L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Depuis une bonne cinquantaine d'années, la traduction homophonique - aussi connue sous le nom de traducson ou de traduction de surface (de l'allemand Oberflächenübersetzung) - a fait son entrée dans le champ littéraire international, où elle est pratiquée par un nombre croissant d'écrivains, aux États-Unis, en Allemagne, en France et au-delà. À la suite de quelques pionniers tels que Louis Zukofsky, Ernst Jandl ou les membres du groupe Oulipo, ce genre littéraire hétérodoxe, entre traduction et création, s'est largement diffusé sur le plan international, notamment en poésie. Dans la mesure où elle entend transposer dans une autre langue les sonorités d'un texte sans se préoccuper, en premier lieu, de son contenu sémantique, la traduction homophonique peut faire l'effet d'une provocation, d'un canular. Or, en jouant le son contre le sens, le populaire contre le savant, le profane contre le sacré, cette pratique apparaît également comme un vecteur privilégié pour interroger, subvertir, déconstruire nos idées sur la langue, la traduction et la littérature.
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