"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lorsque la BlackJag a été mise en vente, il était évident qu'elle allait révolutionner le marché de l'automobile. Constitué uniquement de matériaux organiques, qui en font pour ainsi dire une voiture vivante, ce nouveau modèle a tout pour plaire. Le prototype qui a servi aux séances de démonstration devant la presse est aujourd'hui revenu en atelier : son propriétaire a disparu ; peut-être la BlackJag a-t-elle gardé en mémoire des éléments qui permettront de le retrouver. Écoutons-la nous raconter son histoire.
Avec Suréquipée, son premier roman de science-fiction, Grégoire Courtois, à la suite de J. G. Ballard ou de Stephen King, s'empare avec brio du mythe moderne par excellence : la relation de l'homme à sa voiture.
Né le 20 janvier 1978, Grégoire Courtois vit et travaille à Auxerre (en Bourgogne), où il s’occupe de la librairie indépendante Obliques, qu’il a rachetée en 2011. Romancier et dramaturge, il a publié trois romans au Quartanier : "Révolution" (2011), "Suréquipée" (2015) et "Les lois du ciel" (2016). Il a fondé en 2013 le festival international du livre Caractères à Auxerre, dont il est le responsable de la programmation [source :www.lequartanier.com (site officiel des éditions Le Quartanier)]
On pense tout de suite à "Christine" de Stephen King adapté au cinéma en 1983. La femme d'Antoine s'appelle d'ailleurs Christine. Est-ce un clin d’œil au roman de Stephen King ?
L'histoire n'est pas tout à fait la même mais le point commun demeure l'amour fou que porte le propriétaire de la voiture pour sa voiture.
Un sujet intéressant vu la place et l'importance que tient la voiture pour les hommes dans notre société.
La voiture dans ce livre devient une "amie" avec qui on peut "dialoguer." Elle n'est donc pas réduite à sa seule fonction de transport. Elle possède des atouts basés sur les facultés d'animaux (vision perçante de l’aigle, pelage de panthère comme carrosserie, etc.) et d'humains (intelligence artificielle...).
Un petit roman de SF bien écrit et captivant.
Grégoire Courtois est un jeune auteur à suivre.
Ce livre m'a fait un gros effet, c'est de la science-fiction: Renault PSA ont construit une voiture organique, faite d'éléments vivants...Le livre est fait d'enregistrements où c'est Blackjag, la voiture, qui raconte. Le premier chapitre met en présence la voiture, Jane son "interprète" Fransen, l'ingénieur généticien à la tête du projet et l'huissier Klein qui mène l'enquête sur une disparition.
La voiture, prototype a servi de modèle d'exposition avant d'être vendue, un an et demi auparavant.Antoine Donnat l'a achetée; les enfants sont séduits mais Christine, son épouse n'est pas enthousiaste. La voiture ronronne sous les doigts des enfants, ravis.
La voiture réagit quand elle a trop chaud, elle boit grâce à son orifice d'alimentation; elle a un pelage de panthère.Quand Christine conduit la voiture pour la première fois, c'est l'accident; la jeune femme n'a rien mais la voiture est "blessée". Antoine est très en colère et décide que lui seul se servira de la Blackjag, une fois celle-ci réparée; remise sur "pattes" car elle n'a pas de roues! L'intérieur est en peau de femme!( c'est morbide). Cette voiture est économique car elle mange peu: une sorte de pâte mais elle peut manger de tout( notamment les déchets alimentaires; elle est écolo!
Antoine dort dans la voiture au grand dam de Christine qui finit par la larder de coups de couteaux; celle-ci est mourante. On ne saura jamais comment Antoine a réagi car il disparaît! La suite tragi-comique, je vous la laisse découvrir
Très étrange; mais se lit très facilement
Nous sommes dans les années 90 (2090 bien sûr) Suis-je entrée dans la 4ème ou la 5ème dimension, je ne sais, et je me demande si la BlackJag n’a pas un 6ème sens. Au fait, C’est quoi la BlackJag ? Pour le savoir entrons dans le laboratoire du Professeur Fransen et, pourquoi pas, en suivant l’huissier Klein. Soyons discrets et nous en apprendrons beaucoup.
Je lève un coin du voile. BlackJag est une voiture organique et son créateur n’est autre que Fransen, ingénieur généticien ! Ingénieur généticien concepteur d’une voiture ?? L’auteur est tombé sur la tête me direz-vous. Oh ! Que non, cette idée qui parait saugrenue au début (et qui le reste !) est très logique, d’une logique S.F. bien entendu.
Fransen et son équipe ont pris ce qu’il y a de meilleur chez certains animaux, la nature, l’humain… pour le mettre au service de BlackJag. Un petit exemple : le pare-brise a la même « constitution » que notre cornée, toujours mouillé pour éviter que les saletés diminuent la visibilité… C’est lors de l’accident que je découvre que cette voiture (créature ?) est faite de sang, os, chair, poils et qui sera remise sur pied (je dis bien pied et non roue !) par un médecin.
Oui, mais pourquoi un huissier ? Parce que son dernier propriétaire a disparu (je vous recommande la lecture de l’enregistrement n° 2109-12-25-001) et que BlackJag est la dernière à l’avoir vu. Alors, cette voiture parle, se souvient ? Je nage en plein délire ? Depuis le début, Fransen fait écouter à l’huissier les enregistrements de BlackJag. Elle a une sacrée mémoire que l’on peut consulter et Jane vous envoie le son. Soyons clairs, comme nous en informe Fransen : « Le bureau éthique vous interdirait probablement d’appeler ça des pensées. Ils parleraient de « données » ou de « flux informationnel », mais oui, dans les faits, c’est très proche. La seule chose qui distingue sa pensée de la vôtre, c’est qu’elle est incapable de formuler seule un langage. C’est là que Jane intervient ».
Fransen a tout du savant fou. Je le crois amoureux passionnel de sa création. La fin du livre réserve une surprise. Grégoire Courtois a transposé les relations passionnelles que quelques humains, souvent masculins, pour leur véhicule. Et si, par hasard, cette fiction devient réalité, je suis sûre que certains auraient le comportement du propriétaire (que je ne vous révèlerai pas) et du créateur.
Le livre de Grégoire Courtois est quelque peu dérangeant autant par le contenu que par l’écriture. Chaque chapitre est un enregistrement de la « boîte noire » donc, théoriquement, sans affect de la BlackJag. Tout pousse vers une réflexion sur la bioéthique, sur la technologie humanoïde, intelligente, entre les mains de savants fous et de sociétés avides de gagner de l’argent sans le garde-fou que peut représenter les penseurs et autres philosophes. Attention Fransen-Frankenstein, ta créature peut t’échapper !!
Maintenant, imaginons la même procédure mais avec notre ordinateur....... Quelles seraient nos réactions ?
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