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Après la vague du mouvement « Body positive », la pression qui pèse sur le corps des femmes a-t-elle réellement disparu ?
Sur les réseaux sociaux comme dans les magazines ou les publicités, on observe la glorification de deux types de féminités « accomplies », deux modèles de corps qui paraissent s'opposer.
Le premier est une femme blanche, CSP+, qui se doit d'être naturelle et dynamique. Elle prend soin d'elle à coups de détox, de « jeûne intermittent » et pratique le sport comme une religion.
Le second est celui d'une femme « racialisée », invitée à la fois à assumer un physique hypersexualisé mais aussi à se rapprocher de la blanchité par des subterfuges dangereux pour sa santé.
À qui profite donc toute cette positivité toxique ? À l'industrie de la beauté bien sûr, et les marques de cosmétiques ou de chirurgie esthétique rivalisent d'ingéniosité pour nous pousser vers ces nouveaux idéaux.
Jennifer Padjemi mène une enquête engagée pour montrer comment le capitalisme moderne a récupéré tous les mouvements qui oeuvrent pour la libération des corps et nous enjoint à lutter contre ces nouvelles injonctions. Un essai percutant et libérateur !
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