Des autrices d'exception, talents confirmés ou révélations...
À l'été 1930, sur l'île Blanche, la plus reculée de l'archipel du Svalbard, à la faveur d'une exceptionnelle fonte des glaces, réapparaissent les vestiges d'une expédition polaire partie plus de trente ans auparavant : en 1897, Salomon Andrée, Knut Frænkel et Nils Strindberg tentaient d'atteindre le pôle Nord en ballon et disparaissaient dans des circonstances mystérieuses. Sur le campement des explorateurs, plusieurs rouleaux de négatifs. À partir des photographies sauvées et du journal de l'expédition, Hélène Gaudy imagine le périple de ces trois hommes et mène une réflexion aussi profonde que poétique sur l'esprit d'aventure et la lutte contre l'effacement.
Des autrices d'exception, talents confirmés ou révélations...
magnifique livre
Un livre très prenant ,de cette histoire d une expédition tragique et bien raconter ,un super livre bravo à l auteur
En 1930, un navire de pêche transportant également à son bord des scientifiques découvre sur l'île de Kvitøya un bateau abandonné et gelé. Bien vite, ils comprennent que ce bateau n'est autre que celui de l'expédition Andrée, visant à rejoindre le Pôle Nord en ballon, partie en 1897.
Trente-trois ans que le destin des trois hommes constituant l'expédition Andrée est un mystère, trente-trois ans qu'Anna, la fiancée de Nils ignore ce qu'il est advenu de l'homme qu'elle aimait...
A l'aide des photographies prises par les trois hommes et développées en 1930, des extraits de journaux, des lettres écrites par Nils à Anna, des hypothèses échafaudées ensuite, Hélène Gaudy livre un récit fascinant.
Elle convoque les fantômes d'autres explorateurs et nous emmène ainsi vers d'autres contrées, à la rencontre d'autres aventuriers, d'autres expéditions.
J'ai été séduite par la très belle plume d'Hélène Gaudy qui parvient à merveille à décrire cette nature à la fois magnifique et impitoyable et à nous plonger au cœur de cette expédition qui reste encore très mystérieuse.
Une expédition en ballon pour aller explorer le grand nord retranscrite à partir de négatifs photographiques retrouvés presque par hasard.
ça aurait pu être un roman d'aventures passionnant, instructif, divertissant, dépaysant, haletant ... mais ce texte est tellement documenté que l'on s'y perd et on s'y ennuie, (enfin je parle pour moi) entre les ligne une histoire d'amour qui aurait du alléger les propos ou lui donner un petit gout de modernité, il ne fait qu'alourdir le texte et le rendre encore plus morose.
Je suis allée jusqu'au bout car je n'aime pas abandonner mais j'ai bien eu du mal.
Après de Pierre et d'os, il me semblait logique de lire ce livre pour rester dans l'Arctique sauf qu'il s'agit de deux mondes différents: pas d'Inuits mais des explorateurs aventuriers. A partir de photographies, de lettres de Niels à sa fiancée et du journal de bord découverts plus de trente ans après l'ascension en ballon des trois hommes partis pour survoler le pôle nord, Hélène Gaudy se livre à une libre interprétation des faits .Ils étaient trois à partir en 1897, décidés à être couverts de gloire au retour en Suède mais les choses ne se passent pas comme prévues et ils disparaissent...33 ans plus tard une grande fonte des neiges fait apparaître les corps et des restes de campement de fortune sur l'île Blanche.
Des rouleaux de pellicule vont être développés et révèlent des images en noir et blanc de l'expédition. L'autrice glorifie la photographie qui engrange des souvenirs et fait rêver; elle va imaginer le voyage en ballon, l'échouage et la survie sur la banquise. Mal préparés, mal équipés, ils couraient à l'échec mais ils continuaient à y croire. D'autres aventures viennent s'intercaler, pas toujours bienvenues à mon avis.
J'avoue ne pas avoir eu d'empathie pour les personnages, les aspects de leurs luttes contre les éléments sont répétitifs. Ils chassent pas seulement pour leur survie mais pour leur plaisir: avoir tué une ourse qui aurait suffi à leurs besoins, ils tuent ses deux oursons (mais on apprend que leur viande est plus tendre.)
Les extraits du journal de bord d'Andrée (masculin) sont sans grand intérêt.
Plutôt déçue.
En 1897, une expédition suédoise, composée de l’aéronaute Andrée, de l’ingénieur Fraenkel et du photographe Strindberg, se lance en ballon à hydrogène à la conquête du pôle Nord, à partir de l’archipel de Svalbard. On n’aura plus de nouvelles d’eux, jusqu’à ce que, trente-trois ans plus tard, l’on découvre leurs dépouilles et les restes de leur campement sur une autre île de l’archipel, Kvitøya, « l’Ile Blanche ».
A partir de la trame en pointillés suggérée par les photographies retrouvées de Strindberg et par le journal d’Andrée, Hélène Gaudy retrace le parcours des trois hommes, complétant les creux par diverses hypothèses, s’aidant des récits d’autres explorateurs en contrées polaires. Et l’on s’étonne avec elle de ce qui peut paraître d’impréparation, d’inconscience ou de désinvolture, dans cette équipée portée par une obsession : être le premier, découvrir, répertorier, posséder ce qui reste alors d’inexploré sur la planète. Echoué sur la banquise après seulement trois jours de vol, au lieu de penser à rentrer pour rester en vie, le trio va, pendant trois mois, s’obstiner contre tout espoir à tenter de réaliser son objectif, à pied, perdu dans une immensité blanche où la terre a disparu, et où glace et ciel se fondent en un vaste espace sans délimitation. Croient-ils vraiment pouvoir réussir, ou ont-ils fait le choix de tout sacrifier pour la postérité, accumulant le plus possible d’échantillons et de photographies dont ils soignent la mise en scène, rédigeant quasiment jusqu’au bout un journal extraordinairement optimiste et tranquille, comme s’ils maîtrisaient la situation et continuaient simplement leur mission scientifique ?
Au-delà de la reconstitution de cette dramatique aventure, l’auteur nous fait réfléchir au fascinant pouvoir de la photographie, à l’imaginaire qu’elle a le pouvoir de nous faire développer pour transformer quelques pixels en êtres de chair et de sang, par-delà la mort et les années écoulées. Sans elles, que serait-il resté de cette expédition ratée, si déterminée à entrer malgré tout dans l’histoire ?
Ces images soignées que le livre ne nous donne malheureusement pas à voir, semblent en tout cas explicites sur un point : par le décalage si intentionnel qu’elles montrent avec la réalité sordide et désespérée de trois hommes en perdition, elles nous font comprendre l’émouvante et folle intention de leur exploit, leur course à la postérité d’une part, mais aussi leur détermination à faire progresser la science, à réduire la part inconnue du monde.
Bien sûr, aujourd’hui, la Terre a livré beaucoup de ses mystères, mais grande ironie, elle se met à nous échapper d’une autre manière, par le réchauffement climatique et la disparition de ces mêmes contrées polaires, que nous nous hâtons d’observer, d’analyser et de photographier pour en préserver ne serait-ce qu’une trace. Cette inquiétude ne peut que donner un côté nostalgique et poignant à l’évocation de la conquête des pôles par cette expédition si maladroite dans son avidité de connaissances : l’humanité n’avait alors pas encore idée de tout ce dont elle disposait, maintenant, elle ne sait que trop ce qu’elle est en train de perdre.
En tous les cas, si l’aventure est de plus en plus difficile à trouver sur cette planète où chaque bout de terre est désormais baptisé et étiqueté, l’appétit pour la connaissance et la maîtrise de notre sort à travers celui de notre environnement est toujours aussi fort : « Rien n’a changé depuis leur disparition : il faut percer les mystères, inventer des vies, chercher au fond des mers les boîtes noires englouties, et il faut être nombreux pour le faire, une autre chaîne, qui ne s’élève pas vers le ciel mais creuse dans les profondeurs, une chaîne souterraine faite de scientifiques, d’internautes, d’écrivains, de curieux qui trouvent dans l’enquête un moyen détourné de fouiller en eux-mêmes, de gratter là où ils ne savaient pas qu’il y avait eu une plaie. »
Si cette lecture n’est pas toujours facile, elle mérite largement les efforts qui vous feront découvrir une plume de très grande qualité au service de profondes réflexions, notamment sur notre insatiable besoin de nous rassurer en élucidant à tout prix les mystères, et, pour certains d’entre nous, de dominer la mort à travers la recherche de la postérité.
Hélène Gaudy commence par la description de ces photos réunies au musée Grenna, en Suède, qui rend hommage aux trois explorateurs. Dans les premiers chapitres, elle décrit ce qu'elle voit sur les clichés, et imagine ce qu'ils ne disent pas. Petit à petit, le récit se fait plus fluide et les descriptions factuelles laissent place à l'imagination de l'auteur. Sauf que très souvent, Hélène Gaudy nous rappelle que ce qu'elle écrit n'est que supposition. Peut-être l'histoire s'est-elle déroulée ainsi... ou peut-être de cette autre façon.
Ce mélange entre le récit romancé de l'aventure des trois explorateurs avec les recherches et les suppositions de l'auteur, m'a profondément agacée. Il me semble qu'un préambule aurait permis de mettre le lecteur en garde. Hélène Gaudy aurait ainsi pu nous avertir sur le fait qu'elle s'était basé sur des photos, dernières traces de l'expédition, sur des récits également, ceux des explorateurs eux-mêmes, retrouvés dans les journaux d'expédition, mais aussi ceux des chercheurs qui ont tenté de comprendre ce qui avait pu leur arriver. Elle aurait simplement pu préciser que le récit était le fruit de son imagination. Je me suis vraiment lassée de ce mélange des genres. Heureusement, cela prend fin, et je me suis ensuite laissée emportée par l'aventure dramatique de ces trois hommes.
J'ai découvert qui étaient les aventuriers de la fin du XIXème, début du XXème siècle : des rêveurs, assoiffés de conquêtes et de victoires, de reconnaissance et de gloire, qui partent en tenue de ville dans un ballon au-dessus de l'arctique, avec leurs réserves en conserve, leurs appareils photos, leurs bières et pigeons voyageurs ! Hélène Gaudy mêle à ce récit, qui ne pouvait que mal finir, ceux de nombreux autres aventuriers dont certains se perdent en voulant participer à l'engouement du siècle pour les inventions et les découvertes. Le roman d'Hélène Gaudy donne une impression très précise de la folie et de l'exaltation d'une époque qui pense que tout est désormais possible. La révolution industrielle, mais également le bouillonnement intellectuel, artistique... de l'époque conduisent à des niveaux d'innovation inédits. Chacun y a sa place, sous peine de prendre quelques risques.
Finalement, c'est le récit de ces hommes hors du commun, un peu inconscients aussi, qui me reste aujourd'hui. Je suis épatée de cette impréparation, de cet amateurisme, et en même temps de cette passion, de cet enthousiasme, et de cet espoir de laisser son nom dans l'Histoire.
Aussi, si vous pensez pouvoir faire fi du style de l'auteur (au moins celui des premières pages), si vous pensez ne pas être gênés par l'écriture (comme bon nombre de lecteurs si j'en juge les critiques), je vous invite chaleureusement à découvrir le récit de ces expéditions enthousiasmantes.
https://itzamna-librairie.blogspot.com/2019/11/un-monde-sans-rivage-helene-gaudy.html
Et voilà déjà que se profilait ma dernière mais pas des moindres, lecture dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de L’Actu Littéraire. En tout, l’aventure a compté 10 livres : 10 romans mais 10 univers totalement différents même si en point de mire : l’Humain, l’Homme et ses capacités à se battre, à ne pas baisser les bras face aux aléas de la vie.
Oui, vous avez bien lu, j’ai noté 10 livres. Pourtant, me direz-vous, je n’ai chroniqué que 9 livres dans le cadre de ce prix littéraire. Pourquoi donc? La raison est assez simple : le 10ème, je l’ai abandonné à deux reprises lors de sa lecture. Quel était-il? « Le point d’argile » de Markus Zusak. A deux fois, il m’est tombé des mains. Malgré tout, je ne peux pas dire que c’est un mauvais livre; peut-être sa lecture n’est-elle pas intervenue aux bons moments. Quoi qu’il en soit, je ne me suis pas forcée et ne souhaite pas écrire une chronique négative car comme tout le monde sait, chacun peut se faire sa propre opinion et la parole de l’autre ne vaut pas forcément parole d’Evangile.
Revenons à nos moutons ou plutôt glaciers devrais-je dire. Encore une fois, la couverture est superbe. Le point de départ de l’idée de l’auteure est d’écrire sur une expédition, un peu particulière, qui devait relier le pôle Nord en ballon en 1897 mais qui n’arriva jamais à destination. La couverture est une des photos retrouvées 33 ans plus tard sur une des îles les plus éloignées de l’archipel du Svalbard, en Norvège. En plus d’un tas de pellicules, on retrouva les corps des trois aventuriers qui tentaient l’exploit de cette campagne, surnommée l’expédition Andrée, du prénom de l’un des trois comparses.
Amatrice de littérature nordique, je suis attirée depuis de nombreuses années par ces pays. C’est pourquoi j’ai apprécié effectuer un voyage imaginaire par ma lecture. Autre point positif que je tiens à relever est que l’auteure s’est bien documentée sur le sujet des pionniers aventuriers de l’air (dans leur sens large). Il n’est pas rare de voir des digressions vers d’autres héros pour qui voler, en quelque sorte, comme un oiseau était leur rêve ultime.
Mais où le bat blesse, c’est que l’auteure a un style d’écriture très complexe. C’est parce que j’avais lu la petite biographique de Hélène Gaudy en quatrième de couverture que je savais qu’elle était francophone au sinon, j’aurais pu croire qu’il s’agissait d’un petit problème dans la traduction de l’histoire. Les phrases sont immensément longues et recouvrent quasiment des pages entières. C’est le genre de phraséologie qui a le don de facilement me perdre.
Malgré un sujet qui m’intéressait et l’originalité de reprendre, grâce aux photos et morceaux de journaux écrits par l’un d’entre eux, ce que ces trois aventuriers ont pu vivre, ma lecture m’a parfois semblée trop filandreuse. J’avais l’impression de m’être autant égarée que les protagonistes principaux sur un fond blanc sans fin. C’est un bon livre mais qui nécessite une attention particulière de tous les instants. Je ne regrette toutefois pas cette lecture qui m’a appris certaines choses et ça c’est plaisant !
C’est donc avec une petite pointe de nostalgie que je termine ma dernière chronique dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs 2020 de L’Actu Littéraire. Voilà une magnifique aventure qui se clôt doucement, après avoir été ponctuée de belles surprises littéraires. C’était la troisième année consécutive que j’avais la chance de participer à cette odyssée et j’espère, de tout coeur, que cela ne sera pas la dernière.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de L’Actu Littéraire.
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Mêmes lectures,pour celui la construction" à l'envers",m'a quelque peu gênée;très( ou trop) documenté!