Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
Dire une société sans la nommer, et tracer une existence à demi-mots, pour exprimer en vers ce qu'on ne veut pas dire en prose. Entre le rap, le slam et l'élégance, la grandiloquence et l'éloquence, Stations des profondeurs, tels les pontes du dadaïsme, laisse les sonorités dompter le sens. Ce recueil est une introspection audacieuse à l'intérieur de ce qui, d'habitude, ne se dit pas, ne s'énonce pas. Gérard Berréby tord le cou aux idées préconçues, revisite les expressions toutes faites comme autant de métaphores du refus absolu de vivre comme on voudrait nous l'imposer : en chuchotant avec la meute. Les poncifs de la solitude, de l'incompréhension généralisée, inhérents à la poésie, pourraient se trouver dans ces vers, mais ils ne seraient qu'un tremplin vers l'attitude du cow-boy en plein Far West, du roman policier relu et corrigé à doses d'humour noir. Ce recueil peut être lu comme un petit manuel de savoir-vivre à l'usage de ceux qui refusent de se laisser enliser dans les strates poisseuses de ce monde.
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