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Dans la poésie de Stéphane Babey, nous sommes tous « nus », c'est-à-dire destinés au partir, à la confrontation avec la mort.
Mais la leçon philosophique serait incomplète si le poète n'envisageait pas aussi une sorte de mort au coeur même de la vie : la condition humaine au-delà des apparences fallacieuses de la séduction, de la mode, des ambitions, des illusions, des faux-semblants.
En effet, oser vivre nu, c'est oser être vrai et d'aller vers l'Autre, « mon semblable, mon frère » !
Aller nu, c'est braver les mensonges, les interdits, les morales hypocrites. C'est vivre alors vraiment et atteindre une éternité terrestre, grâce à l'amour, grâce au corps sensuel d'une femme, et même au temps de la vieillesse, comme « à l'aube de sa première lune de miel ».
Avec cette poésie remplie d'humour, d'amour, de métaphores, le poète nous fait prendre conscience que l'homme n'est jamais perdu, dévêtu, quand il est aimé, et que l'amant n'est jamais nu quand il est « habillé de la nudité de l'Autre ».
Le recueil renferme aussi des moments plus graves, sur l'actualité, la guerre, l'exil.
Là, le poème, par touches brèves mais percutantes, traverse le monde des conflits et s'affirme engagé sans que le message ne soit jamais lourd ou idéologique.
Voici une poésie bien humaine, méditerranéenne et universelle, équilibrée tel « midi le juste », évoluant entre les frontières mouvantes du Royaume et de l'Exil, fidèle à la leçon de Camus, que Stéphane Babey ne se lasse pas de fréquenter.
Jean-Pierre Bonnel
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