Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
« Trompe-la-Mort », c'est le surnom de Tom Sharp, engagé dans les Royal Marines à dix-huit ans. Sa vie est celle d'un miraculé et d'un idéaliste. Des intouchables de New Delhi aux joueurs de cricket de Londres, du conflit nord-irlandais à la guerre d'Irak, ce métis mi-indien mi-anglais, qui a risqué mille fois sa vie, reste un candide parmi les affreux. Mais ce n'est qu'en repartant dans son Inde natale, à la recherche du fils d'un milliardaire londonien, qu'il pourra renouer avec les traces d'un passé qui ne le laissait pas en paix.
Dans ce roman magistral, l'auteur du Club des incorrigibles optimistes convoque avec maestria tout ce qui fait notre XXIe siècle.
Un héros balzacien, Vautrin moderne, que Jean-Michel Guenassia plonge avec délectation dans d'insensées situations. Christine Ferniot, Télérama.
Jean-Michel Guenassia continue d'exceller dans le grand roman-feuilleton virevoltant, fluide et formidablement bien rythmé. Baptiste Ligier, L'Express.
Jean-Michel Guenassia, auteur du "Club des incorrigibles optimistes", a publié, en 2015, une belle fresque avec "Trompe-la-mort", un livre d’aventures et de savoureuses réflexions sur notre monde qui emmène le lecteur jusqu’en Inde, le ramenant en Angleterre puis sur des terres où la guerre a fait et fait encore rage.
Tom raconte son histoire, à la première personne du singulier. Normalement, il est mort le 5 février 2004, à 7 h 35, dans un accident d’hélicoptère… et c’est une belle occasion pour rappeler ce que fut sa vie jusque-là. Né à New-Delhi, en 1969, d’un père, Gordon, ingénieur informaticien et d’une mère, Fulvali, « délicate comme une fleur », ingénieure dans la même entreprise, il grandit en Inde où ses parents ont décidé de rester, même si sa mère a été reniée par sa famille à cause de ce mariage. Le petit Tom est élevé par une nourrice, Dhanya, qui lui apprend à parler hindi. Au passage, nous découvrons la passion des Indiens pour les cerfs-volants et nous sommes grisés par la vitesse des rickshaws dans les rues bondées de Delhi.
La vie de Tom bascule une première fois lorsque ses parents rentrent à Londres pour soigner sa mère, malade. Il a 8 ans. Pour lui, le choc est brutal et il déteste aussitôt ce pays : « C’était moche, ça puait, c’était triste à mourir… J’ai détesté cette ville lugubre… En Inde, la mousson était une bénédiction du ciel, ici l’humidité était une plaie. » Heureusement, en promenade avec sa mère dans le parc de Greenwich, il rencontre Karan et Jaipal, fils de familles indiennes, qui jouent au cricket, et sa vie s’illumine. Hélas, un premier accident grave marque sa vie, à 13 ans. Puis l’amour lui fait découvrir Shadvi, sœur cadette de Jaipal et il abandonne le cricket pour le tennis. : « Elle avait des yeux et de longs cheveux noirs et une peau sombre superbe qu’elle essayait de blanchir… »
Des catastrophes en série vont ensuite marquer sa vie. Alors qu’il refuse d’accepter tout ce qui se passe autour de lui, il part s’engager dans les Royal Marine, à 18 ans. Thomas Larch va mériter son surnom de Trompe-la-mort. D’Irlande du nord au sud de l’Irak mais aussi en Sierra Leone, en Afghanistan avec, en prime, un accident de voiture en France, lors d’une permission, notre homme devient un héros grâce à un film réalisé par Helen McGunis, pour la BBC.
Ce film qui lui assure la célébrité, le fait réagir très négativement : « Pour la première fois de mon existence, j’ai eu honte… J’étais présenté comme un surhomme et comme un défenseur acharné des valeurs britanniques et de l’honneur de la nation. » Après bien des vicissitudes, l’histoire extraordinaire de cet homme nous ramène en Inde à la recherche d’Alex, fils de milliardaire… « Je replongeais dans l’horreur oubliée… J’étais fasciné par ces êtres noirs, décharnés, sales, tordus… Je suis né dans cette ville. J’espérais y retrouver mes racines mais je ne comprends rien à ce monde. »
Jean-Michel Guenassia prouve une nouvelle fois tous ses talents de conteur et fait vivre des moments extraordinairement palpitants à ses lecteurs, sur les pas de son héros.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
J’ai découvert Jean-Michel Guenassia avec son dernier roman « La valse des arbres et du ciel » racontant sous forme de biographie fictionnelle les derniers jours du peintre Van Gogh. Dans ce livre précédent, il revient à ses fondamentaux et à ce qui a fait son succès. Il décide de romancer l’histoire hors norme d’un individu lambda.
Une chose est confirmée. Jean-Michel Guenassia est un conteur hors pair. Grâce à une écriture très accessible et fluide, il a la capacité de nous entraîner à travers son univers toujours aussi surprenant. « Trompe-la-mort » est une histoire banale d’un homme banal mais dont le destin va chambouler la vie. De personnage plutôt ordinaire, il va devenir un personnage à part et vivre de grandes choses. On est alors happé par le déroulement des évènements qui alterne entre stupeur, sourire et rebondissements.
Le livre est composé de deux histoires égales. L‘une narre tous les péripéties qui vont transformer Tom Larch en Trompe-la-mort et faire de lui un être reconnu de tous. L’autre emmène notre héros dans son Inde natale en quête d’un homme recherché par son père. J’ai préféré la première partie, passionnante et sans temps morts, à la seconde dont j’ai trouvé que la narration tournait un peu en rond. Sur la fin, j’avais même un peu hâte que ça se termine. Mais tout cela n’enlève rien à la qualité de l’ensemble et tout le reste m’a beaucoup plu.
En conclusion, ce livre est vraiment dépaysant et j’ai été embarqué par le rythme enlevé du récit. Je recommande ce roman à tous les lecteurs qui souhaitent lâcher prise et sortir de leurs vies plutôt classiques. Installez-vous confortablement, ouvrez les pages et Jean-Michel Guenassia se charge de vous. Il va vous faire voyager aux quatre coins du monde et vous faire vivre des aventures extraordinaires, loin de votre ennui quotidien.
Tommy, le narrateur de cet excellent roman, est le fils d’un Anglais et d’une Indienne. Informaticien, son père commence une carrière prometteuse d’informaticien à New Delhi. C’est là qu’il va rencontrer une collègue, qui passe encore davantage de temps que lui devant son ordinateur. Unis dans un même projet professionnel, le couple décide de se marier. Malgré l’hostilité de la famille qui avait déjà arrangé une union avec un jeune homme de la même caste, comme il est de tradition en Inde.
Après avoir bravé l’interdit, le couple se retrouve très vite sans famille. Après la naissance de Tommy, ils vont bien essayer de renouer des liens, mais sans le moindre succès. Si bien que la famille décide de quitter le pays pour retourner en Angleterre.
Pour l’enfant, le choc est rude : « En Inde, les gens étaient colorés, de toutes les nuances, ici ils étaient blanchâtres, comme des coquilles d’œuf, ou ils étaient gris, comme les murs et les imperméables, le gazon et le ciel, et je ne sentais que l’odeur du saindoux des fish and chips. Même leur thé était fade. Le pire, c’était le silence, on n’entendait pas la pluie tomber, une pluie sournoise qui s’infiltrait dans les os. »
Pour quelques temps, il trouve refuge auprès d’amis immigrés, pratique le cricket et tombe amoureux d’une Indienne qui va se voir confronter aux mêmes règles et conventions que ses parents. C’est l’époque où commence une série d’accidents auxquels il va réchapper : il passe à travers une verrière, est coincé dans sa chambre alors que sa maison brûle, reste enseveli dans une avalanche à Kitzbühel. Mais il ne devra son surnom de Trompe-la-mort que plus tard, après avoir choisi de s’engager dans l’armée et d’avoir été victime d’un attentat dont il sera le seul survivant. Une journaliste, Helen McGunis, s’intéresse à son cas et réalise un documentaire qui va le propulser au rang de vedette. S’il n’aime pas trop la façon dont elle s’est appropriée son histoire, il se consolera dans ses bras.
Le couple emménage dans un appartement trop petit pour deux. Il se révélera aussi trop petit pour trois et causera leur séparation.
La vie ordinaire du père divorcé va pourtant basculer une fois de plus, quand l’une des plus grosses fortunes du pays engage Tom pour retrouver son fils en Inde, pays qu’il avait juré de ne plus revoir. Sur les terres de son enfance, Trompe-la-mort va enfin réussir à boucler la boucle, mais au bout d’un étonnant périple.
Une bonne dose d’exotisme, la confrontation de deux cultures, une quête du père, sans oublier une pincée piquante de culte du héros au temps de la télé-réalité : voilà les ingrédients qui font de ce roman une excellente chronique des relations du dernier demi-siècle entre l’Inde et l’Angleterre. Mais c’est aussi grâce à ce chassé-croisé que l’on ne s’ennuie pas une seconde et qu’on suit avec plaisir le narrateur dans ses pérégrinations.
https://collectiondelivres.wordpress.com/2015/04/18/trompe-la-mort/
TROMPE LA MORT DE JM GUAENASSIA ; Eds Albin Michel Résumé Nathalie bullat du 28 fev 2014
Il y a bien longtemps que je n’ai pas lu un VRAI roman d’aventures comme celui-ci, une épopée à la Dumas façonné 21ème siècle.. un roman palpitant, savoureux, bigarré, que l’on ne peut pas lâcher. J avais déjà beaucoup apprécié de cet auteur « le club des incorrigibles optimistes ». Guenassia nous peint le héro romanesque par excellence..Thomas Larch déchiré entre deux cultures, d’une mère indienne et d’un père anglais, est téméraire, révolté, malheureux, inabordable , attachant . Tout commence en Inde où Thomas coule des jours heureux dans la bonne société de New-Delhi. A 8ans la famille retourne à Londres. La ville lui semble fade, grise, les habitants trop pales, trop silencieux lui qui était habitué à toutes les nuances de couleurs, de bruits dans la capitale indienne. A l’adolescence Thomas aura un compte à régler avec son père. Peu après le décès de sa mère, à 18 ans Thomas s’engage dans les Royal Marines, supporte un entrainement drastique, combat dans l’antichambre de l’enfer que sont les conflits d’Irak et d’Afghanistan. Il supportera tout , le manque de sommeil, la violence des combats, le vent brûlant qui soulève le sable du désert, l’agonie de ses « frères d’armes « .
A maintes reprise il frôlera la mort et s’en sortira toujours..d’où son surnom. Ses exploits passionneront les médias ; revenu à la vie civile il doit réapprendre à vivre aidé de la volcanique Hélène. Et d autres aventures tumultueuses s’offriront à lui : un riche homme d’affaires lui demandera de rechercher son fils en Inde parce qu’il parle le hindi , parce que c’est sa terre natale ..A nouveau le voilà embarqué dans des péripéties rocambolesques, où il croisera des miséreux , des voyous, des personnages intrigants, corrompus.
Parviendra t il à renouer avec son passé ? parviendra t il à retrouver le fils du milliardaire londonien ? la chance qui le protégeait jusqu’à présent sera-t-elle encore au rendez vous dans la cohue, la poussière des bas-fonds, parmi la misère étalée sur les trottoirs de Delhi loin des scènes sucrées et colorées de Bolywood ??
Vous l’avez compris c’est un roman passionnant, superbement rythmé o ù l’imagination de l’auteur galope pour notre plus grand plaisir .
ci-dessous critique et citations
Critique de Télérama : Jean-Michel Guenassia prend un plaisir évident à plonger le soldat Larch dans des situations impossibles. Il écrit comme un gourmand qui veut régaler son lecteur avec de la belle aventure, du sentiment et de la mélancolie.
CITATION /Tu sais, mon fils, m'a-t-elle dit en regardant tomber la pluie, il ne faut penser qu'au présent, sans cesse. Le reste n'a pas d'intérêt. L'avenir nous est interdit; pour nous, êtres humains, c'est le présent qui existe. La vie est une maladie incurable, Tommy. On n'arrive jamais à s'en remettre. On voudrait qu'elle soit conforme à nos rêves, on se bat pour l'apprivoiser et la dominer mais nous ne faisons qu'obéir, contraints et forcés, comme des esclaves obéissants. Nous sommes obsédés par la mort alors que nous ne devrions penser qu'à la vie
CITATIONS / En Inde, les gens étaient colorés, de toutes les nuances, ici ils étaient blanchâtres, comme des coquilles d’œuf, ou ils étaient gris, comme les murs et les imperméables, le gazon et le ciel, et je ne sentais que l'odeur du saindoux des fish and chips. Même leur thé était fade. Le pire, c'était le silence, on n'entendait pas la pluie tomber, une pluie sournoise qui s'infiltrait dans les os.
C'est la même écriture que les incorrigibles optimistes et le Che: jean-Michel Guenassia est un excellent conteur qui vous amène à lire ce qui n'aurait pas attiré votre attention. Trompe-la-mort est un soldat réformé pour multiples blessures dont il est "presque" mort mais il s'en est toujours miraculeusement sorti...Fils d'une indienne et d'un anglais, il quitte l'Inde à huit ans car sa mère est malade et sera soignée à Londres jusqu'à sa mort dans l'incendie de sa maison.
Un documentaire sur ses exploits de guerre a un grands succès et il épouse la journaliste et aura une fille. On lui propose de partir en Inde à la recherche du fils d'un milliardaire et les aventures commencent. Une écriture simple, captivante, un rythme soutenu: bon moment de lecture
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