Ils avaient été repérés par les libraires ou par nos explorateurs, ils sont reçu des prix à l'automne 2015
Pierre et Rachel vivent une liaison courte mais intense à Châteauroux à la fin des années 1950. Pierre, érudit, issu d'une famille bourgeoise, fascine Rachel, employée à la Sécurité sociale. Refusant de l'épouser, il décide pourtant de lui faire un enfant, Christine, qu'il ne verra qu'épisodiquement. Rachel n'apprend que plus tard qu'il la viole depuis des années. Le choc est immense. Un sentiment de culpabilité larvé s'immisce progressivement entre la mère et la fille. Christine Angot entreprend ici de mettre à nu une relation des plus complexes, entre amour inconditionnel pour la mère et ressentiment, dépeignant sans concession une guerre sociale amoureuse et le parcours de cette femme, détruite par ce péché originel ? : la passion vouée à l'homme qui aura finalement anéanti tous les repères qu'elle s'était construits.
Ils avaient été repérés par les libraires ou par nos explorateurs, ils sont reçu des prix à l'automne 2015
Beaucoup d'émotion en lisant ce livre, on y voit le combat de femmes courageuses contre un homme patriarche refusant la liberté d'être et d'aimer à sa guise.
Je redécouvre l'auteur que j'ai lu beaucoup plus jeune avec plaisir... Elle y décrit une démarche sincère de la mère en ce père qui la refuse elle et les autres femmes de façon générale pour différentes raisons, j'aime la romance et malgré l'horreur que décrit l'auteure l'ouvrage n'est pas dépourvu d'émotion... Je le conseille sans réserve car son écriture est fluide, posé et pas dans l'exagération qu'on lui attribut souvent.
Rachel, jeune fille d’un milieu populaire, rencontre Pierre, fils de bonne famille, de passage à Châteauroux. Ils s’aiment passionnément. Mais lui repart à Paris, sans elle qu’il ne veut pas épouser mais à qui il veut bien faire un enfant.
Rachel l’aime et accepte tout.
Mais le récit est celui d’un autre amour. Celui qui unit Rachel à sa fille, née de cette histoire. Un amour presqu’exclusif qui survivra malgré tout à l’indicible douleur de la fille et aux mots qui ne seront jamais prononcés.
Un livre que j’ai beaucoup aimé.
https://lucioleetfeufollet.com/2017/02/27/javais-perdu-confiance-en-nous/
Mon premier livre de Christine ANGOT, pas pris le temps de la lire avant , réputation sulfureuse ?
En tout cas, je me suis laissée tenter et n'ai pas regretté.
Une déclaration d'amour à la mère, une sensibilité à fleur de peau et une extrême pudeur.
Un parcours de fille puis de femme étonnant qui se clos par le pardon.
Ce récit douloureux largement autobiographique retrace la relation incestueuse dont a été vicime l'autrice. Une mère qui ne veut pas voir, un père absent et néanmoins manipulateur. Beaucoup d'autres livres sur le même sujet sont plus littéraires. Ici aucun des personnages n'est attachant, même la narratrice, qui pourtant suscite notre empathie.
http://attrape-mots.blogspot.fr/2016/02/un-amour-impossible-de-christine-angot.html
Un amour impossible est le premier livre que je lis pour le Prix du Roman des Etudiants, et c’est une totale découverte! Je n’avais encore jamais entendu parler de Christine Angot alors qu’elle a déjà écrit une dizaine de livres (mais où étais-je ?!). Un amour impossible est une autofiction (mélange entre autobiographie et fiction), j’ai donc, en lisant ce livre, découvert l’enfance de l’auteure et le récit de la rencontre entre son père et sa mère.
La première chose qui m'a marqué dans ce récit, c’est le style d’écriture de Christine Angot. C’est une écriture juste, directe, et surtout, sans fioritures. Il m’a fallu un temps avant de m’habituer à cette plume si dépouillée. L’auteure a voulu retranscrire son histoire de la manière la plus réaliste possible. Ainsi, on sent cette volonté de coller avec précision à la réalité dans les dialogues. Même si salue la volonté de l’auteure, la retranscription des accents est véritablement horrible à lire (à la limite du ridicule, ce qui annule finalement l’effet réaliste - dommage!).
Dans ce récit, Christine Angot expose les différents liens qui unissent les membres de sa famille ainsi que les relations qu'ils entretiennent. Dans un premier temps, on découvre la rencontre entre la mère et le père de l’auteure : Rachel (petite employée d’une modeste famille) et Pierre (un homme bourgeois et intelligent). Cet amour passionnel mais sans avenir va donner naissance à Christine. Sa mère va devoir l’élever seule, avec un mari qui ne fera que quelques apparitions au fil des années.
Dans Un amour impossible, on plonge au coeur de la complexe relation mère/fille. L’amour reste le centre du roman : cet amour fusionnel et pourtant pleins de non-dits entre la mère et la fille. Malgré le rejet, malgré les ressentiments, malgré la haine parfois sous-jacente, on est frappé par l’intensité de cet amour et on sent qu’un lien fort unit la fille à la mère. Un lien fort, oui. Mais parfois si fragile, si frêle. Le fantôme du père semble toujours s’interposer entre elles : ses actions détruisant la fille comme la mère. En effet, la relation Rachel/Christine sera brisée suite à la découverte de l’inceste qu’a commis Pierre. Il faudra du temps à Christine Angot pour se reconstruire et avoir la force de pardonner à sa mère. Néanmoins, à la fin, la morale que tire l'auteure de la relation de sa mère et de son père ne m’a guère convaincu.
Dans Un amour impossible, Christine Angot se livre tout entière, se met à nu. On ne peut qu’être touché par ce récit d’une force rare, et ému par les épreuves qu’ont traversé les personnages. Malgré l’horreur qu’il dénonce, le récit reste empreint d’une certaine douceur, d’un amour à la fois fort et fragile.
La force de Christine Angot, comme toujours, transpire de son écriture, à chaque ligne. Son écriture sèche, distante, d'une neutralité troublante, lorsqu'elle parle de ses blessures profondes. C'est un livre qui pardonne, toutes les mères pour ce qu'elles ont cru, pas vu, mal fait. Pour les adultes brisés que sont devenus leurs enfants adorés, pour les adultes solides que sont devenus leurs bébés si fragiles.
Christine Angot a fait sa réputation avec des textes sulfureux, provocateurs et souvent polémiques. Je m’attendais donc à découvrir un roman vraiment différent avec de l’originalité. Après tout ce que j’avais entendu de cette auteure, je pensais recevoir un uppercut et me préparais à être secoué et m’en réjouissais d’avance.
J’ai ouvert le livre, lu quelques lignes, quelques chapitres, puis quelques pages…j’assistais à la vie banale d’une famille banale. Aux abois, je guettais le moment où tout allait basculer et où la grande Christine Angot allait faire son apparition. A la fermeture de la dernière page quand j’ai posé l’ouvrage sur ma table de nuit, j’espérais toujours en vain. Le récit de ses parents est particulièrement insipide et n’a aucun intérêt (juste pour elle peut-être !). Le style Angot ne m’a pas du tout convaincu. L’écriture est commune et handicapée par de longs dialogues sans fin. Je n’ai pas reconnu la plume acérée que l’on m’avait annoncée. Les échanges entre les personnages sont truffés de bons sentiments et débordent de naïveté. Paradoxalement, tous les évènements rencontrés sont assez crus et durs alors que les réactions transpirent la tendresse et le pardon.
En racontant l’histoire de ses parents de son point de vue mais sans jamais m’ouvrir la porte de ses sentiments, Christine Angot m’a laissé en dehors de son drame et je n’ai à aucun moment été ému ou concerné. J’ai regardé ces échanges verbaux dépourvus de personnalité sans la moindre implication.
J’ai trouvé ce court texte insignifiant et beaucoup trop convenu pour rester dans ma mémoire. Je pourrais me dire que je n’ai pas commencé par le meilleur livre de sa bibliographie, mais c’est Christine Angot elle-même qui m’a conseillé de débuter son œuvre par celui-ci. C’est pourquoi ce sera surement ma première et ma dernière rencontre avec cette auteure! Tant pis…
Ce livre est plus doux que les précédents. L'auteur a besoin de comprendre la relation qui existait entre son père et sa mère. Surtout, elle a besoin d'écrire sur sa mère, de mettre des mots avec elle sur ce qui s'est passé, de comprendre pourquoi elle a occulté l'inceste. Le dialogue avec la mère à la fin du livre est une pure merveille. Les mots sont justes, le style toujours aussi rythmé.
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