Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
« C'est arrivé subrepticement, sournoisement, sans prévenir, une vraie saloperie, une lente et insidieuse pénétration. Je suis l'esclave d'une chose indéfinissable qui est en train de me détruire et je lui obéis sans aucune résistance. » «Quelque chose a changé». Ce «quelque chose» n'est autre que le début de la plongée dans une dépression nerveuse dont le célèbre romancier a été victime. Dans un récit vécu, sans fard ni concession, l'auteur de La traversée raconte ce que signifie perdre le désir, l'énergie, la passion, l'estime de soi. Avec un style intime, conduit par le souci authentique de restituer «cette tristesse sans larmes», et «dire comment c'était», selon la formule de ses maîtres en écriture, Hemingway et Hugo, Philippe Labro évoque les effets de «la broyeuse» qui vous ronge le ventre. Mais ce témoignage unique, porté par le souffle de l'écriture, constitue aussi une éclatante affirmation de la force de la vie et de l'amour.
19.03.2022 30eme
Au hasard des livres trouvés dans notre location, j’ai été intriguée par ce récit de Philippe Labro souhaitant prendre « le lecteur par l’épaule pour lui raconter une histoire et cette fois c’est une histoire vraie »
Résumé :
" C'est arrivé subrepticement, sournoisement, sans prévenir, une vraie saloperie, une lente et insidieuse pénétration. Je suis l'esclave d'une chose indéfinissable qui est en train de me détruire et je lui obéis sans aucune résistance. " "Quelque chose a changé". Ce "quelque chose" n'est autre que le début de la plongée dans une dépression nerveuse dont le célèbre romancier a été victime. Dans un récit vécu, sans fard ni concession, l'auteur de La traversée raconte ce que signifie perdre le désir, l'énergie, la passion, l'estime de soi. Avec un style intime, conduit par le souci authentique de restituer "cette tristesse sans larmes", et "dire comment c'était", selon la formule de ses maîtres en écriture, Hemingway et Hugo, Philippe Labro évoque les effets de "la broyeuse" qui vous ronge le ventre. Mais ce témoignage unique, porté par le souffle de l'écriture, constitue aussi une éclatante affirmation de la force de la vie et de l'amour
Comme Philippe Labro l’indique lui même ce livre est destiné aussi bien à ceux qui ne savent pas ce qu’est la déprime tout autant que ceux qui en souffrent ou en ont souffert.
Les premiers pour leur donner une idée de ce que rencontre le malade, car il faut reconnaître cela comme tel, une maladie, qu’il ne suffit pas de dire « allez secoue toi ! Ça va aller ! Ne reste pas enfermé dans le noir ! Sors !» etc. Comprendre qu’un homme, brillant journaliste, analyste des situations tellement complexes de notre société, excellent réalisateur avec plusieurs succès à son palmarès et de nombreux acteurs et actrices reconnaissants, auteur de nombreux livres, peut se retrouver un jour complètement paralysé, incapable de faire le moindre effort, ne serait de se lever !!
Beaucoup autour de lui le condamnent rapidement, les sois disants amis le poignardent dans le dos, alors promis à un futur haut poste de direction, certains lorgnent sa déchéance pour mieux prendre sa place…
Il avoue avoir reçu de très nombreux témoignages après la parution de ce récit car l’écrit est sincère et lucide. De nombreux inconnus se sont retrouvés dans ce parcours, certaines relations professionnelles ont ensuite eu aussi l’occasion de le saluer et glisser un « j’ai connu ça moi aussi »…
La chute s’est faite progressivement mais la remontée en a été encore plus longue. Il a la chance d’avoir pu compter sur son épouse Francoise, sur une poignée d’amis très proches, mais c’était aussi difficile pour eux. Avec le recul il raconte sans fard le déni tout d’abord avec la conscience de perte de goût pour beaucoup de choses.
« Le poids la faim la mémoire les muscles le sexe le souffle le sommeil tout cela était déréglé »
Il a une plume très facile à lire et va, pour avoir un regard extérieur, jusqu’à interpeller le « Philippe » qui n’arrive plus à lire une ligne des dix quotidiens qu’il dévorait au petit déjeuner, qui sombre dans la paranoïa, qui accepte cependant sur l’insistance de sa femme et parce qu’elle a pris le rendez-vous, de rencontrer un médecin qui va l’accompagner sur plusieurs mois, changer les traitements qui ne conviennent pas, l’encourager dans les moments de doute jusqu’au moment où il va retrouver une lointaine étincelle qui va l’aider à revenir à la vie.
« Un poème populaire japonais dit « Telle est la Vie, tomber sept fois Et se relever huit. » Je l'ai lu sous cette forme, c'est-à-dire celle d'un haïku, il y a de longues années, à peu près dix ans avant ma dépression. Je l'avais noté dans mon carnet et m'étais déjà interrogé à l'époque sur la beauté lapidaire, la vérité de ces trois petites lignes. »
« Le temps fait son œuvre. Le temps joue son rôle dans une guérison. Il faut être patient. Il faut savoir attendre, souffrir, et donc faire preuve de courage »
Le proverbe japonais qui sert de titre à ce récit dit toute la force qu'il faut pour se redresser, encore et toujours, après les épreuves de la vie. Celle qu'a traversée Philippe Labro se nomme « dépression » et c'est une maladie encore mal comprise et parfois difficilement acceptée. Sans fioritures et avec pudeur, Philippe Labro se lance donc dans le récit de sa chute, de sa descente aux enfers, à laquelle il entend bien donner un caractère universel. « L'important, pour moi, c'est de raconter, de décrire. Je ne serai pas le premier ni le dernier. Il y a eu toutes sortes de livres, d'essais sur ce sujet – mais rien ne remplace son propre récit, son quotidien de la chose. » Conscient que d'autres avant lui ont connu cet état et que d'autres après lui le connaîtront également, il raconte, simplement, une expérience personnelle aidé de sa plume de journaliste. « Puisque je crois que j'ai appris à raconter les choses, je vais leur dire comment c'était. » Si ce récit ne constitue pas une lecture incontournable, il n'en reste pas moins que c'est une lecture intéressante et émouvante. L'autoanalyse n'est jamais narcissique, il s'agit réellement d'un partage avec le lecteur, voire d'une main tendue qui invite à considérer que rien n'est jamais définitif et que le courage, la volonté et l'aide que les autres peuvent nous apporter sont de précieux alliés pour remonter la pente. L'incompréhension, les regards en coin et les remarques désobligeantes sont également évoqués, rien n'est tu, et surtout pas l'immense désespoir, l'infinie solitude et le sentiment d'irréalité dans lesquels se trouve celui qui est atteint de dépression.
Témoignage de Philippe Labro qui souffrit d’une dépression pendant deux ans.
Un moyen pour lui de dire que ça peut nous tomber dessus sans prévenir, que l’on peut s’en sortir, même si le chemin de la guérison est long et difficile.
C’est bien décrit, mais sans déclencher d’émotion particulière.
>modifier
un livre DÉPRIMANT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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