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Avant sa mort, survenue le 7 novembre 2016 à Los Angeles, Leonard Cohen a passé de longs mois à reparcourir ses carnets, nombreux et étalés sur des décennies, pour opérer une sélection de textes en bonne part inédits (poèmes, chansons, extraits de ses carnets de notes) qui, accompagnés de dessins marqués par l'autodérision, composent le livre qu'il décide de laisser à la postérité, comme un dernier cadeau plein de vie?: plein de toute sa vie.
On retrouve bien sûr dans ces pages les thèmes de prédilection de celui qui a commencé sa carrière comme poète et romancier, avant de devenir aussi le musicien mondialement célébré qu'on connaît. Il est question d'amour, de passions, de jalousie et de peur de l'abandon, de flamme jamais éteinte, de sexualité, de relations entre les êtres, du temps qui passe et laisse ses traces, de religion aussi, d'aspiration à la sagesse, d'états dépressifs et mélancoliques toujours teintés d'humour.
Leonard Cohen a consacré les dernières années de sa vie à préparer la publication de ce recueil de poésie, regroupant :
- des poèmes inédits ;
- les paroles des chansons de ses derniers albums ;
- des courts textes extraits de ses très nombreux carnets de notes.
L'ensemble est illustré par des dessins et croquis de l'auteur, souvent commentés de sa main. On y découvre un talent méconnu du chanteur.
Le travail de sélection et de mise en forme a été achevé par les proches de Leonard Cohen et le recueil publié après sa mort. Sa publication aux Éditions du Seuil est une édition bilingue faisant cohabiter côte à côte les textes originaux et leur traduction française.
J'ai trouvé l'ensemble un peu décevant, décousu et manquant de cohérence. Je l'ai pris un peu comme un dernier témoignage, pas totalement abouti. On y trouve cependant quelques pépites comme :
"Tu sors de la douche
Ô si fraiche et propre
Tu sens bon la fleur
D'un champ tout vert
Le monde brûle Marie
Il est creux sombre et méchant"
(Marie pleine de grâce)
"Je pensais que je m'en tirerais
Mais à présent je dois rester
Je pense que je ferias mieux de dire :
Comme d'habitude"
(Pas très biblique)
"Je ralentis la mélodie
Je n'ai jamais aimé que ça aille vite
Tu veux arriver vite
Je veux y arriver en dernier"
(Lentement)
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/11/02/the-flame-de-leonard-cohen-aux-editions-du-seuil/
Ce gros recueil posthume (Leonard Cohen est mort le 7 novembre 2016) regroupe une somme importante de documents : poèmes, textes de chansons, dessins et fragments de carnets.
« Flame », le titre du recueil trouve ici son expression dans ces textes sur la jalousie, la passion, la peur de l’abandon et cette flamme qui jamais ne s’éteint. Il y a aussi une part de mystique, il y est question de la mort.
Le tout est émaillé de dessins, surtout des autoportraits en noir et blanc, que je trouve pour ma part assez effrayants.
Ce gros recueil passionnera les amoureux de Leonard Cohen
J’avoue avoir été rebutée par sa densité et son épaisseur, mais on peut se contenter de le feuilleter tout en butinant ce qui nous intéresse vraiment
A noter le colossal travail de traduction de Nicolas Richard.
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