Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Sécheresse

Couverture du livre « Sécheresse » de J. G. Ballard aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070441327
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Cela fait des mois qu'il n'a pas plu sur Mount Royal, pas plus que sur le reste du monde. Les nuages ont déserté le ciel et l'exode vers les côtes a commencé. Ransom hésite encore à quitter sa péniche qui va bientôt s'échouer sur le lac presque asséché. Les tensions qui règnent entre les rares... Voir plus

Cela fait des mois qu'il n'a pas plu sur Mount Royal, pas plus que sur le reste du monde. Les nuages ont déserté le ciel et l'exode vers les côtes a commencé. Ransom hésite encore à quitter sa péniche qui va bientôt s'échouer sur le lac presque asséché. Les tensions qui règnent entre les rares personnes encore présentes laissent présager le pire mais que trouvera-t-il au bord de la mer ? Reste-t-il encore un peu d'espoir pour l'humanité ?
Troisième roman de l'auteur, troisième des quatre apocalypses, après Le vent de nulle part qu'il ne souhaitait pas voir rééditer et Le monde englouti, Sécheresse impose J. G. Ballard comme l'un des romanciers les plus importants des XXe et XXIe siècles.

Donner votre avis

Avis (1)

  • Depuis longtemps, L’eau manque et se raréfie sur Terre. La sécheresse condamne chacun à n’avoir plus qu’une seule et unique préoccupation dans son existence : chercher de l’eau en luttant chaque jour pour sa survie.

    Face à la sécheresse endémique, le docteur Charles Ransom figure parmi les...
    Voir plus

    Depuis longtemps, L’eau manque et se raréfie sur Terre. La sécheresse condamne chacun à n’avoir plus qu’une seule et unique préoccupation dans son existence : chercher de l’eau en luttant chaque jour pour sa survie.

    Face à la sécheresse endémique, le docteur Charles Ransom figure parmi les derniers qui restent à demeure. Solitaire depuis son divorce, il a décidé d’emménager sur une péniche depuis laquelle il constate le fleuve baisser inexorablement. Les violences perpétrées par des milices formées pour défendre leurs réserves en eau et les incendies de l’Eglise comme de certains quartiers à Mount Royal génèrent chez le docteur le désir de partir en exode rejoindre la mer. Il emmène avec lui ses voisins, son ex-femme et une amie. Durant une décennie, la petite communauté constituée va vivre sur une espèce d’île isolée le long de la côte pour éviter le chaos qui règne sur la route comme le danger dans les dunes. Ainsi, pour survivre, ils s’organisent pour trouver au quotidien un peu d’eau pour la distiller et quelques varechs ou anémones comestibles à manger, parfois de rares poissons… Quand un jour Charles Ransom aperçoit un lion blanc, c’est pour lui la preuve de l’existence d’un cours d’eau à proximité. Cette quête correspond au chemin du retour. Celui de la désillusion en constatant l’absence de la moindre source également. Entre eux, ils ont tellement économisé leur ration d’eau qu’ils ne conversent même plus. Ils retrouvent Mount Royal « encerclée par le désert » et se font héberger au manoir d’une famille extravagante restée sur place, qui a survécu grâce aux réserves d’eau dénichées dans la cité. Enfin, ils ne disposent plus que d’un seul réservoir qui suscite toutes les convoitises jusqu’au meurtre de son détenteur et l’apocalypse finale décrite où Charles Ransom constate qu’il ne projette plus d’ombre, qu’ « un immense linceul d’obscurité repo[se] sur les dunes, comme si le monde extérieur tout entier avait été en train de perdre son existence.» Sécheresse dénonce comment la modernisation à outrance et la société de consommation induite mène ses membres à leur perte en se sabordant. Dans ce monde où depuis cinquante ans, des immenses quantités de déchets industriels ont été déversées dans les océans en provoquant le recouvrement de leur surface d’une membrane dure en « polymères » dont le mécanisme de formation reste obscur mais qui empêche presque toute évaporation, donc la formation des nuages et des précipitations ; de nouveaux comportements humains voient le jour, prêts au pire de la cruauté la plus meurtrière pour se procurer ce qui permet de survivre seul. Il semble que ce roman soit pour J.G Ballard l’occasion de démontrer comment selon une hypothèse extrême correspondant à un problème extrême, il y aurait une possibilité pour que tout se passe exactement ainsi… Les paysages désertiques et désolés, les incendies, la boue et les flaques pestilentielles émaillent le récit sur de nombreux passages comme pour refléter les âmes des survivants qui agonisent et meurent tels des Icares imprévoyants et orgueilleux dans leur folle course technologique, laquelle se retourne implacablement contre eux.

    thumb_up J'aime comment Réagir (1)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.