Bordeaux, début des années 90.Fils d'ouvriers ou de familles bourgeoises, quatre copains de promo à la prestigieuse Sciences-Po dévorent la vie étudiante avec insouciance, entre fêtes alcoolisées, drogues et excès en tous genres. Pourtant, cette préface de leur existence ne va pas rester sans conséquences...Bordeaux, vingt ans plus tard.Le commandant Walczak est appelé sur une étrange scène de crime. Un homme vient d'être retrouvé dans une chambre d'hôtel, nu, pieds et poings liés, une boule de cuir enfoncée dans la bouche, étranglé. Sur la trace d'un assassin retors, l'enquête s'annonce difficile pour le policier, d'autant que des morts suspectes s'accumulent en région bordelaise et font resurgir les démons du passé...Une intrigue finement ciselée et menée tambour battant, un policier séduisant et écorché, un roman électrisant qui accroche jusqu'au dernier mot !
Bordeaux le 26 décembre. Paul Malossian est découvert assassiné dans une chambre d'hôtel. Il semble s'agir d'un crime sexuel. Le commandant Walczak, policier solitaire, est chargé de l'enquête. Il va pouvoir s'appuyer sur Marie, l'associée de la victime dans un cabinet de communication.
Philippe Lorian, journaliste à Aquitaine Matin, a besoin de pondre un bon article pour rentrer en grâce auprès de son patron. Il a l'intuition que l'affaire Malossian est une opportunité...
Ce polar a de très bons atouts :
- Une intrigue complexe et bien conduite, plongeant ses racines dans le passé et dans la ville de Bordeaux où la fracture entre les bourgeois et les autres a toujours été plus profonde qu'ailleurs ;
- Une brochette de personnages à forts caractères, tendus vers un objectif, mais dont les failles psychologiques compliquent la vie. Heureusement, il y a Adriana, l'épouse du journaliste, pour apporter un peu de stabilité mentale ;
- Un choix de forme narrative, avec de nombreux retours vers le passé qui enrichissent le suspense mais dont on ne comprend totalement la signification qu'à la toute fin.
- Une écriture dynamique avec de fréquents changements de points de vue (Philippe, Marie, Walczak), des allers-retours dans le passé, et des chapitres plutôt courts. Le style est simple et direct, sans trop de fioritures.
Si je devais faire un petit reproche, je dirais seulement que le dénouement est un peu trop facile.
Une rencontre agréable, et une belle découverte, au Gujan Thrillers Festival 2022.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/10/27/rouge-bordeaux-virginie-bougant-terres-de-louest-la-vengeance-est-un-plat/
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