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Une dame, grande et grosse comme ça (je n'exagère pas), avec des moustaches, je ne l'oublierai jamais, et que Dieu puisse ne jamais lui pardonner, apprenant que je vais à l'école allemande, m'explique à moi, avec toute la rancoeur dont elle était capable, à moi, qui ne mesure pas plus d'un mètre, qu'elle est une opprimée et que je suis un oppresseur, ce qui m'a tellement bouleversé que je me suis cru obligé de devenir moi aussi à tout prix un opprimé, et je crois y avoir assez bien réussi. Donc, à bas l'Autriche, l'envahisseur, le crétin et le goinfre, et ça avec tout l'enthousiasme d'un gamin qui joue encore aux Indiens, souffrant mille morts de devoir aller à l'école allemande, et doté d'un complexe d'infériorité, je ne te dis que ça.
Artiste sans oeuvre, Roberto Bazlen (1902-1965) a toujours négligé de livrer ses écrits à la publication. On recueillit à sa mort ses "notes sans texte", qui comprennent ces pages consacrées à sa ville natale. Bazlen fait revivre Trieste et ses contradictions : ville entourée d'une campagne slave, gouvernée par des Autrichiens, mais où l'on parle italien. Ville provinciale et pourtant "caisse de résonance" de la culture européenne où une bourgeoisie riche et cultivée poursuit un rêve d'italianité sans y croire, pendant qu'une administration ennuyée entretient péniblement un autre rêve : celui d'un Empire déjà condamné par l'Histoire.
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