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Rien qu'un cirque de puces

Couverture du livre « Rien qu'un cirque de puces » de Benoit Jeantet aux éditions Editions Du Volcan
Résumé:

Des poèmes semblables à des chansons, des impressions de voyage. Une poésie pour dire l'amour naissant, le manque, l'amertume ou la douleur des ruptures. Autant de voyages mélancoliques qui jalonnent les traverses, les étapes d'un quotidien où les femmes et les hommes se croisent, se frôlent,... Voir plus

Des poèmes semblables à des chansons, des impressions de voyage. Une poésie pour dire l'amour naissant, le manque, l'amertume ou la douleur des ruptures. Autant de voyages mélancoliques qui jalonnent les traverses, les étapes d'un quotidien où les femmes et les hommes se croisent, se frôlent, s'aiment ou se déçoivent mutuellement. "Tu lèves les yeux au ciel Je marche dans les nuages Ensuite nous nous installons devant nos débuts dans la vie" Supposons que toutes les femmes et tous les hommes habitent en face d'une gare. Qu'elles et ils se lèvent toujours avant la sonnerie du réveil pour être sûrs de ne pas rater leur train. Que, sur ce quai de gare, toutes et tous s'efforcent d'illustrer un dernier rêve avec des cartes postales. C'est souvent que nous retournons, dans une humeur de préliminaires, sur les lieux de nos souvenirs. Et puis un geste, une parole plus tard, tout est démenti aussi sec. On assiste impuissant et vide à la mort tragique d'un personnage, dans un grand bruit d'os cassé. Parce que la vie n'est pas la vie si on se borne à l'appréhender comme une ligne droite. Voilà ce qu'auraient à nous dire les êtres qui peuplent ce recueil de leur présence fantôme. Leurs existences ? Le plus souvent, au pire, une tique. Au mieux, rien qu'un cirque de puces. Une somme d'allers et de retours, de chutes sur la tempe à travers le temps. Et tous ces voyages en zigzag rendraient le quotidien plus mystérieux. Plus trivial et tragique. Moins désespéré, parfois, aussi. Et dire que tous ceux-là ne parcourent jamais que les décors tournants de leurs espaces domestiques. Pourquoi, alors, les souvenirs, ce genre de souvenirs, heureux ou beaucoup moins, cravachent-ils encore dans leurs têtes comme les cavaliers maudits des anciennes légendes ?

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