Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
1939. René a 13 ans, il vit isolé avec ses parents dans le massif des Bauges. Après la perte de ses sept frères et soeurs en bas âge, il ressent le besoin de vivre pour eux. De son service militaire à son retour à la ferme familiale, du deuil de ses proches aux retrouvailles avec son amour de jeunesse, les sept vies que mène René mêlent le drame à la simplicité d'une existence dédiée aux autres.
Une histoire attendrissante !
Le personnage de René est touchant.
Rempli d’humanité.
L’histoire familiale est dure.
Sept de ses frères et sœurs ont trouvé la mort jeune.
On ne peut imaginer la souffrance de cette famille.
Son père sombre dans l’alcoolisme au fil des années.
Et pourtant, René est toujours là pour les autres.
Il semble plutôt heureux de cette vie simple.
Ses frères et sœurs n’ont pas eu la chance de vivre, alors il va vivre pour eux.
Pour ne jamais les oublier.
On voit que la guerre a laissé des traces dans ce village.
J’ai adoré cette bande dessinée, même si la vie de René n’est pas toujours facile, c’est une histoire qui fait du bien !
René vit dans les Bauges. Il est le cadet d'une famille de neuf enfants, dont sept sont morts en bas âge. Il va donc vivre pour 7. Sept vies en une dans ces montagnes où on se contente de peu et où on regarde la guerre de loin, les allemands se contentant de la vallée, dans un premier temps. Il y croisera des résistants venus s'y cacher, et une certaine Céline...
Céline qui tient un journal et qui raconte sa rencontre avec René puis ces années de séparation, les retrouvailles une première fois... Charles Masson raconte simplement la vie des gens simples. René est de ceux-là. Un montagnard candide qui découvre la vie une fois sorti de son massif. C'est le récit touchant d'un amour qui résiste au temps et aux incidents de la vie...
Le solex de René traverse les pages et fait remonter les souvenirs. On sent la sincérité dans le dessin frais et spontané de l'auteur connu pour ses BD engagées (Droit du sol, Soupe froide, Les gens de rien...) et qui retrace ici toute l'histoire contemporaine par les yeux de son héros qui n'en est pas un.
Charles Masson parvient à nous toucher avec la vie d'un brave type. Il mêle avec finesse et habileté le sourire et l'émotion.. Une belle lecture qui ne laissera personne insensible.
BD au charme désuet tant pour la personnalité du personnage central que pour le dessin.
Les Bauges (massif des Alpes), dans les années 1920. L’histoire de René de l’enfance à la maturité.
Un enfant solide et vigoureux contrairement à ses 7 frères et sœurs décédés prématurément : « D’avoir vu partir ses frères et sœurs, il se sentait besoin de vivre pour sept »
René est un personnage attachant car il est simple, sincère, toujours positif, honnête avec lui-même et avec les autres. Fidèle en amitié, fidèle au souvenir de ses frères et sœurs, avec le sentiment de devoir continuer à vivre pour eux, même quand les difficultés s’amoncellent. Et fidèle en amour. Durant plusieurs décennies, il pensera toujours à Céline, qu’il a connue durant la seconde guerre mondiale.
Une BD qui dénonce les postures, les attitudes hypocrites. René est comme il est, et ne se construit pas un personnage pour plaire ou ressembler aux autres.
Une vie divisée en sept chapitres bien distincts. Chacun s’ouvre sur un dessin qui résume brièvement le sujet. Par exemple, « la première vie » est illustrée très simplement, par une paire de sabots, l’enfance de René dans les Bauges.
« La cinquième vie » est illustrée par une bouteille quasi vide et le verre posé à côté. Coloris rose, rouge et noir qui suggère tout de suite la tristesse de la boisson solitaire. Et toutes les pages de ce chapitre seront encadrées d’un liseré noir.
« Si au début, il se bat pour ne pas sentir la pitié dans le regard des villageois… Ensuite, il se laisse aller. Il se fiche alors d’être antipathique, vulgaire ou déplaisant.
Un scénario et un graphisme vintage qui présente de façon très juste, des thèmes intemporels : la mort, le souvenir des disparus et la résilience, la guerre, le racisme, le colonialisme.
Quand il fait son service militaire au Maroc, l’auteur démontre bien l’incompréhension de part et d’autres. Des colons bien sûr, face aux coutumes des autochtones mais aussi des marocains. Et René, dans sa simplicité ne comprend ce double discours.
Un discours et un graphisme original comme la couverture : René, au centre sur une mobylette bleue, encadré par sept cases, sept âges de sa vie, aux coloris pâles ou sépias.
Je remercie Babélio et les éditions Delcourt pour ce bon moment de lecture.
https://commelaplume.blogspot.com/
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