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Tasmania

Couverture du livre « Tasmania » de Paolo Giordano aux éditions Le Bruit Du Monde
Résumé:

PRIX ANDRÉ MALRAUX 2023 Nous nous retrouvons tous dans ce texte, vivant, sensible et contemporain. Parce que chacun cherche sa Tasmanie : un endroit où, tout simplement, il est possible d'être sauvé.
Un grand roman sur notre époque.
Paris, novembre 2015. Le narrateur, écrivain et journaliste,... Voir plus

PRIX ANDRÉ MALRAUX 2023 Nous nous retrouvons tous dans ce texte, vivant, sensible et contemporain. Parce que chacun cherche sa Tasmanie : un endroit où, tout simplement, il est possible d'être sauvé.
Un grand roman sur notre époque.
Paris, novembre 2015. Le narrateur, écrivain et journaliste, est venu couvrir un sommet sur le climat, quelques jours seulement après les attentats. Une situation de crise qui fait écho à celle qu'il traverse avec sa compagne, Lorenza. Avec une désinvolture vivifiante, il s'entoure de personnages atypiques qui apportent, chacun à sa façon, du sens à son univers : un jeune physicien aventurier, un climatologue spécialiste des nuages, une reporter haute en couleurs et un prêtre qui a rencontré la femme de sa vie.
Intime et universel, Tasmania est un roman sur le présent et sur l'avenir. L'avenir que nous craignons et celui que nous désirons, celui que nous n'aurons pas et celui que nous construisons. Il nous rappelle que chacun peut trouver sa Tasmanie, un espace où écrire son avenir.

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Avis (7)

  • « Si vous me demandez une définition exacte de l’époque où nous vivons, la voici : une époque prétraumatique. » Paolo Giordano mobilise sa sensibilité de physicien de formation et son talent d’écrivain prodige de la littérature italienne pour dessiner quelques destins fragiles, serpentant tant...
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    « Si vous me demandez une définition exacte de l’époque où nous vivons, la voici : une époque prétraumatique. » Paolo Giordano mobilise sa sensibilité de physicien de formation et son talent d’écrivain prodige de la littérature italienne pour dessiner quelques destins fragiles, serpentant tant bien que mal sur la toile de fond de notre actualité cataclysmique.

    Comment vit-on à la croisée des anxiétés nées des bouleversements contemporains, quand la Doomsday Clock, l’Horloge de l’Apocalypse inventée en 1947 pour dénoncer les risques qui menacent la planète, n’a jamais estimé la fin du monde plus imminente qu’aujourd’hui, son compte à rebours virtuel ne nous laissant symboliquement plus que quatre-vingt-dix secondes avant les coups d’un minuit fatidique ? Choisissant pour point de départ l’arrivée à Paris, juste après les attentats de 2015, d’un autre Paolo, journaliste et écrivain italien lui aussi physicien à la base, venu couvrir une conférence de l’ONU sur l’urgence climatique en même temps qu’il rédige un livre sur la bombe atomique, de son invention jusqu’aux commémorations d’Hiroshima et de Nagasaki, en passant par les terribles récits de survivants et de leurs descendants, le récit se déroule aux premières loges des périls qui guettent le monde, entre menace nucléaire, dérèglement climatique, terrorisme et pandémies.

    Pourtant, dans ce contexte qui a tout pour terrifier, la vie poursuit son chemin, dévidant opiniâtrement les destins individuels. Le Japon a reconstruit ses deux villes martyrs, les survivants et leurs descendants subsistent malgré leurs récits épouvantables et leurs séquelles. Lui-même ramené à des préoccupations plus personnelles par son couple qui se déchire sur son impossibilité à concevoir un enfant, Paolo observe son entourage faire face à ses anonymes et minuscules batailles pour se tailler une existence. Relations de couple et parentalité, rivalités professionnelles et déséquilibre entre les sexes, conventions religieuses et sociétales : les drames intimes sont légion, souvent dévastateurs, même si parfois, à y bien regarder, quelque peu incongrus. Comment peut-on encore s’offusquer qu’un prêtre se marie, qu’un homme épouse une femme plus âgée ou qu’une femme prétende faire carrière, lorsque l'on s'angoisse pour le sort du monde ? Quoi qu’il en soit, de cette superposition entre l’intime et le planétaire, entre le particulier et le général, émerge progressivement un constat : la vie résiste à tout et, quelles que soient les souffrances endurées, finit toujours par renaître sous une forme ou une autre, tout n’étant qu’évolution et adaptation perpétuelles.

    De l’anxiété des temps présents à l’apaisement que chacun devra trouver dans sa Tasmanie personnelle, là où il trouvera à se préserver, Paolo Giordano nous offre un grand roman contemporain, vaste fresque sociétale teintée d’autofiction et de reportage scientifique, soulignant l’étendue de nos ambiguïtés et de nos contradictions.

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  • J'ai aimé énormément ce roman, pour son modernisme d'abord, dans le style simple et limpide, et dans les thèmes d'actualité qui y sont abordés : l'avenir de notre monde, de l'humanité et de notre vie de couple et de famille. Ensuite, j'ai aimé la manière à la fois intime et très pudique de...
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    J'ai aimé énormément ce roman, pour son modernisme d'abord, dans le style simple et limpide, et dans les thèmes d'actualité qui y sont abordés : l'avenir de notre monde, de l'humanité et de notre vie de couple et de famille. Ensuite, j'ai aimé la manière à la fois intime et très pudique de traiter les sujets autour de l'amitié, l'amour ou la paternité. Une très belle découverte que je recommande à tous.

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  • A l’occasion du “Grand Prix des Lectrices du magazine Elle” en 2020, j’avais eu l’occasion de découvrir la plume de l’écrivain italien, Paolo Giordano avec son très beau roman, « Dévorer le ciel ». Je n’ai donc pas hésité lorsqu’il m’a été proposé de lire son dernier, « Tasmania ».

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    A l’occasion du “Grand Prix des Lectrices du magazine Elle” en 2020, j’avais eu l’occasion de découvrir la plume de l’écrivain italien, Paolo Giordano avec son très beau roman, « Dévorer le ciel ». Je n’ai donc pas hésité lorsqu’il m’a été proposé de lire son dernier, « Tasmania ».

    Prenant d’abord pour thème le réchauffement climatique, son narrateur, physicien journaliste, doit se rendre au sommet du climat à Paris, en 2015, quelques jours après les attentats de novembre. L’auteur poursuit ensuite avec la bombe atomique et les débats inhérents à sa création.

    Depuis la sortie cette été du film de Christopher Nolan sur l’un de ses créateurs, « Oppenheimer », ce sujet a été remis d’actualité avec la sortie de la biographie d’Oppenheimer ainsi que d’autres ouvrages à ce sujet.

    J’ai aimé la façon dont l’auteur avait eu de traiter de ces différentes thématiques qui, au final, s’imbriquent assez bien. Alors que cette pléthore de thèmes différents peut dérouter plus d’un lecteur, j’ai totalement accroché à la construction du récit.

    Le narrateur du livre, cet homme en crise, dont le profil est similaire à l’auteur lui-même, est très attachant, tout comme les personnages secondaires, si réalistes. Chacun de ceux-ci apportent bien quelque chose à l’histoire. Écrit d’une plume dont je reste conquise, le style fluide m’a accrochée très rapidement.

    J’en ai beaucoup appris grâce à la partie consacrée au projet Manhattan qui se concrétisa par le largage des deux bombes atomiques sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. Le texte est ponctué de témoignages de survivants qui sont touchants et émouvants.

    Bien souvent, plus contemplatif qu’actif dans ce qui va mal, le narrateur se pose les questions quasi universelles de savoir ce que nous sommes, où nous allons et que va devoir ce monde.

    Au final, j’ai beaucoup aimé ce livre très humain où l’auteur dévoile intimement ses tourments personnels, relationnels et professionnels. Définitivement, Paolo Giordano est l’un des auteurs à retenir en matière de littérature transalpine !

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  • Tasmania est étrange. Il ne me semble pas qu'il y ait de fil conducteur. C'est fouillis. Ca a pourtant bien commencé. L'écriture me plait.

    Puis, des personnages interviennent petit à petit dans le récit sans qu'il y ait de réelles raisons. Ils arrivent et ils restent. Ce roman se trouve à un...
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    Tasmania est étrange. Il ne me semble pas qu'il y ait de fil conducteur. C'est fouillis. Ca a pourtant bien commencé. L'écriture me plait.

    Puis, des personnages interviennent petit à petit dans le récit sans qu'il y ait de réelles raisons. Ils arrivent et ils restent. Ce roman se trouve à un moment charnière de la vie du héros, en pleine crise de couple et en pleine insécurité environnementale. Sur ce dernier point, j'ai appris des choses. J'ai même envie de lire d'autres romans de l'auteur mais pas tout de suite (faut laisser du temps après une déconvenue).

    Je ne sais pas vraiment quoi dire sur ce roman qui ne m'a pas marqué. Tasmania est étrange. Je suis passée à côté.

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  • "Si j'étais obligé de sauver ma peau je choisirai la Tasmanie"
    Sur ces paroles de Novelli, le scientifique italien spécialiste des nuages, le narrateur nous propose un plaidoyer pour la sauvegarde de la planète.

    Le narrateur est écrivain mais aussi journaliste. Il doit suivre pour son...
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    "Si j'étais obligé de sauver ma peau je choisirai la Tasmanie"
    Sur ces paroles de Novelli, le scientifique italien spécialiste des nuages, le narrateur nous propose un plaidoyer pour la sauvegarde de la planète.

    Le narrateur est écrivain mais aussi journaliste. Il doit suivre pour son journal italien les conférences de la COP21 à Paris. Mais il semble bien compliqué pour les pays de s'entendre et d'avoir des politiques efficaces.
    C'est un jeune homme très attentif aux problèmes de la planète, au réchauffement climatique en particulier.

    La période est compliquée personnellement pour lui aussi. Surtout dans sa relation avec sa compagne Lorenza, qui vient d'abandonner l'idée d'avoir un enfant avec lui, les choses s'avèrant plus difficiles que prévu pour tomber enceinte à son âge.
    Il faut dire qu'elle a presque une décennie de plus que lui, ça n'arrange pas forcément la réalisation de leur désir.

    Le roman est aussi prétexte à nous faire rencontrer quelques personnages atypiques. Un scientifique spécialiste des nuages. Un ami de toujours qui a des difficultés dans son couple et vit une séparation difficile, il a du mal à obtenir la garde de son fils. Un ami prêtre qui semble être amoureux d'une femme, mais alors, comment l'aider ?

    Même si j'ai parfois trouvé le temps long, je me suis laissée porter par ses interrogations, ses recherches scientifiques, ses atermoiements à propos de l'avenir de la planète bleue qui nous protège et que nous massacrons pourtant un peu plus chaque jour.

    https://domiclire.wordpress.com/2023/09/15/tasmania-paolo-giordano/

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  • Le narrateur est en pleine crise de la quarantaine : les relations avec sa femme, plus âgée que lui, se délitent ; ses rêves d'avoir un enfant s'envolent ; ses amitiés, marquées par des petites trahisons et des lâchetés mesquines, sont chaotiques.
    Et la période qu'il vit ne risque pas d'apaiser...
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    Le narrateur est en pleine crise de la quarantaine : les relations avec sa femme, plus âgée que lui, se délitent ; ses rêves d'avoir un enfant s'envolent ; ses amitiés, marquées par des petites trahisons et des lâchetés mesquines, sont chaotiques.
    Et la période qu'il vit ne risque pas d'apaiser son mal-être. Entre le terrorisme, le dérèglement climatique et la pandémie, les années 2015-2022 couvertes par le récit sont en effet peu réjouissantes.
    Le journaliste au « Corriere della sera » a pourtant un projet : écrire un livre sur l'une des pires atrocités du vingtième siècle que fut le largage d'une bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki.
    C'est cette entreprise qui va arracher le « héros » au désespoir et sauver ce roman « fourre-tout » de l'ennui profond dans lequel il m'a le plus souvent plongée.
    Merci à Babelio et à l'éditeur « Le bruit du monde » de m'avoir permis de lire l'un des premiers romans de la rentrée littéraire de septembre 2023.

    EXTRAIT
    On peut pleurer, à travers l'histoire d'un seul enfant, la destinée de toute l'humanité.
    J'écris sur tout ce qui m'a fait pleurer.

    http://papivore.net/litterature-italienne/critique-tasmania-paolo-giordano-le-bruit-du-monde/

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  • J’ai trouvé que Tasmania, le dernier roman de Paolo Giordano, était très inégal. En voulant passer de l’intime au général, à l’universel, l’auteur que j’avais bien apprécié dans Dévorer le ciel, a réussi à m’ennuyer profondément puis à me captiver avec talent.

    Le thème du réchauffement...
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    J’ai trouvé que Tasmania, le dernier roman de Paolo Giordano, était très inégal. En voulant passer de l’intime au général, à l’universel, l’auteur que j’avais bien apprécié dans Dévorer le ciel, a réussi à m’ennuyer profondément puis à me captiver avec talent.

    Le thème du réchauffement climatique et des débats contradictoires qu’il suscite aurait suffi mais voilà que Paolo Giordano se met à parler des deux bombes atomiques larguées sur le Japon par les États-Unis, en 1945. Paradoxalement, c’est ce thème le plus intéressant.

    Or, lorsque j’ai lu ces lignes, je venais de voir l’excellent film de Christopher Nolan : Oppenheimer. Cela ne pouvait pas mieux tomber car, dans Tasmania, le narrateur se rend sur place, à Hiroshima et à Nagasaki, pour rencontrer les derniers témoins ou survivants de ces deux dramatiques largages de bombes jamais utilisées sur des humains.

    D’ailleurs, Robert Oppenheimer lui-même, n’approuvait pas ces assassinats de masse et demandait que son pays n’aille pas plus loin ; l’Allemagne nazie était vaincue mais il fallait prendre de vitesse l’URSS dans la course au titre de super puissance mondiale…

    Ainsi, le narrateur, physicien devenu journaliste pour le Corriere della sera, débute son récit avec la COP21, à Paris, en novembre 2015. Il commence à présenter ses amis qui vont tourner en rond autour de lui tout au long de ce roman.

    Avec Lorenza, sa compagne plus âgée, déjà mère d’Eugenio, voilà Giulio, jeune physicien, qui se sépare de Cobalt alors qu’ils ont un gosse : Adriano. Débarque ensuite Karol, un prêtre amoureux puis ce fameux Novelli, spécialiste des nuages. C’est avec ce dernier que l’épisode le plus révélateur de la place des femmes dans le monde scientifique se déroule et révèle bien des injustices. Je peux ajouter encore Curzia, journaliste efficace.

    Justifiant le titre énigmatique du roman, l’auteur fait dire à Novelli qu’il aimerait se réfugier en Tasmanie… en cas d’apocalypse mais tout cela n’aide pas notre narrateur qui ne parvient pas à écrire son livre sur la bombe atomique et ses conséquences.

    C’est donc à Hiroshima puis surtout à Nagasaki que Paolo Giordano écrit les pages qui m’ont le plus appris et surtout le plus ému, dans ce livre. Il faut encore et toujours raconter au plus près de l’humain ce qui s’est passé lorsque ces deux bombes atomiques ont été larguées sur des civils sans défense. Les conséquences, terribles, inimaginables, font l’objet de la troisième partie, de loin la plus forte : les radiations.

    Je remercie Babelio et les éditions Le bruit du monde pour cette lecture d’un livre très bien écrit et bien traduit par Nathalie Bauer.
    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/08/paolo-giordano-tasmania.html

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