Le règne d'Henri IV est marqué par la fin des guerres de Religion obligeant le souverain à mettre en place une politique de pacification. Le rétablissement de la cour dans ce contexte particulier des guerres civiles reste pourtant un impensé de l'action politique du premier Bourbon. Le livre vise à analyser le rétablissement ou le renforcement des liens entre le roi et les nobles dans le cadre particulier d'une cour qui se recompose après des années de guerres civiles et après une période où son organisation semble mise en sommeil. Loin de faire du roi le seul ordonnateur de la cour, il s'agit de montrer l'intégration des nobles à la société aulique et la manière dont ils la façonnent. L'étude de la formation de l'entourage royal au moment de la succession est ainsi un préalable à la compréhension de relations instaurées entre le nouveau souverain et les nobles. La cour est appréhendée comme un espace de pouvoirs qui se manifestent sous différentes formes. En orchestrant le quotidien et le fonctionnement de la société aulique, Henri IV impose son autorité et fait de sa cour un instrument de pouvoir. Elle est également le lieu où s'expriment les contestations et où se fomentent parfois des complots qui traduisent les fragilités de l'édifice monarchique et les contestations dont le pouvoir bourbonien peut faire l'objet.
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