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Rougeville, promenade élégiaque

Couverture du livre « Rougeville, promenade élégiaque » de Patrick Varetz aux éditions La Contre Allee
Résumé:

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  • Honneur et fierté ! Attention chef-d’œuvre ! Ce récit est un dédale des plus lumineux. Le lecteur approuve cette écriture digne d’un génie évident. Tout de bleu couronné, ce livre aux 91 pages léger en main est une gloire pour les yeux. L’auteur Patrick Varetz nous conte. Quoi ? « Rougeville »...
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    Honneur et fierté ! Attention chef-d’œuvre ! Ce récit est un dédale des plus lumineux. Le lecteur approuve cette écriture digne d’un génie évident. Tout de bleu couronné, ce livre aux 91 pages léger en main est une gloire pour les yeux. L’auteur Patrick Varetz nous conte. Quoi ? « Rougeville » dévoilée subrepticement grâce à l’application Google Street, View. Cette ville toute d’introspection, décrite par l’auteur, révèle par des lignes douées ses habitus, sa sociologique attitude et sa morphologie géopolitique. Le lecteur plonge dans une réalité virtuelle. Il devient observateur de cette ville aux diktats enfouis sous le lierre du temps. Rougeville palpite. L’idiosyncrasie améliore la puissance vers la fin des non-dits. Le lecteur devient apprenant et reçoit l’héritage du temps qui s’écoule à contre-courant. Plusieurs narrateurs dans ce récit sont l’écho d’un Rougeville, kaléidoscope empreint de la profondeur du verbe, le plus transcendant possible. Lorsque Rougeville (la ville) parle, le lecteur est foudroyé. « Oui. Pourquoi continuer de m’appeler Rougeville puisque les âmes, ici, à l’instar des façades des maisons qui les abritent, semblent accepter comme une fatalité l’idée de devoir noircir ? »Plus que cela encore Patrick Varetz délivre par des mots les fissures de son vécu, à l’instar de fantômes qui refusent l’ultime exutoire. Cette ville lui appartient. Elle emblématise toutes ses souffrances, tout ce qu’il ne veut pas, et ne veut plus reconnaitre. Elle n’est pas jugée, ni choyée, mais pas indifférente non plus pour l’auteur. C’est d’une beauté inouïe, à l’instar d’un repentir. Comme si l’auteur refusait ce Rougeville mourant suite à l’arrêt parabolique de ses puits miniers. La tendresse et la compassion aussi sont au rendez-vous littéraire. Lorsque Patrick Varetz confie avoir passé « Ses premières heures dans une boîte d’escarpins taille 41 »le lecteur tremble soudainement de froid. Rougeville devient pittoresque, colorée, lorsque l’auteur conte « Si je m’appelle Rougeville, c’est par la faute de cet imposteur, Alexandre Dominique, lui qui se prétendait maquis et chevalier….) Cette multi-lecture devient le modèle pour affronter sa propre vie. Le lecteur ressent ce quelque chose qui prouve que l’on n’est pas dans une certaine ville en pur hasard. Que du fait même de notre naissance et des murs qui entourent notre monde passe le chant existentialiste de l’essence même de notre identité. C’est un rare et beau livre qui perdurera dans le temps et dans l’espace. C’est un livre fragile aussi à l’orée des destinées. Majeur, émouvant, sensible, solaire, Rougeville de Patrick Varetz, publié par Les Editions La Contre Allée, collection « Les Périphéries » est un livre à lire d’urgence dans la ville même de votre propre cœur.

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