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maman me l'avait assez répété, de ne pas parler aux inconnus, de faire attention avec tous ces « détraqués » qui courent dans la nature mais là, pas une seconde ça ne m'avait traversé l'esprit. a cause de la bonne tête de r. avec sa chevelure d'éponge, sa voiture brillante, la jolie chatte à trois couleurs dans la petite caisse, l'orage dément qui me coulait dessus et surtout - surtout - à cause de stanislas.
guéthary, au mois de juin. madison, 11 ans, est enlevée au retour de l'école. au fond de la cave qui lui sert désormais de chambre, elle essaie de comprendre le pourquoi du comment. avec cette foi des enfants qui ne renoncent jamais, elle réinvente un monde plus vaste, à la mesure de ses grands projets.
delphine bertholon signe un roman fascinant sur l'enfance et ses élans, sur l'attente, mais aussi sur toutes les stratégies que nous déployons pour être libre, chacun à notre façon.
Mon cher carnet,
Quelle joie indicible de te retrouver pour te donner mes impressions de lecture. A chaque livre, mes émotions. Et j'en lis, des livres. Entre les salons, les prêts, la bibliothèque, mes achats compulsifs, il me faudrait au moins neuf vies pour tout lire. Toi, mon carnet Babelio, tu es sans limites, je peux écrire, écrire, et encore écrire dans toi.
Aujourd'hui, enfin plutôt hier, j'ai terminé la lecture de Twist, de Delphine Bertholon. Je t'avais déjà parlé d'elle, souviens-toi, avec son ouvrage Les Corps Inutiles. Mon coeur avait fait tellement de tours sur lui-même pendant toutes ces pages, que j'avais fait ma déclaration littéraire d'amour à Delphine.
Rebelote avec Twist. Quelle histoire. Plusieurs narrateurs qui se racontent sous fond de disparation de Madison, onze ans. Et pourtant, elle le savait qu'il ne fallait pas parler aux inconnus.
On avance dans le récit avec une Madi qui écrit dans son cahier, qui essaie de comprendre ce que lui veut le ravisseur. Et pourquoi elle ? Et comment faire pour sortir ? Madi est une héroïne, car il n'y a pas d'âge pour cela.
Elle est audacieuse, déterminée, enragée. Mais aussi sacrément maligne.
Et il y a le récit de Stan, un homme qui se perd dans ses relations amoureuses. Un coeur d'artichaut qui aimerait se faire violence, aidé des recommandations de son meilleur ami, qui lui, a une sacré expérience avec les filles (chiantes, je précise ! Alors pour lui, une fille, c'est un sacré sac à emmerdes).
Et enfin, il y a les lettres de la mère. Une mère désemparée. Une mère qui refuse l'intolérable : sa Madi n'est pas morte. Ne peut pas être morte. Alors, cette mère écrit des lettres à sa fille, toutes plus déchirantes les unes que les autres, en attendant un retour (impossible ? mais obligé) de sa petite fille disparue.
Lorsque l'on devient mère, on le reste à jamais. En laissant parfois la femme mourir en soi.
Encore une fois, Delphine a su trouver les mots justes, au bon moment.
Laisse son verbe courir le juron à l'envi, la douleur transpirer sur chaque ligne, agrémenter l'espoir d'une lectrice aux yeux mouillés.
Voilà, en fermant le livre, j'ai eu le moral au fin fond de mes Converses.
Parce que finir un Bertholon, ça fout le bourdon. On aimerait que ça dure plus longtemps. Bertholon, c'est mon "Depuis que" à moi.
Depuis que je la connais, j'ai le coeur littéraire qui joue la chamade. J'ai les yeux de presbyte qui ressuscitent.
Elle le sait, je lui ai dit : à la question qu'on me pose "Si vous deviez être un auteur, vous seriez qui ?".
"Delphine Bertholon".
Voilà, faut que je passe au livre suivant, mais avant, je vais lever les bras et tourner très fort sur moi-même, pour remettre mon cœur à l'endroit.
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Très bel écrit ! !