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Grez-sur-Loing, 1884. Autour de Carl Larsson vit une petite communauté de peintres scandinaves venus tester la lumière tant vantée par ceux que l'on nomme, encore par dérision, les «impressionnistes». August Strindberg est là avec sa famille, Soren Kroyer les rejoint bientôt. Pour Ulrik Tercier, ils représentent la joie de vivre, la passion. Aussi, quand le groupe se délite, décide-t-il de partir pour Skagen, au Danemark, avec Soren Kroyer. Il est dès lors partagé entre différents lieux - Skagen, Grez et Sundborn, en Suède - qui incarnent autant de conceptions de l'art et de la vie.Sundborn ou Les jours de lumière, qui met en scène des personnages réels et romanesques, décrit par petites touches, légères et sensibles, les heurts, les cassures, les instants parfaits qui font une vie. Évocation de l'impossible conciliation entre l'absolu de l'art et les nécessaires compromissions de l'existence, ce roman empreint de nostalgie est également une célébration de la joie de vivre, et de peindre.
Avec ce récit, j'ai avant tout découvert une communauté de peintres scandinaves dont je n'avais jamais entendu parler. Je ne suis pas une connaisseuse, donc rien d'étonnant à mon ignorance. Mais j'ai pris grand plaisir à entendre parler de ces artistes, des amitiés qu'ils ont nouées au cours de leur passage à Grez-sur-Loing, de la communauté qu'ils ont construite dans les traces du mouvement impressionniste d'abord, puis prenant leurs propres voies, s'éloignant progressivement les uns des autres.
J'ai aimé prendre part à leur vie communautaire et familiale, à leur joie de vivre. J'ai aimé partager leur regard sur le monde qui les entoure, et particulièrement sur la nature, leur quête de la lumière où qu'ils se trouvent. J'ai apprécié leur soif d'indépendance aussi finalement, leur volonté d'explorer leurs propres chemins, quelles que soient les critiques et l'isolement qu'ils peuvent générer.
Philippe Delerm a ce talent de témoigner d'impressions de douceur, de poésie et de nostalgie. Je l'avais découvert avec "Paris, l'instant", un texte qu'il avait conçu avec sa femme et qui m'était apparu comme un joyau de poésie. J'avais été déçue par les textes que j'avais pu lire ensuite, l'auteur allant trop à la facilité selon moi. Mais j'ai pris grand plaisir à retrouver dans ce récit sa plume poétique, son talent à faire naître des images, des émotions, à la simple évocation d'un paysage ou d'une lumière.
Même si j'ai pu y trouver quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce texte, à l'image des toiles des peintres dont il est question.
https://itzamna-librairie.blogspot.com/2019/06/sundborn-ou-les-jours-de-lumiere.html
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 2 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 5 jours
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