intime, le roman met en lumière les préjugés et les incompréhensions, qui, tels de véritables oeillères, viennent présider au choc entre deux civilisations aussi hautaines l’une que l’autre dans leur vision du reste du monde.
Quoi qu’il en soit, le plus grand point commun entre l’Europe et le Japon d’alors, reste finalement le sort réservé aux femmes : leur subordination aux hommes, leur contingentement à la stricte sphère familiale, et surtout la violence développée à l’encontre de celles qui osent sortir des règles établies.
Grande fresque historique, découverte d’une culture japonaise souvent désarçonnante pour les Occidentaux, magnifique portrait d’une figure féminine hors du commun restituée avec justesse et sensibilité, L’odeur du gingembre est une lecture addictive et fascinante qui ne se quitte qu’à regret. Coup de coeur.
En 1903, Mary Mackenzie embarque pour la Chine où elle doit épouser Richard Collingsworth, l'attaché militaire britannique auquel elle a été promise. Fascinée par la vie de Pékin au lendemain de la Révolte des Boxers, Mary affiche une curiosité d'esprit rapidement désapprouvée par la communauté des Européens. Une liaison avec un officier japonais dont elle attend un enfant la mettra définitivement au ban de la société. Rejetée par son mari, Mary fuira au Japon dans des conditions dramatiques. À travers son journal intime, entrecoupé des lettres qu'elle adresse à sa mère restée au pays ou à sa meilleure amie, l'on découvre le passionnant récit de sa survie dans une culture totalement étrangère, à laquelle elle réussira à s'intégrer grâce à son courage et à son intelligence. Par la richesse psychologique de son héroïne, l'originalité profonde de son intrigue, sa facture moderne et très maîtrisée, Une odeur de gingembre est un roman hors norme.
Mon avis
Un roman épistolaire écrit par un homme et qui nous parle de la condition de la femme dans l'angleterre du début du 20 eme siècle et en asie.
On suit Marie Mackensie, à travers la rédaction de son journal et ses échanges de lettres avec ses amies et sa mère. Nous suivons l'héroïne depuis son départ d'Ecosse à 20 ans, en 1903,embarquée sur un navire pour rejoindre en Chine son jeune mari, Richard militaire en poste en chine, jusqu'en 1942, elle a donc alors la soixantaine et a vécu de multiples histoires dans cette asie quelle n'a pas quittée.
Jeune épouse naïve elle découvre la vie en chine, les difficultés à s'adapter dans ce quartier des légations où sa vie de jeune épouse l'étouffe. Elle est cantonnée à un rôle de représentation lors de diners mondains.
Puis sa vie bascule lorsqu'elle rencontre un jeune officier japonais Kentaro. Elle sera rejetée par son mari, sa fille Jane lui sera retirée. Commence alors pour Marie une seconde vie, elle quitte la chine pour le japon et se met sous la protection de son amant. La naissance de son fils Tomo va de nouveau bouleverser son quotidien. Tomo est enlevé par son père pour être donné à une famille.
Marie va alors devoir s'adapter, seule, dans ce japon en pleine mutation. Dans un premier temps elle occupe un poste de professeur de langues et vit chichement. Puis elle devient une vraie eurasienne, saura faire sa place dans ce monde différent et parviendra à créer son propre commerce.
C'est une lecture agréable qui nous plonge dans les codes de la chine et du japon du début du XXeme siècle.
Elle raconte l'histoire d'une femme qui suit la voie de l'indépendance et de la liberté. Un livre féministe en avance sur son époque.
1903, Mary Mackenzie, jeune écossaise, embarque pour la Chine afin d' épouser Richard Collingsworth, un officier anglais qu'elle connait à peine.Jeune fille fraiche et naïve, enthousiaste à l'idée de s'ouvrir à une nouvelle culture, elle découvre la Chine. Mais après une aventure avec un officier japonais dont elle attend un enfant, elle est rejetée par la communauté européenne expatriée, et elle doit s'enfuir sans ressources au Japon. Son extraordinaire et courageux parcours de vie entre 18 et 60 ans nous est habilement révélé grâce aux lettres qu'elle écrit à sa mère et à sa meilleure amie, toutes deux restées en Ecosse et également grâce aux extraits de son journal intime. Magnifique roman épistolaire écrit par un homme qui a su parfaitement retranscrire ce que ressentait une femme tout au long de sa vie dans ces pays si différents du sien, à une époque où les femmes étaient peu entendues. Admirable!
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