Aaaaah... Angoulême ! Son festival, ses bédéphiles, sa belle humeur bon enfant et ses fous enfermés à l'hôpital psychiatrique depuis qu'ils se prennent pour des héros de BD. Oui oui, vous avez bien lu : une grave épidémie frappe la capitale mondiale du neuvième Art ! Avec des Angoumoisins, des Angoumoisines qui se prennent pour Snoopy, Largo Winch, Obélix ou Mafalda ! Même Fantasio a été touché et se trouve depuis enfermé dans un étrange institut pour aliénés... Et vu que l'album où Spirou abandonnera Fantasio n'est pas encore dessiné, notre groom va, bien sûr, tenter de sortir de là son ami !
Jul et Libon, chacun de leur côté, cultivent un humour décalé et irrésistiblement inventif. Ensemble, ils se conjuguent pour un Spirou de folie, à ne manquer sous aucun prétexte !
Original comme tout et excellent scénario ! Un Spirou qui va faire grincer des dents au vu de la reprise avec un graphisme somme toute particulier mais une fois dedans, ce n'est que du bonheur, avec un vrai scénario bien rigolo et barré (bah oui on est dans le thème non?). Recommandé !
C’est avec beaucoup d’énergie que les deux auteurs s’emparent de Spirou pour lui rendre hommage et s’amuser de sa situation de héros de bande dessinée. Toujours flanqué de son costume de groom, Spirou se lance toutes les blagues possibles et imaginables sur son statut de création de papier. Il est dans une BD, parle du monde de la BD entouré de personnes se prenant pour des héros et héroïnes de BD. Le 9ème art est partout et cet entremêlement, aux nombreux clins d’œil (petite préférence pour Snoopy), nourrit très bien l’histoire. Le fil est mince mais on suit Spirou et Spip (qui a un vrai rôle de conseiller et semble être la lumière du duo d’aventuriers).
Avec ses dessins vifs et allégés, Libon met en scène diverses trognes à ses personnages. On les dirait tout droits sortis du cinéma des années français des années 50. Dans ce monde, Spirou arbore un visage juvénile, véritable création qui ne vieillit pas et, par l’entremise de nombreux auteurs, a réussi à traverser le temps.
Jul et Libon composent un Spirou en hommage à leur art, à leurs lecteurs et le pouvoir éternel des figures du 9ème art. Et c’est gentiment foutraque.
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