"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un jour de juin 1966, j'écrivis une courte lettre à Jean-Luc Godard adressée aux Cahiers du Cinéma, 5 rue Clément-Marot, Paris 8e. Je lui disais avoir beaucoup aimé son dernier film, Masculin Féminin. Je lui disais encore que j'aimais l'homme qui était derrière, que je l'aimais, lui. J'avais agi sans réaliser la portée de certains mots.
En fermant ce livre, on se dit quelle époque merveilleuse ! L’auteur nous fait découvrir ce temps de la Nouvelle Vague où tout le monde finit par se rencontrer ( Mauriac, Cohn Bendit, Bresson, Godard, Jeanson,...) et à construire un univers créatif. Comment ne pas être touché par Godard ? On le découvre romantique, jaloux, protecteur, Pygmalion et vulnérable aussi. Anne Wiazemsky nous dévoile la formidable énergie de ce moment, ses incertitudes aussi et ce qui se cache derrière le génie de Godard.
L'auteure nous raconte sa rencontre avec Jean-Luc Godard, 17 ans les séparent, elle a 19 ans, elle est mineur, nous sommes en 1966... Anne Wiazemsky est la petite fille d'un prince russe et de François Mauriac et Jean-Luc Godard un cinéaste célèbre, elle est alors encore étudiante, elle est un peu comédienne aussi. L'amour va les unir...
On est alors plongée dans le quotidien parisien de Jean-Luc et de Anne, pas facile de vivre une histoire d'amour lorsqu'on est mineure dans les années 60 et surtout lorsqu'on vit une histoire d'amour avec un cinéaste connu et reconnu par les étudiants, relation non acceptée par sa famille...
Elle nous raconte ses rencontre et amitiés avec Antoine Gallimard et son grand ami révolutionnaire sénégalais Omar Diop, le chef opérateur si ours Raoul Coutard, Robert Bresson, Jean-Pierre Léaud, François Truffaut, Bernardo Bertolucci et le critique Michel Cournot. On est alors avec eux sur le tournage de "La chinoise" (Pékinoise ?), le festival d'Avigon... ou encore chez Jeanne Moreau.
Toute une époque, tout un symbole.
Quelle agréable lecture, cela se lit très bien, une plongée dans le monde du cinéma des années 60, très intéressant !
L'auteure pose ses souvenirs là, tout simplement. C'est frais, c'est joli, attendrissant, j'ai beaucoup aimé.
https://cahiersvarisetplumenacre.wordpress.com/2017/02/22/une-annee-studieuse-anne-wiazemsky/
J'ai gagné ce livre sur le site lecteurs.comme, j'adresse mes mercis à son équipe !
« Une année studieuse » est aussi « une année amoureuse » : le livre raconte la liaison entre Anne Wiazemsky (l’auteur et la narratrice) et Jean-Luc Godard en 1966. Si l’on s’en tient à la page de garde, il s’agit d’un roman. Toutefois, les références à de nombreuses personnes connues nous mène plutôt vers une autobiographie (romancée ?).
Anne se présente comme une fille timide mais aussi audacieuse. Lors du cocktail d’été des éditions Gallimard, elle aborde François Jeanson pour lui demander de lui dispenser des cours de philosophie afin de préparer son oral de rattrapage du baccalauréat à passer en septembre. Elle se liera d’amitié avec cet homme et sa femme. Grâce à lui, elle découvre une vision très vivante de cette discipline.
Autre signe d’audace dont elle ne connaît pas les conséquences au moment où elle le fait : elle adresse une lettre à Jean-Luc Godard pour lui faire part de toute l’admiration qu’elle lui porte. Cette lettre bouleverse cette « année studieuse ».
A travers cette liaison amoureuse entre Anne, encore mineure, et Jean-Luc, de dix-sept ans son aîné, c’est la réunion de plusieurs mondes. Le milieu du cinéma bien sûr, la bourgeoisie dont est issue Anne, les étudiants de la faculté de Nanterre où elle s’est inscrite après l’obtention de son baccalauréat. Mais c’est aussi la « confrontation » entre une fille et sa mère qui finalement suit les volontés de sa fille. C’est l’accueil de Jean-Luc Godard par François Mauriac (qui en plus d’être le grand-père d’Anne est aussi son tuteur puisque son père est décédé) et inversement. Ces mondes s’entremêlent, se jaugent, s’évitent, s’apprécient et Anne Wiazemsky s’y fraie un chemin.
J’ai beaucoup apprécié ce récit car tout d’abord il m’a permis de découvrir la petite fille de François Mauriac, m’a donné envie de voir « La Chinoise » film de Jean-Luc Godard (tourné à l’époque du roman) dans lequel Anne Wiazemsky joue. Ce livre est prenant et sans longueur.
J'ai découvert cette autobiographie romancée d'une des nombreuses femmes de Jean-Luc Godard par pur hasard au détour d'un rayon. Ne connaissant pas du tout Anne Wiazemsky je cru tout d'abord a un roman de fiction d'une jeune femme fantasmant une relation débutant sur les chapeaux de roues avec le tres célèbre Jean-Luc Godard. Les premières pages me firent penser a un mauvais roman a l'eau de rose d'une écrivain sombrant dans une forme de bovarysme a outrance. Étant étonnée que l'on puisse publier de telles idioties fantasmagoriques je tapais sur Google le nom d'Anne Wiazemsky et qu'elle ne fut pas ma surprise de constater que cette histoire n'était point du tout un fantasme mais bien une histoire vraie. Ma lecture de l'ouvrage prit alors une toute autre tournure et saveur et je ne puis m'en détourner avant de l'avoir terminé. En effet l'histoire d'Anne Wiazemsky a de quoi vous faire halluciner. Une simple lettre écrite a Jean-Luc Godard tout juste croisé au détour d'un couloir sur le tournage "D'au Hazard Balthazar" de Bresson et voila que ce dernier en tombe eperduement amoureux. Anne a alors 19 ans et Godard 36 ans. L'histoire est fascinante puisque l'on suit le parcours incroyable d'Anne jeune fille timide et se decrivant elle-meme comme etant sans talent, mais néanmoins petite fille de L'écrivain Francois Mauriac. Des cours de philosophie avec Francis Jeanson, a la rencontre de Daniel Cohn-Bendit sur les bancs de la faculté de Nanterre lors de mai 68, a la fréquentation amicale de Francois Truffaut et Cournot. Nous tentons de suivre Anne au rythme des de la vie frénétique et fantaisiste de Godard vivant a deux cent a l'heure. Ce livre est donc passionant tant du point de vue d'Anne Wiazemsky semblant être totalement perdue au milieux des nouveautés et des idées délirantes de Godard mais aussi du point de vue d'un des plus grands cinéastes français dont on découvre la personnalité obsessionnelle, passionnée et dépendante. Godard n'aura de cesse de suivre Anne dans tout ses déplacements ne pouvant se passer d'elle plus d'une journée, lui offrant voiture, appartement et chambre d'hôtel pour ne jamais se séparer.
L'auteure raconte une année déterminante de sa vie, sa rencontre et son mariage avec Godard et ses rencontres amicales et professionnelles avec tout l'entourage de Godard. En ce sens, c'est un témoignage intéressant sur les années soixante dans une famille très bourgeoise (c'est la petite fille de Mauriac), mais le style n'a rien de transcendant...
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