"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1942. Tsili Kraus a douze ans et vit dans un petit village d'Europe centrale. Quand la haine anti-juive éclate au grand jour, tous s'enfuient, laissant Tsili seule pour garder la maison. Et personne ne revient. Tsili doit lutter pour survivre. Elle se nourrit de fruits sauvages, vole, mendie, jusqu'à ce qu'elle rencontre Marek, évadé d'un camp, et qui se cache lui aussi.
« Peut-être ne faut-il pas raconter la vie de Tsili Kraus dont le destin fut cruel et sans éclat. » Et pourtant ! « Mais c’est arrivé, on ne peut cacher les faits. » enclenche un récit tumultueux, ténébreux, dont on aurait préféré qu’il soit mille fois un conte. Tsili est une douceur d’enfant, déracinée de sa terre-mère, petite lumière de douze ans, pure, naïve, graine écrasée à coup de pied dans cette Europe centrale en proie à la chasse à l’homme. Le ciblé : le juif, ses idéaux, ses croyances, et l’hymne d’une religion que les vils voudraient apatride. Les cris venus de l’abîme, les larmes, le sang, la faim et les ongles arrachées contre les grillages d’une horreur piégeante et irrévocable, sont dans la trame d’Aharon Appelfeld, un mémoriel à retenir à jamais. Faudra t’il toujours se méfier du prochain ? Combien de décennies avant d’atteindre la rive d’un Vivre-Ensemble ? Tsili, est un symbole. Abandonnée par les siens, seule dans l’antre familial, petit fardeau de vulnérabilité laissée en proie au nauséabond. Tsili grandit, s’éveille à la survivance. Elle se souvient d’un livre de prières : « Qu’est-ce-que l’homme ? poussière et cendre. » répondait Tsili à son maître, passeur du Verbe. Apprendre de l’invisibilité. Il faudra du temps pour Tsili pour déchiffrer la ténacité, la confiance, la tendresse sur le parchemin de ses jours. Elle sait les fruits donnants d’une nature qui ne connaît pas la haine. Elle comprend le langage de l’amour et se laisse apprivoiser, petit oisillon, dans les mains ensanglantées de Marek, son ombre, son frère, son sauveur. Universel, Tsili est l’emblème de l’Histoire de ces hommes, femmes et enfants dont les cicatrices resteront visibles à jamais. La force de ce grand livre est la foi en la vie malgré sa cruauté. Sombre, il est pourtant pour ceux qui savent l’espoir d’une résilience, mais sans pouvoir pardonner. Pour les autres, c’est un livre qui foudroie et rend fou de douleur. Ce livre poignant est indispensable. A lire en urgence. A déposer dans chaque école, chaque lycée, chaque université, chaque bibliothèque et dans chaque maison. Pour que l’enfant d’aujourd’hui ne soit pas le monstre de demain. Publié par les Editions de l’Olivier et en Points Poche.
Tsili, petite dernière d’une famille juive va être abandonnée par sa famille avant l’arrivée des allemands dans un village d’Europe centrale, afin qu’elle garde la maison, sous prétexte qu’ils ne s’attaqueront pas à une fillette un peu “lente”.
Tsili va tout faire pour survivre et gagner un peu de nourriture, bien qu’elle soit souvent rejetée lorsqu’elle dit être la fille de Maria, considérée comme une prostituée.
Maltraitée, elle s’enfuira souvent et finira par rencontrer un homme, Marek, échappé des camps, qui lui fera un enfant.
Tsili, la gamine si fragile survivra à toutes les épreuves, dans une guerre cruelle.
Malgré la tragédie que représente ce récit, le style particulièrement neutre de l’auteur n’a pas vraiment réussi à me convaincre, je n’en garderai pas un souvenir impérissable …
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