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Un rossignol chantait

Couverture du livre « Un rossignol chantait » de Michel Ragon aux éditions Le Livre De Poche
Résumé:

Comment vivait-on, dans une petite ville de province, dans la première moitié de ce xxe siècle qui nous paraît déjà si loin ? Le temps de ce temps-là ne se mesurait pas comme le nôtre. La vitesse dépendait encore du pas des chevaux, de la traînée des charrois tirés par des couples de boeufs. Les... Voir plus

Comment vivait-on, dans une petite ville de province, dans la première moitié de ce xxe siècle qui nous paraît déjà si loin ? Le temps de ce temps-là ne se mesurait pas comme le nôtre. La vitesse dépendait encore du pas des chevaux, de la traînée des charrois tirés par des couples de boeufs. Les pauvres gens (les gens pauvres) vivaient pour presque rien et de presque rien, dans la familiarité des animaux et en étroite harmonie avec la nature.
A travers la vie d'un fils unique, près de sa mère veuve et de ses grands-parents, anciens domestiques que la ruine de leurs maigres économies conduit à la misère, Michel Ragon évoque une nouvelle fois cette mémoire populaire qu'il nous conta avec tant de vérité dans L'Accent de ma mère.

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Avis (1)

  • Souvenirs d'une enfance vendéenne à Fontenay-le-Comte.
    Michel Ragon tente de reconstituer la vie de ses grands-parents. Enfants "gagés", domestiques dans une Gentilhommière du Bocage vendéen. A la mort du baron, ils rejoignent Fontenay-le-Comte et tentent de se fondre dans cette vie villageoise...
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    Souvenirs d'une enfance vendéenne à Fontenay-le-Comte.
    Michel Ragon tente de reconstituer la vie de ses grands-parents. Enfants "gagés", domestiques dans une Gentilhommière du Bocage vendéen. A la mort du baron, ils rejoignent Fontenay-le-Comte et tentent de se fondre dans cette vie villageoise qu'ils connaissent peu.
    C'est avant tout une déclaration d'amour pour une grand-mère aimante, taiseuse mais au caractère bien trempée.
    C'est elle qui "porte la culotte" et que son grand-père surnommera "le Commandant".
    Une grand-mère qui lui transmettra les valeurs d'une vie simple faite de peu de mots mais de beaucoup d'attention .
    On découvre la vie villageoise vendéenne en cette première moitié du XX ième siècle.
    La forte présence des animaux (poules, lapins, ... ) dans le quotidien. Le marché aux bestiaux attendu par la population .
    La religion ; les messes dominicales, la procession de la Fête-Dieu et du Boeuf-gras.
    La mort et la maladie que guérisseurs , rebouteux et accessoirement les médecins tentent de braver.
    La peur de la nuit et de la maréchaussée...
    Mais également, les spécialités culinaires; les Sablaises qui viennent vendre des sardines à la douzaine.
    Les vendéens, "ventres à choux", se nourrissant de mojettes (haricots), cagouilles (escargots) et tourtisseaux (pâtisserie)
    Grand-mère Léonie et "le père Constant", grands-parents pour l'éternité pour l'auteur dont la mère, jeune veuve, ne transmettra que peu d'amour à son fils.
    La Guerre 39-45 viendra précipiter les choses. A 14 ans , l'auteur quitte la chaleur de Fontenay-le-Compte pour rejoindre Nantes ou le travail et une vie de misère l'attendent avec sa mère.

    Quel bonheur de lire ce récit des souvenirs d'enfance dans un village vendéen.
    Je retrouve une part de mon enfance, les vacances d'été chez mes grands-parents maternels en Charentes. (ils étaient vendéens et en avaient conservé les rites)
    Une page de notre Histoire.
    Un très agréable moment de lecture !

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