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Le 7 janvier 2015, alors que la rédaction du journal Charlie vient d'être attaquée et ses journalistes assassinés, un homme, graphiste chargé de la direction artistique d'un magazine, crée, depuis son bureau, une image pour dire sa peine et son soutien. Une image qui, dans la sidération, va réussir à rassembler une majorité presqu'instantanément, sera partagée des milliers de fois, reprises aux quatre coins de la planète pour exprimer la solidarité et la douleur. Fond noir et lettres blanches, le logo "Je suis Charlie" surgit dans nos vies et se porte comme un brassard de deuil, signe de résistance, hommage mondial. Pour la première fois dans un livre, Joachim Roncin revient sur les raisons qui l'ont poussé à écrire ces trois mots en premier lieu, et raconte l'étrange aventure qu'il va vivre par la suite, lui, l'anonyme catapulté du jour au lendemain dans la cour des médias.
Ce livre n'est pas un témoignage sur la tragédie de la tuerie de Charlie Hebdo, mais sur la comédie politico-médiatique qu'il découvrira alors - l'envers de la tragédie, qui l'éclaire en partie.
Reprenant le déroulé chronologique des mois qui suivent les attentats, il nous emporte dans un récit à la fois grave et absurde, à l'image de notre époque. Du souvenir d'une autre mort, celle de son frère, qui alors remonte en lui et lui fait créer cette image, à la publication sur Twitter du logo et sa diffusion planétaire ; des sollicitations de journalistes qu'il reçoit soudain par centaines et refuse d'abord à son premier plateau télé ; de sa convocation à l'Ambassade d'Ukraine où le Président Porochenko désire le rencontrer à sa croisade auprès de l'INPI pour protéger ce slogan dont certains voudraient ici une tasse, là une marque d'artillerie, il raconte la folie médiatique et celle de notre société. Loin d'un texte funèbre, c'est un récit intime d'une désarmante sincérité dans lequel, maniant l'humour et l'esprit, mêlant confessions et scènes loufoques, Joachim Roncin rend hommage à ceux qu'il aimait tant, à l'esprit de Charlie.
Un premier roman pour ce directeur artistique qui bascule du côté de l’écriture.
L’histoire du fameux logo «Je suis Charlie », de sa conception jusqu’à ses dérives politiques, commerciales.
A l’annonce de l’attentat de Charlie Hebdo, Joachim Roncin a ressenti le besoin de mettre un message personnel pour exprimer son ressenti ; c’était juste un message qui lui est venu comme une nécessité de s’exprimer ; ensuite, tout s’est emballé autour de ces simples 3 mots.
Ce récit est le trajet de ces 3 mots depuis leur création jusqu’à nos jours, et c’est l’histoire de la folie médiatique qui s’est emparée de ce slogan, contre l’avis de son créateur.
Ce texte est drôle, sincère, intime parfois, et surtout nécessaire pour comprendre (si l’on peut) la folie des hommes, leur cupidité, leur soif de notoriété, pour trois mots qui n’ont pas été conçus pour être un slogan au départ.
J’ai beaucoup aimé cette réflexion, ce récit de vie, cette explication nécessaire pour mettre les choses et les mots à leur juste place.
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