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« Suis-je libre ? N'est-ce pas la question la plus fondamentale que se pose l'être humain ? Car de la réponse que chacun se donne dépend la manière de vivre et de penser. Or, il y a pour Spinoza un risque majeur : tomber dans l'illusion de la liberté. C'est le pire préjugé, la plus dangereuse erreur ; se croire libre alors qu'on ne l'est pas.
Pour être véritablement libre, nous dit Spinoza, il faut avant tout se libérer de l'illusion de la liberté ! Il n'y a pas ici de paradoxe mais une exigence de la pensée : entre le déterminisme et le libre arbitre, il y a la vraie liberté.
Ainsi la liberté est un combat contre le pessimisme du « je n'y peux rien » et l'optimisme du « je fais ce que je veux ». Si la liberté est une réalité fondamentale de la nature humaine, elle est aussi une exigence permanente.
Suis-je libre ? C'est la question qu'il faut se poser tout au long de sa vie. Pour cette tâche difficile mais passionnante, Spinoza est à mon sens indispensable. Dès ma découverte de la philosophie, j'ai voulu comprendre de quelle manière Spinoza, le philosophe du désir et de la raison, nous parlait de liberté.
La liberté individuelle d'abord : comment vivre avec ses désirs sans en être esclave mais sans y renoncer ? La connaissance nous aide et la nécessité ne s'oppose plus à la liberté. La liberté politique ensuite : comment vivre en société avec sa personnalité mais en harmonie avec les autres ? La raison nous aide et la paix ne s'oppose plus à la liberté. Dans les deux cas la liberté est possible sans aucune aide, sans aucun idéal, sans aucune référence transcendante, à partir de la seule Terre et de la vie réelle de l'homme.
Dans ma vie personnelle comme dans mon engagement collectif, les idées de Spinoza m'ont toujours guidé, éclairé, libéré. Elles me conduisent encore. Je dois d'ailleurs remercier André Comte-Sponville et Marcel Conche qui m'ont grandement aidé à m'orienter sur ce chemin, dès ma jeunesse. La liberté est une lutte infinie, nous dit Spinoza, la plus belle des luttes. » J.F. Robredo.
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