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Serres chaudes : quinze chansons : la princesse Maleine

Couverture du livre « Serres chaudes : quinze chansons : la princesse Maleine » de Maurice Maeterlinck aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070322459
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

«Serres chaudes! À elle seule, cette analogie, lourde de connotations baudelairiennes, est une trouvaille. Spontanément, elle fait naître en nous l'image d'un monde clos, immobile et luxuriant à la fois. Par la magie du titre, nous entrons de plain-pied dans le mystère de la vie profonde dont... Voir plus

«Serres chaudes! À elle seule, cette analogie, lourde de connotations baudelairiennes, est une trouvaille. Spontanément, elle fait naître en nous l'image d'un monde clos, immobile et luxuriant à la fois. Par la magie du titre, nous entrons de plain-pied dans le mystère de la vie profonde dont nul jusque-là dans la littérature moderne, souligne à juste titre Guy Michaud, n'avait encore fait aussi bien sentir et comme toucher du doigt la présence. L'intuition de l'inconnaissable, le pressentiment du moi transcendantal et de ses richesses, l'âme - désormais Maeterlinck détient la substance de son oeuvre. [...]À la lecture des Serres chaudes, on est frappé par la succession d'images hétéroclites, insolites, absurdes.Le poème s'impose à l'imagination comme un réseau touffu de visions simultanées où le meneur de jeu juxtapose, accumule à sa guise des êtres, des objets ou des situations paradoxales, comme si elles avaient été rêvées par un somnambule; le tout ponctué d'exclamations répétées, d'interjections et d'exhortations lourdes d'angoisse. Étrange poésie! Tout mouvement lyrique semble en être absent, empêché par l'utilisation de formes prosaïques, quotidiennes, volontairement négligées. L'image et sa luxuriante végétation y règnent en maîtresses. Images à travers lesquelles se lit l'incohérence de la vie:un glacier au milieu des prairies de Juillet; un matelot dans le désert; une fête un dimanche de famine, etc., à moins que l'incohérence du monde actuel ne parle d'elle-même dans l'évocation de ces paysans aux fenêtres de l'usine, de ce jardinier devenu tisserand, de ce chasseur d'élans devenu infirmier, réminiscence de l'exode rural vers les cités tentaculaires, ou encore du château devenu hôpital, métamorphose de la société. Autant de situations ambiguës, de réalités menées jusqu'à l'inhabituel, signes des choses qui ne sont pas à leur place, dont le poète se sert au deuxième degré pour suggérer les visions fantastiques qui l'assiègent, pour figurer l'inquiétude qui le tenaille.» Paul Gorceix.

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