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Né à Bizerte en 1942 dans une famille de libraires, Louis-Jean Calvet est étudiant puis assistant d'André Martinet à la Sorbonne, avant de devenir professeur de sociolinguistique à l'Université Paris V - René Descartes puis à l'université d'Aix-Marseille. Homme de gauche volontiers provocateur, un temps membre de la direction de l'Unef, proche de Léo Ferré et de Georges Moustaki, il mène parallèlement des travaux journalistiques ou théoriques sur la chanson et des recherches sur les langues dans leurs rapports avec la société. En 1974 il publie Linguistique et colonialisme aux éditions Payot, ouvrage qui fait de lui un des fondateurs de la sociolinguistique française. Il a ainsi cotoyé au long de sa vie différents acteurs de la chanson et de nombreux linguistes, français et étrangers. Auteur d'une cinquantaine d'ouvrages dont il met ici un certain nombre en perspective en en racontant les sources d'inspiration - la plupart du temps des expériences vécues « sur le terrain » depuis la Tunisie jusqu'en Équateur en passant par différents pays africains, l'Égypte et la Chine -, Louis-Jean Calvet se confie dans une heureuse « sancta simplicitas ».
En 2017, l'Académie française lui a décerné le prix Georges Dumézil pour son livre La Méditerranée mer de nos langues.
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