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Une arme dans la tête a été un livre qui m’a marqué, et qui je pense continuera de me marquer à chaque fois que j’en parlerai. En effet, j’ai eu la belle occasion de rencontrer Claire Mazard, son auteur, lors de l’édition 2015-2016 de Romans en Bataille à Chelles, en région parisienne. Cette expérience m’a permis d’échanger avec la dite-auteur, de débattre avec elle concernant son œuvre et les problématiques osées qui nous sont proposées. Son livre est un bijou, c’est comme cela que je le définis depuis que je l’ai refermé. Pourtant, ce livre n’était pas voué à être comparé à un bijou gracieux. En effet, c’est un sujet bien loin des bijoux dont parlent ces 152 pages.
On est confrontés à Apollinaire Mayembé, anciennement Conan L’Effaceur. Derrière ce joli nom qui nous rappelle notre cher Guillaume Apollinaire se cache un enfant soldat depuis quatre ans. Quatre ans qu’Apollinaire et son copain Cobra ont été enrôlés dans ces rangs barbares et inhumains. Quatre ans qu’ils vivaient dans ce contexte que tous les enfants devraient fuir. Quatre ans, mais la veille Cobra s’est fait abattre et Apollinaire ne pouvait rester face à ces monstres qui avaient tués son ami. Alors après quatre ans, Apollinaire a réussi à leur échapper. Il s’est retrouvé à quinze ans sans éducation, avec la violence comme seule parole, en oubliant le nom de son village ou en trouvant bizarre son prénom de naissance.
Il a désormais cette vie de combattant derrière lui, pourtant ses souvenirs sont intacts. Les souvenirs de comment tout ceci a commencé mais aussi comment ça se passait là-bas ainsi que comment tout ça commencé à se finir. Apollinaire se souvient de tout, mais malgré tout cela il va devoir reconstruire une vie en oubliant celle qu’il avait avec son M16.
Claire Mazard nous a transportés dans ce récit de guerrier, dans la tête de ce jeune homme qui a eu des responsabilités bien trop tôt. Et c’est donc grâce à lui qu’elle va aborder un sujet extrêmement sensible pour ne pas dire tabou : les enfants soldats. Je n’arriverai pas à dire grand-chose d’autre concernant cet ouvrage à part qu’il nous met une des plus belles claques de notre vie. On en apprend un peu plus à chaque page sur ce sujet, mais on apprend surtout comment Apollinaire va devoir se reconstruire.
Je n’ai qu’un conseil à vous donner : lisez ce livre, une, deux, trois fois, autant de fois que vous voulez mais lisez-le. Il nous apporte tellement grâce à sa jolie écriture que l’on ne peut pas passer à côté de lui sans vouloir connaître le moindre recoin des pensées d’Apollinaire.
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