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« Truman Capote écrivait à ses amis comme il leur parlait, en toute franchise et liberté, dans un langage sans fioriture. Il mettait tout de lui-même dans ses lettres : ses blessures, ses plaisirs, ses succès, ses échecs. Aussi vivantes de nos jours qu'au moment où elles ont été écrites, il en émane un tel feu qu'on est obligés de les lire sans en sauter une ligne. Ami amoureux, potinier insatiable, esprit étincelant ? Capote a été tout cela. Mais aussi, presque jusqu'à la fin, écrivain de la plus haute ambition, se consacrant à l'écriture avec une rigueur spartiate. Sa correspondance exprime une personnalité si flamboyante et si généreuse qu'elle défie les lois connues de la pesanteur humaine. » Gerald Clarke
Il ne s’agit pas ici d’un roman de Truman Capote mais d’un recueil de sa correspondance s’étalant sur 60 ans…. et oui, Truman aimait écrire !!
Le livre est divisé en 4 parties :
– de 1924 à 1948 : de sa jeunesse à ses débuts d’écrivain.
– de 1949 à 1959 : Truman Capote publie des romans, écrit des adaptations théâtrales, des scénarios pour le cinéma, des articles et nouvelles pour différents magazines. Son roman le plus connu pour cette décennie est « Petit déjeuner chez Tiffany
.
– de 1959 à 1966 : Truman Capote part, à sa demande, en reportage au Kansas où un horrible meurtre vient d’être commis, pour le New Yorker. Son idée est au départ d’étudier les répercussions de ces meurtres (un riche fermier et trois membres de sa famille) sur les habitants de la petite communauté où vivait la famille assassinée. A la fin de son enquête Capote décide d’écrire un livre dont l’écriture lui prendra presque 5 ans : « De sang-froid » est jugé à sa publication comme un livre qui compte et Capote devient un écrivain important.
– de 1966 à 1984 : Capote est au sommet de sa gloire, adulé par ses très riches amis. Aussi, plus dure sera la chute. Il continue de travailler beaucoup mais a sombré dans l’alcool et la drogue. La parution en 1975 dans la revue L’Esquire du premier chapitre de son roman « Prières exaucées » le fâche définitivement avec ses amis les plus riches dont il a sciemment utilisé les travers et défauts pour ses personnages les plus détestables. La fin de sa vie le voit bien seul et il s’éteint à Hollywood très probablement d’une overdose.
Je n’ai pas lu ce recueil d’une traite, le posant puis le reprenant. Si la première partie est plutôt amusante par son côté gossip, j’ai été passionnée par la troisième partie. L’investissement de Capote pour ce fait divers, les échanges écrits avec ses informateurs du Kansas (notamment Alvin et Marie Dewey). Il ne faut pas oublier qu’à cette époque peu de gens avaient le téléphone, les photocopieurs, les fax et Internet n’existaient pas, tout se passait par courrier.
Ce livre m’a permis de découvrir toutes les facettes de cet homme :
ami attentionné qui passe beaucoup de temps à écrire à ses proches et relations pour prendre de leurs nouvelles. Il faut par ailleurs préciser qu’avec son amant Jack Dunphy il a vécu plusieurs années en Europe, faisant des séjours réguliers en Angleterre, France, Espagne, Grèce, Italie, et la Suisse.
écrivain passionné pour qui l’écriture était une chose sérieuse.
« Jet setteur » parfois. Il a fréquenté les plus grands, était même un proche de Jackie Kennedy, de Chaplin mais n’a jamais oublié son amie d’enfance Lee Harper, l’auteur du magnifique « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur », ni les gens plus modestes avec lesquels il a pu nouer des liens d’amitié.
J’ai envie de le résumer ainsi : Truman Capote, un homme honnête et un honnête homme.
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