« Au commencement était Napoléon » : tel est le constat unanimement partagé par l'histoire contemporaine allemande. En remodelant en profondeur la carte de l'Allemagne, l'empereur des Français orienta de fait son destin de façon décisive. Pour le meilleur et pour le pire ? La modernisation incontestable se doubla en effet d'une domination exigeante, bientôt perçue comme insupportable et qui contribua à l'émergence d'un nationalisme redoutable.
À la croisée de ces chemins, une figure emblématique, celle de Jean-Philippe Palm, libraire à Nuremberg, fusillé en 1806, sur l'ordre de Napoléon, pour propagande antifrançaise : personnage obscur broyé par la marche brutale de l'histoire, promu au rang de héros involontaire et de symbole par l'opinion nationaliste.
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