"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Julia O'Brien, officier supérieur du renseignement américain, était retenue captive en Russie. Les forces spéciales la libèrent - pour la replonger immédiatement dans une mission d'importance cruciale.
Grâce à une opération de piratage informatique inédite, un groupe d'extrême droite hindou, inconnu jusqu'ici, a réussi à duper le gouvernement indien. Les terroristes ont dérobé dans les stocks de l'État de l'uranium enrichi, nécessaire à la fabrication d'armes atomiques. Ils menacent désormais une grande ville d'un châtiment divin. Laquelle est visée - New-York, Londres, Hong-Kong ? Quand l'engin nucléaire va-t-il exploser ? Dans un périple qui la mènera de Londres à Bombay en passant par l'Arabie Saoudite, par-delà la colère qui déborde dans la rue et sur tous les réseaux sociaux, Julia comprend que ni l'Amérique, ni aucune autre nation, ne peut sortir indemne de l'apocalypse qui arrive : en réalité, il ne reste plus que sept jours avant que la Nuit ne s'abatte sur notre planète.
Une course contre la montre de 600 pages où s’entremêlent la peur d’un feu nucléaire qui vitrifierait notre planète, le développement sans contrôle de logiciels d'intelligence artificielle, la part d'animalité héritée des grands singes qui nous ronge, le poids des croyances et le danger d’une cybersécurité sous-traitée. Un rare roman à suspense débordant de frissons et de retournements.
Voilà, Sept Jours Avant la Nuit est dense. Ce thriller colle littéralement le lecteur à son siège. C’est un fucking page turner. Certes pas des plus légers, mais bon sang, quelle secousse ! Guy-Philippe Goldstein, signe pour son second roman un exceptionnel thriller-géopolitique sur fond de guerre nucléaire. Je veux bien croire qu’il est mis six ans à le peaufiner. C’est brillant, intelligent. Il suscite de nombreuses questions, nous propulse vers un terrorisme insoupçonné qui engendre la peur, la colère et la haine.
Quand un groupe d’extrémiste hindou, le Trishul Bharat Mata, suite à l’assassinat de son leader, décide d’accomplir le destin de la nation hindoue par la purification par le feu et qu’il détient une arme atomique, toutes les nations du monde tournent leurs regards vers l’Inde. Julia O’Brien, officier supérieur du renseignement américain, pétrie de valeurs avec un côté franc-tireur, fait le job quoi qu’il arrive. Elle comprend rapidement qu’aucune nation, ne survivra à l'apocalypse qui arrive. Finie la théorie des dominos. Ils ont commencé à s’abattre les uns après les autres. L’angoisse du compte à rebours étreint le lecteur. Julia aidée par Gaveshan Jain Shah directeur spécial de l’Intelligence Bureau, passe de Londres à Mumbai, de l’Afrique du Sud à l’Arabie saoudite. Il reste sept jours avant l’hiver nucléaire ne fige définitivement la planète.
Outre les rebondissements et la paranoïa générale qui règne dans ce thriller, GP Goldstein décrit les enjeux géostratégiques actuels avec une satanée précision. Pouvoir, croyances, représailles, escalades, dirigeants montrant rapidement leurs limites ou leurs avidités, religieux, fous, simples bras armés soumis, tous ne sont qu’un des multiples engrenages d’une fragile machine. Le moindre grain de sable qui peut gripper ce mécanisme. Et voilà. Tout est dit. Une action terroriste pourrait dégénérer en un conflit global.
A partir de là, le lecteur est sans cesse sur le fil du rasoir de la première à la dernière page. Les terroristes ne sont pas les seuls dangers que Julia ou Gaveshan doivent affronter - chefs d’États, manipulateurs de tout poil foisonnent.
A travers les personnages, tous sont victimes de leur propre la peur ou au contraire savent que la haine permet de désigner un ennemi et donc d’assoir son pouvoir, GP Goldstein nous ouvre la voie à des réflexions pertinentes, sur la géopolitique, la dépendance des états les uns envers les autres pour assurer un équilibre précaire, Pakistan musulman, Chine communiste, Inde religieuse et libérale.
A travers la présidente Ann Baker, figure d’un Parti républicain sur le déclin, qui boit les paroles d’un pasteur offrant sa vision du livre de Jean,
à travers V.T. Kumar qui use du Dieu-singe Hanuman, l’incarnation de Shiva pour bâtir sa vision vengeresse,
avec les deux demi-frères qui dirigent l'Arabie saoudite, le prince Salman et le prince Nayef bin Badr, tous deux porteurs d’une vision différente,
avec Rakesh Tripathi et Samesh, les bras armés manipulés du Trishul,
ou avec Gaveshan le néo-jaïniste,
Sept Jours Avant la Nuit, donne à réfléchir sur les philosophies religieuses. Toutes sont basées sur la survie, la peur et son miroir, la colère. Chaque faction, clan, communauté, ne sert finalement que le dessein d’individus prêts à tout pour obtenir le pouvoir, comme les grands singes avant nous, homo sapiens que nous restons. Nous usons de nos émotions fondamentales chez les mammifères que nous sommes.
Reste Julia. Elle porte les questionnements sur la prolifération nucléaire, la surveillance généralisée et les risques provoqués par un simple et probable détournement de technologie.
Sept Jours Avant la Nuit allie tout ce qui fait d’un roman un grand thriller. Engrenage diabolique, frissons, retournements, réflexions pour des nuits presque blanches.
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