"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lina et Nour sont en classe de seconde : l'une vit à Saint-Denis, l'autre vit à Sofia, en Bulgarie. Sous la direction de leurs professeurs, elles entament une correspondance qui tourne aux confidences. Lina se révolte contre la corruption des pays de l'Est, Nour cache un grand mal être. Elles vont se soutenir l'une l'autre jusqu'à ce que Lina annonce son arrivée à Paris.
On s'attache à ses deux jeunes filles, on intercepte leurs lettres et leurs sentiments. Elles se confient et malgré qu'elles aient une vie très différente l'une de l'autre, et des personnalités divergentes, elle peuvent ressembler à n'importe qui et ça nous plaît.
L'auteure nous touche avec des valeurs universelles. Elle a une plume sublimée par des sujets contemporains, les moyens de communications actuels (email, Facebook) ainsi qu'une parole jeune qui sensibilisera un public jeune par conséquent. Cependant, si ces jeunes filles ont des petits soucis, j'aurai voulu en savoir plus sur leur entourage. Leur vœu d'anonymat bloque le lecteur à la limite de ce qu'elles choisissent de partager. Lina nous paraît sans doute plus sensible, et Nour plus renfermée, mais au final, nous ne les connaissons pas plus que ça...
Ce n'est pas une lecture naïve, Si j'étais un rêve peut paraître un titre pour un album d'enfant, mais ce roman est chaleureux, plein de gaieté tandis qu'il soulève distinctement des sujets sensibles à chaque individu.
Charlotte Bousquet est une auteure que j'apprécie beaucoup pour son écriture franche, avec ses accroches verbales stimulantes, son regard très calme et unique à elle envers la jeunesse. On retrouve dans ses romans cette douceur amère qu'aucun adulte ne peut encore témoigner l’existence, sauf elle, comme si elle parcourait encore l'adolescence et ce chemin fastidieux pour se rapprocher de la vérité.
Si j'étais un rêve n'a rien d'arrogant, il est fluide, d'une qualité exquise, les pages sont de plus en plus adhérentes à nos pensées, à notre vécu, à notre imagination, et ce petit roman n'exige rien de nous, en quelques heures nous le dévorons et Lina et Nour ne nous paraissent déjà plus des étrangères.
Un roman intriguant qui finit sur un mystère mais qui échoue peut-être dans le partage à grande échelle de son message.
Dès les premières lettres, on entre dans les échanges avec une facilité déconcertante, se laissant emportée par le caractère de chacune. On sent que Nour cache une souffrance profonde, un mal-être qu'elle tente de dissimuler par la colère, le rejet. Elle est fragile et utilise les mots de slameurs comme moyen de protection. Lina est une jeune fille engagée qui n'hésite pas exprimer son opinion lors de manifestations. Elle exprime sa sensibilité à travers le dessin.
L’alternance des lettres rend le récit dynamique. La plume de l'auteure pleine de sensibilité décrit parfaitement les émotions ressenties par les adolescentes. Un roman épistolaire surprenant et prenant. Il se questionne sur différents points qui touchent les adolescents tels que l'amitié, la quête d'une identité, l'acceptation de l’image de soi. Un ouvrage court qui aborde des sujets intéressants.
Avis complet : http://sariahlit.blogspot.fr/2015/02/si-jetais-un-reve.html
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