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Un chemin sur la berge d'un fleuve. Ils sont nombreux à l'emprunter chaque jour :
Une jeune femme y promène son chien, un couple de lycéens s'y cache pour sécher les cours, un clochard y a élu domicile, un jeune boulanger s'y rend pour méditer.
Mais ce matin-là au bord de l'eau, une femme chaussée d'escarpins rouges est allongée.
Morte.
T ous passeront devant elle, tous la verront, aucun n'interviendra. Personne n'appellera la police, personne ne dira rien. Ils ont tous d'excellentes raisons de l'ignorer et chacun se convainc qu'un autre s'en occupera.
Mais il est bien difficile de vivre avec les petites compromissions de sa conscience, avec son égoïsme. Pour chacun d'eux, la confrontation avec la belle morte causera un séisme intime et leurs vies en seront radicalement changées.
Comment réagiriez-vous à la découverte d'un cadavre ? Feriez-vous comme cette ancienne mannequin, ce couple d'ado ou ce sdf : trouveriez-vous une bonne excuse pour détourner le regard et continuer votre chemin ? Après tout, pourquoi s'embarrasser avec ça et perdre du temps, quelqu'un d'autre finira bien par s'en charger... C'est avec originalité et humour noire que cette question des responsabilités individuelles est abordée dans ce roman très court. Une lecture que j'ai vraiment beaucoup appréciée, même si elle détonne dans la sélection du Prix du meilleur polar tant elle est éloignée des codes du genre.
Unique représentant du monde du polar italien et plus court des livres reçus, ce petit bouquin (ne compte que 130 pages) dans la sélection effectuée par les Editions Points, il est un candidat au Prix du Meilleur Polar.
Habituellement, j’aime les « briques » en matière de livres. C’était assez comique car il est arrivé peu de temps après avoir reçu « Breaking News » de Frank Schätzing (dont la chronique ne viendra que plus tard). Était-ce pour nous soulager après les quelques 1.200 pages de ce prédécesseur?
Pourtant, ce livre se lit assez bien. Autant j’ai été submergée par la surabondance d’humour noir de « Hôtel du grand cerf » où j’ai trouvé que : trop d’humour noir, tue l’humour noir, autant dans un très court polar comme celui-ci, il y trouve toute sa place.
Ce fut bref mais assez plaisant comme lecture. J’ai un sentiment contradictoire pour ce livre : à la fois, je l’ai trouvé pas mal foutu mais aussi un goût de trop peu. De par la brièveté de l’histoire, je suis restée assez éloignée des protagonistes. Alors que le lecteur pourrait facilement se mettre à leur place dans la même situation et peut-être s’identifier à l’un ou l’autre des personnages, les caractères ne sont que peu approfondis et sont plutôt à exécrer qu’à les apprécier.
Je ne peux pas trop vous parler de l’histoire car vous risquez alors de voir trop vite où l’auteure veut vous emmener. Dès les premières pages, ce livre m’a fait pensé à un autre que j’avais lu aux éditions Actes Sud / Actes noirs et j’ai découvert le pourquoi lors du dernier chapitre. Donc, à vous de vous y plonger.
Chronique sur mon blog : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2019/01/si-belle-mais-si-morte-de-rosa.html
Dans cette histoire, le lecteur suit une galerie de personnages diamétralement opposés et très théâtraux (à la façon d’une « commedia dell’arte« ) qui, tour à tour, au cours d’une journée découvrent le cadavre d’une jeune femme. Pourtant aucun d’entre eux n’en fait immédiatement état à la police. Tout le but de la lecture est alors de savoir pourquoi ces personnes ne signalent pas cette macabre découverte et s’ils vont finir par revenir à la raison pour permettre de savoir ce qui est arrivé à la malheureuse. Au cours de la journée et de celle du lendemain, les personnages vont devoir se remettre en question et cette découverte fortuite va avoir un effet domino sur leur vie.
Ce livre se lit davantage comme une nouvelle que comme un roman. En effet, il est très court (une centaine de pages) et peut se lire d’une traite en quelques heures. Il se compose de courts chapitres qui permettent d’alterner les points de vue des différents personnages.
C’est une histoire assez grinçante et pleine d’humour noir qui se lit agréablement et qui est constitutive d’une bonne distraction mais sans plus selon moi…
D’une part, il n’y a pas de « suspense » dans cette histoire qui est davantage centrée sur le comportement social des personnages et leurs raisons d’agir comme ils le font.
En outre, tout y est caricatural, ce qui m’a empêché de m’attacher aux personnages même si j’avais envie de savoir ce qui allait leur arriver et surtout si l’un d’entre eux allait finalement contacter la police.
Tout au long du livre, il semble impensable pour le lecteur que plusieurs personnes tombées sur le corps d’une jeune femme sans vie puissent rester presque indifférentes à une telle découverte, mais je dois dire que la chute du livre est vraiment surprenante et donne une toute autre couleur à cette histoire.
Je ne peux pas en dévoiler plus sous peine de tout gâcher, mais grâce à sa chute ce petit livre amène à réfléchir sur notre propre comportement dans une situation comparable. Parfois notre « bonne moralité » nous semble acquise, mais qui sait de quoi nous serions réellement capables dans une telle situation.
Ce livre est original.
Un corps est découvert dans un parc, une belle femme, mais pour éviter d'avoir des ennuis, par la police, perdre son temps, être stressée..... des promeneurs se défilent et laissent le cadavre derrière eux.
On découvre au fur et à mesure de la lecture, leurs vies, toutes aussi différentes les unes que les autres, mais avec pour chacun un problème à résoudre, une galère à gérer....
Les dernières pages sont excellentes, je me suis bien fait avoir.
Tiens une jolie femme plutôt chicos mais morte avec de beaux escarpins rouge !
Je crie ? J'appelle direct les flics ?
Non, je peux pas , j'ai esthéticienne , pas de stress ça oxyde et ça va me pourrir mon injection d'acide hyaluronique !
Non je peux pas, j'ai de la beuh à revendre plein mon sac, les keufs ça craint trop !
Non, je peux pas, je me suis tiré de mon asile !
Et toi, qu'aurais-tu fait dans une situation aussi inconfortable à mon moment de ta vie où tout est compliqué pour toi ? Et surtout, que faire lorsque la culpabilité de n'avoir rien fait commence insidieusement à te ronger ?
Voilà un court roman plaisant et vif, souvent loufoque, un peu inégal aussi malgré ses seulement 130 pages, qui, à l'aide de petites saynètes très comédie à l'italienne, s'amuse de nos lâchetés ordinaires, de nos égoïsmes post-modernes. Je suis quand même restée sur ma faim, et pas uniquement à cause du petit gabarit de ce roman.
Lu dans le cadre du Jury Prix du Meilleur Polar des lecteurs de Points 2018
ATTENTION PEPITE
Décidément les éditions Finitude, ont le don de trouver des textes originaux et brillants. Souvenez-vous c'est à eux que l'on doit le désormais célèbre « En attendant Bojangles ».
« Si belle, mais si morte » est totalement différent mais tout aussi imaginatif.
Un roman court, extrêmement efficace, entre la farce et l'étude sociologique.
Un roman qui fait sourire (voire rire) sur fond macabre.
Un roman sur les compromis que l'on fait avec sa conscience.
Foncer acheter ces 130 pages que l'on doit à une auteure italienne de polars (à priori non traduit en France).
Un véritable bijou.
J'ai lu avec plaisir "Si Belle, Mais Si Morte" de Rosa Mogliasso.
Un roman court, qui se lit rapidement et que je qualifierai de pétillant.
Tout part d'une grande question : Que feriez-vous si vous découvriez un cadavre ?
Et cette question, Rosa Mogliasso va la traiter en nous narrant 4 histoires : 5 personnes (1 couples, 2 hommes et 1 femme) qui décident de faire comme s'ils n'avaient pas vu cette belle femme aux escarpins rouges, morte sur la berge du fleuve.
Les incidences de leur lâcheté nous sont décrites par l'auteur sous forme de mi-roman, mi-analyse sociologique; et donnent lieu à des situations plutôt comiques et acidulées comme il faut.
Une fois n'est pas coutume, pour aiguiser votre appétit, je vais vous citer un passage qui m'a semblé très juste dans son analyse, et emblématique de la teneur du roman dans son ensemble :
"Et pourtant, pensa-t'il, l'hésitation était ce qui distinguait l'homme de toute autre forme de vie (...) Si les êtres humains s'étaient limités à affronter ou fuir le danger, si leur marge de manœuvre de résumait à la fuite ou à l'attaque, alors les hommes n'auraient jamais construit des cathédrales ou décoré des couverts; en d'autres termes, il n'auraient jamais fait quelque-chose de gratuit et de beau."
Bonne lecture !
Lorsque Carlotta Bitonti accompagnée d'Oscar son teckel se retrouve nez à nez avec le cadavre d'une femme allongée sur le sol le long des berges d'un fleuve, elle manifeste une légère hésitation. Évidemment , le mieux serait certainement d'appeler le 112 afin d'avertir la police, ce qui signifierait aussi rester coincée une demi-journée dans un commissariat, répondre à des questions, stresser à l'idée, pourquoi pas, d'être soupçonnée de meurtre etc, etc. Un dernier regard sur le joli cadavre portant escarpins rouges et puis ciao, il y aura bien un autre promeneur qui s'occupera de cette désagréable affaire ! Après tout, on n'est pas les seuls sur terre, certains ont du temps pour gérer ce genre de choses. Mais elle, elle a prévu d'occuper autrement sa journée, alors adieu le cadavre et bonne continuation ! ...
Dans le fond, elle n'a pas tort la Carlotta Bitonti car elle est suivie de près par un couple d'adolescents qui a bien l'intention de profiter pleinement du bon air de la campagne pour s'adonner au plaisir, guidés par des hormones en folie et par l'usage d'une substance qui les mettra rapidement dans d'excellentes dispositions. Hélas, c'est sans compter sur cet encombrant cadavre féminin qui décidément s'est mis en tête de perturber la vie des promeneurs en ce jour si clément. Bon, ça tombe mal ce truc, car dans son sac, le garçon a une certaine quantité de ladite substance qu'il s'apprête à fumer et appeler la police le mettrait dans une situation plus que gênante. Après s'être assurés qu'ils s'aiment réciproquement (c'est important l'amour dans les coups durs!), les deux tourtereaux décident de s'envoler vers d'autres lieux plus tranquilles où le paysage n'est pas gâché par un cadavre, élégant certes d'un point de vue esthétique, mais un cadavre tout de même ! Et puis, il y aura bien un autre promeneur qui, lui, n'aura rien de compromettant dans les poches et qui pourra sans crainte s'occuper de cette délicate affaire !
Cela dit, peut-on vivre avec un poids aussi lourd sur la conscience, avec le sentiment de s'être montré lâche et égoïste? Pas facile, non, vraiment, et pour ces personnages, ce joli cadavre sera peut-être la rencontre qui changera leur vie… A moins qu'un événement pour le moins inattendu ne survienne ...
Un délicieux petit roman drôle, plein de malice et très humain…Une comédie a priori légère mais qui en dit tant sur ce que nous sommes … et ce n'est pas toujours beau à voir ….
Un bon moment de lecture !
Lireaulit : http://lireaulit.blogspot.fr/
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