« Silentium ! » C'est le mot qui couvre les murs du Marianum, un internat pour garçons de Salzbourg. Une loi du silence qui ne concourt pas seulement à la formation d'individus policés mais à la dissimulation par l'Église de scandales se déroulant dans l'enceinte de l'internat. Simon Brenner, ancien flic reconverti en détective privé, est chargé par la direction de l'établissement de tirer au clair une affaire qui risque fort de compromettre la nomination par le pape d'un nouvel évêque sorti de leurs rangs. En effet, Monseigneur Schorn, l'heureux élu, ancien directeur de conscience du Marianum, est accusé par l'un de ses élèves de gestes tout à fait contraires à son statut de sauveur des âmes. Mais tandis que Gottlieb, l'élève concerné, se décide à parler, c'est un accident mortel survenu dans les douches de l'internat qui vient le museler. On retrouve un clochard pendu à ses côtés, coupable pressenti.
Pour Brenner, il reste encore à soulever cette chape de plomb qu'est le « Silentium » de Salzbourg, afin de débusquer les mille mensonges qui y fourmillent...
C'est avec plaisir qu'on retrouve dans Silentium ! Simon Brenner, le protagoniste de Vienne la mort (Rivages/noir n° 417), un individu décalé adepte de l'humour en toutes situations, aussi incongrues soient-elles. L'écriture de Wolf Haas désarçonne par son inventivité, sa fraîcheur et sa turbulence. Et le lecteur chercherait bien en vain à se retrancher derrière le « silence ».
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