"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
" Maman me l'avait assez répété, de ne pas parler aux inconnus, de faire attention avec tous ces détraqués qui courent dans la nature mais là, pas une seconde ça ne m'avait traversé l'esprit.
Je m'appelle Madison Etchart, ceci est un SOS." Madison, 11 ans, est enlevée au retour de l'école. Séquestrée par un mystérieux inconnu, elle recompose son monde au fil de ses cahiers. Deux voix lui font écho, celle d'une mère brisée mais qui espère toujours, et celle de Stanislas, l'étudiant qui donnait des cours de tennis à la fillette, et dont elle reste secrètement amoureuse... Un roman fascinant sur l'enfance, l'attente, l'enfermement - et toutes ces stratégies que nous inventons pour nous libérer, chacun à notre façon.
Inspirée par un fait divers sordide, celui de la séquestration de Natascha Kampusch, Delphine Bertholon a construit un roman choral lumineux et dénué de tout pathos, servi par une plume élégante. Madison le personnage central, la petite fille enlevée et séquestrée est terriblement attachante. Intelligente, caustique, vive, et l'espoir chevillé au corps de pouvoir s'échapper un jour, elle couche sur le papier tout ce qui bouillonne dans sa tête pour rester debout et garder l'espoir. Elle ne sait pas que sa maman écrit elle aussi de longues lettres à sa fille comme si elle était simplement partie en voyage, lettres se terminant toujours par "N'oublie jamais que je t'aime". Prisonnière de son chagrin, de l'attente interminable, sa vie s'est arrêtée. Ses lettres pleines d'amour sont d'une pudeur et d'un réalisme exceptionnels. La troisième voix de ce roman est celle d'un jeune voisin, professeur de tennis de Madison dont elle est secrètement amoureuse, qui voit aussi sa vie bouleversée par la disparition de la fillette. Ce roman parle d'enfermement, de liberté, d'espoir et d'amour avec des mots justes et parvient sur un sujet délicat à éviter tout voyeurisme malsain et à susciter beaucoup d'empathie. Difficile de lâcher ce livre une fois commencé...
Il est parfois très intéressant de revenir en arrière, de se plonger dans un livre déjà oublié car chaque rentrée littéraire balaie la fournée précédente. Twist, de Delphine Bertholon, fait partie de ces livres qu’il faut lire tellement l’auteure mène son intrigue avec talent et sens du suspense.
Madison Etchart est au centre de cette histoire qui trouve hélas bien des échos dans l’actualité. Au début du livre, elle est élève de CM2 et rédige son journal. Elle parle de R. qui dit s’appeler Raphaël mais elle ne le croit pas, évoque le-jour-de-la-Volvo-noire, écrit tout ce qui lui manque. Son moral est souvent « au fond des Converses ».
Stanislas est un autre narrateur qui fait tout pour rencontrer Louison, étudiante aux Beaux-Arts, une fille superbe qui décroche toujours son téléphone en disant : « Allô ? C’est moi-même ». Il est prof de français à Paris mais donnait des cours de tennis à Madison, à l’Athletic club de Biarritz. Il l’appelait Twist, bien sûr, avec un prénom pareil !
Il se débat pour conquérir cette fameuse Louison : « son sourire ressemblait à une clairière : je me sentis pris au piège dans les halogènes comme un lièvre dans les phares d’une voiture. » C’est quand il évoque Madison qu’il est émouvant : « Cette gamine que j’adorais n’était plus qu’une idée, une donnée abstraite, le reliquat décoloré d’un soulèvement populaire de grande envergure. »
Il y a aussi ces lettres écrites depuis Guétary, au Pays basque, avec à chaque fois, le temps qu’il fait et l’état de la mer. Une douzaine de lettres – on comprend que c’est la mère de Madison qui écrit - jalonnent le récit, prouvant les dons d’écriture de l’auteure pour appréhender la psychologie de ses personnages.
Enfin, il faut aussi parler du grand-père de Madison, Francis Capdevielle, un grand reporter à la retraite qui a publié un livre avec deux-cents photos de sa petite-fille, un bel ouvrage d’art. Hélas, son métier a souvent privé sa famille de sa présence et les cicatrices ne seront jamais refermées.
Malgré la tension qui, rapidement, se dégage, Delphine Bertholon ne manque pas d’humour, les remarques jalonnant le récit sont bien senties et la dérision n’est pas absente.
Enfin, j’ai bien apprécié les quatre poèmes signés Madison, surtout le dernier : « La jeune fille immobile »
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/.
Quel bonheur de lire un livre drôle, émouvant, sensible tel que Twist !
Conseillée par mon amie Nathalie j'avais un peu d’appréhension vis à vis du sujet, une petite fille enlevée par un homme, souvent ça finit mal et fait la une de l'actualité ...
Madison va avoir 11 ans, elle est fille unique, fait ses petites crises de pré-adolescence et est amoureuse de Stanislas son prof de tennis. Elle est enlevée et séquestrée par R. et pour survivre elle écrit dans des cahiers obtenus de grande lutte. Elle y écrit ses souvenirs, ses journées, ses espoirs ... Certains passages sont drôlissimes, d'autres plus émouvants, Madi grandit au fil des pages et des années, plus vite que si elle avait une vie normale.
En parallèle de l'histoire de Madi il y a Léo, la maman qui écrit des lettres magnifiques à sa fille et Il y a Stanislas qui raconte son amour impossible pour Louison.
Twist est un livre très attachant, qui se lit très vite et qu'on n'arrive pas à lâcher et qui se termine trop vite ! Maintenant j'ai très envie de découvrir les autres écrits de Delphine Bertholon, l'état de ma PAL va empirer.
Histoire prenante où on suit le destin de plusieurs personnages, une mère de famille qui écrit des lettres à sa petite fille disparue, un jeune homme Stanislas qui nous raconte son histoire d’amour avec Louison, belle muse pour photographes. Enfin, Madison la petite fille kidnappée qui raconte son histoire dans des cahiers et qui espère les donner un jour à Stanislas son voisin, prof de tennis dont elle est secrètement amoureuse.
On alterne le passé d’avant la disparition de Madison et les années qui suivent sa disparition pour son entourage, les conséquences sur ses parents, son grand-père à qui elle doit son surnom, ancien reporter de guerre.
Avec une écriture toujours aussi sensorielle, l’auteur nous plonge à la fois dans l’esprit enfantin et aigüe de Madison qui tente de survivre à travers l’écriture. Elle décrit son point de vue sur son ravisseur, sa vie d’ado, sa famille et ses espoirs. On a l’impression d’être avec elle de ressentir sa peur, son désespoir mais aussi sa force, ses petites victoires, rébellions pour ne pas être brisée. Mais la voix de Madison est paradoxalement aussi celle d’une jeune fille qui se bat pour son look, s’amuse à faire tourner en bourrique son ravisseur. Ses évocations du passé, de son premier baiser font sourire. C’est un personnage solaire qui n’est pas présentée comme une victime mais comme une jeune fille maligne qui se bat pour rester en vie. J’ai apprécié ses goûts musicaux, littéraires, l’auteur par une multitude de détails réussit à la rendre crédible et terriblement attachante.
La suite sur http://eirenamg.canalblog.com/archives/2016/07/22/34110112.html
e suis Madison Echart, et je suis enfermée dans une cave, car contrairement à ce que ma mère m’a toujours dit, j’ai suivi un inconnu. Je suis Stanislas et professeur de tennis de Madison pendant mes études, je suis depuis monté à Paris et suis tombé amoureux de Moi-même, et cette jeune fille je l’enfermerai bien pour qu’elle m’aime enfin..
A plusieurs voix, la jeune Madison, Stanislas et les lettres de la mère de Madison, Delphine Berthelon nous raconte l’enlèvement et la séquestration d’une jeune fille de 11 ans, pendant cinq ans, par R.
Grâce aux écrits, sur les pages d’un cahier que Madison arrive à avoir de la part de son ravisseur, des lettres qu’écrit sa mère pour qu’elle puisse les lire à son retour et les écrits de Stanislas sur ses amours, ses doutes et les choix de vie qu’il doit prendre, l’auteur nous parle avec simplicité et sans empathie d’un fait divers dramatique.
Dans ce roman, on est au plus près des personnages et l’auteure décrit très bien l’enfermement de la jeune fille et sa volonté de résister mais aussi comment réagissent ses parents et Stanilas, son professeur de tennis, dont elle était « la petite fiancée » et surtout que, malgré cette disparition, la vie doit et continue pour chacun. Grâce aux mots écrits par les protagonistes ou les mots lus, Stanislas prépare le CAPES pour être professeur de français et essaie de terminer sa thèse sur les écrits de Sade, ou les livres que Madison a réussi à avoir de la part de son ravisseur, ou sa lecture quotidienne du dictionnaire pour toujours essayer de rester en contact avec l’extérieur.
Delphine Berthelon arrive à nous décrire tous les sentiments, les espoirs ou désespoirs que peuvent ressentir des êtres dont l’un d’eux a disparu et dont on n’a aucune nouvelle.
Un texte qui m’a beaucoup impressionné et j’ai « apprécié « la description de lieux que je connais et la description de sentiments qui peuvent être contradictoires.
Merci à Libfly car j’ai eu envie de lire ce roman après la lecture d’une chronique et je crois que je vais continuer à découvrir l’univers de cette auteure.
e suis Madison Echart, et je suis enfermée dans une cave, car contrairement à ce que ma mère m’a toujours dit, j’ai suivi un inconnu. Je suis Stanislas et professeur de tennis de Madison pendant mes études, je suis depuis monté à Paris et suis tombé amoureux de Moi-même, et cette jeune fille je l’enfermerai bien pour qu’elle m’aime enfin..
A plusieurs voix, la jeune Madison, Stanislas et les lettres de la mère de Madison, Delphine Berthelon nous raconte l’enlèvement et la séquestration d’une jeune fille de 11 ans, pendant cinq ans, par R.
Grâce aux écrits, sur les pages d’un cahier que Madison arrive à avoir de la part de son ravisseur, des lettres qu’écrit sa mère pour qu’elle puisse les lire à son retour et les écrits de Stanislas sur ses amours, ses doutes et les choix de vie qu’il doit prendre, l’auteur nous parle avec simplicité et sans empathie d’un fait divers dramatique.
Dans ce roman, on est au plus près des personnages et l’auteure décrit très bien l’enfermement de la jeune fille et sa volonté de résister mais aussi comment réagissent ses parents et Stanilas, son professeur de tennis, dont elle était « la petite fiancée » et surtout que, malgré cette disparition, la vie doit et continue pour chacun. Grâce aux mots écrits par les protagonistes ou les mots lus, Stanislas prépare le CAPES pour être professeur de français et essaie de terminer sa thèse sur les écrits de Sade, ou les livres que Madison a réussi à avoir de la part de son ravisseur, ou sa lecture quotidienne du dictionnaire pour toujours essayer de rester en contact avec l’extérieur.
Delphine Berthelon arrive à nous décrire tous les sentiments, les espoirs ou désespoirs que peuvent ressentir des êtres dont l’un d’eux a disparu et dont on n’a aucune nouvelle.
Un texte qui m’a beaucoup impressionné et j’ai « apprécié « la description de lieux que je connais et la description de sentiments qui peuvent être contradictoires.
Merci à Libfly car j’ai eu envie de lire ce roman après la lecture d’une chronique et je crois que je vais continuer à découvrir l’univers de cette auteure.
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