Vous aimez les polars ? Alors venez par ici : choisissez, lisez et chroniquez !
Quel lien existe-il entre les éliminations ciblées des ennemis de l'Amérique par drone, la soif de vengeance d'un homme trahi par ses supérieurs et la nomination à la tête de la CIA par un clown mal peigné d'une nouvelle directrice sachant ce que torturer veut dire ? Une femme, apparemment.
Lucy Chan, analyste à la CIA fraîchement promue officier, est confrontée au classique dilemme de la cause à défendre et des moyens à employer pour le faire.
Roman noir, roman d'espionnage et thriller politique tout à la fois, Total Labrador nous entraîne de la République du Congo à Bangkok, de la Virginie à l'Allemagne, sur les traces de quelques hommes qui tiennent les ficelles des manigances mondiales.
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Total Labrador dépoussière le roman d’espionnage !
Le lecteur suit des personnages variés, en attendant de comprendre leur lien : des conducteurs de drones en attente de missions secrètes, un agent spécial abandonné en tragique posture par son commando, divers officiers des services secrets, un animateur de radio anti-système…
Ce roman choral énigmatique, entrecoupé de rapports et de messages caviardés, prend un rythme plus fluide et plus entraînant à l’apparition de Lucy Chan, analyste de la CIA entraînée pour devenir officier de terrain.
Le lecteur peut enfin s’attacher aux personnages de Lucy et de sa supérieure Darby, mais aussi à Jonathan, l’agent sacrifié dans le passé, ou à Etienne, qui se croit en sécurité sur sa chaîne web où il dénonce les manipulations financières.
Il faut passer outre les multiples pages de garde, messages, rapports, citations, latitudes et longitudes pour apprécier ce roman passionnant qui nous fait réfléchir sur la Raison d’Etat et le dilemme de lui sacrifier des êtres humains…
Total Labrador – Jean-Hugues Oppel (296 pages)
Je n’avais jamais lu Jean-Hugues Oppel avant. Pourtant il a écrit plein de livres, dont un, Six-pack, a été adapté au cinéma.
Pour tout vous dire je m’en faisais une joie absolue, d’autant que ma bibliothécaire préférée et mon libraire préféré avaient l’air de l’attendre avec impatience. Le titre était plein de promesses. Et je dois avouer que j’ai eu du mal à entrer dedans, voire à le terminer.
Entrer dans ce livre est compliqué car il est au départ extrêmement brouillon. On se doute que tous ces petits chapitres qui ont l’air décousu vont finalement amener à un patchwork qui aura du sens. La suite au contraire, est tellement évidente et limpide, qu’on se demande si ça vaut le coup d’aller au bout, parce que c’est cousu de fil blanc.
Après, dire que je n’ai pas du tout aimé serait faux, parce que l’auteur a un style plutôt amusant avec des petites blagues toutes les trois lignes. Là encore, au bout d’un moment, on a compris les ficelles, un peu faciles parfois. Les personnages sont attachants, et l’histoire se tient quand même. L’auteur semble cabotiner dans ce livre où il s’est sûrement bien amusé. J’avais un peu l’impression d’être dans un manga un peu léger, une sorte de barbe à papa, livre d’espionnage ou bien comique, d’où la couverture rose bonbon.
Bourré d’allusions à Mission impossible et aux films d’espionnage en général, les fans vont sûrement se régaler. Je n’étais peut-être pas dans le bon mood pour être vraiment accrochée, mais je pense que ce n’est pas son meilleur, il faudra que je réitère.
Un peu décevant…
A l'origine, il y a une mission merdique. Ce n'est pas moi qui le dis mais un agent de la CIA. Expédié dans une clinique pour pachydermes afin d'en exfiltrer trois "barbichus" islamistes, il a été salement lâché par l'Agence. Seul en pleine jungle au fin fond du Laos.
De Moscou à Bangkok, du Pakistan à la mer de Chine, Oppel nous emmène partout où des espions se croisent, se rencontrent et parfois se jaugent. Là où des auteurs de romans d'espionnage perdent leurs lecteurs en route, lui a titré ses chapitres avec les coordonnées latitude et longitude des lieux où il nous balade. On est jamais trop prudent.
Dans un monde où le FSB a remplacé le KGB et où un crétin peroxydé dirige la première puissance mondiale, le combat se mène aussi sur le terrain (miné) des réseaux informatiques. Oppel nous sert de guide dans les profondeurs du dark web avec la volonté quasi-pédagogique de ne pas nous perdre au détour d'une mauvaise connexion.
A la précision mécanique du récit répond la légèreté d'une écriture qui fait mouche ("ils n'ont pas inventé la machine à dénoyauter les pois chiches"). Dommage que les personnages ne se livrent pas davantage. En nous privant de leur intimité, Oppel prend le risque d'en faire des fantoches voire des caricatures.
C'est cela sans doute qui m'a maintenue à la lisière d'un récit pourtant maîtrisé et déroulé avec beaucoup de savoir-faire.
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