"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans un avenir qui ressemble à notre futur proche, Adèle a décidé de tenir son fi ls Nino éloigné de la lecture. Privée dans son enfance de la tendresse d'un père écrivain accaparé par son oeuvre, elle fera tout pour éviter un tel sort à son fi ls. Pour qu'il reste dans la vraie vie, pour l'empêcher d'être tenté par la grande aventure de l'écriture, elle proscrira autour de lui la présence des livres. Elle les brûlera, elle va jusqu'à nier leur existence.
Mais l'enfance est têtue et tous les silences ne peuvent rien contre sa curiosité.
Nino, après une longue quête, fi nira par trouver sa voie en assumant d'une manière inattendue cet héritage de mots et de papier.
Dans ce roman initiatique, Adeline Fleury nous donne à lire un conte cruel où les angoisses les plus archaïques se ravivent au contact des réalisations de notre hyper- modernité. L'ambivalence de notre rapport au livre, livre sacré ou interdit, se trouve interrogée dans ces pages où se projettent comme des ombres expressionnistes nos tabous les plus enfouis. Avec Rien que des mots, c'est une magnifi que déclaration d'amour qu'Adeline Fleury adresse au livre, à tous les livres.
Vous connaissez mon amour des livres, ma passion de la littérature, ma mission d’enseignante de littérature américaine ! Vous imaginez à quel point la quatrième de couverture de ce roman d’anticipation m’a interpellée !
Ce récit des mots mais aussi de la folie, de la peur, de l’amour total, de l’écriture et de la lecture, des relations familiales exacerbées, du talent littéraire, de notre monde technologique, de la passion dévorante, de l’addiction est bien une ode à la littérature ! Bien sûr, le trait est parfois grossi et il s’agit d’une caricature de ce que notre monde pourrait devenir, mais ça fait justement partie du principe, du charme et des atouts de ce livre hors norme.
Un livre qui nous fait réfléchir, qui nous fait rêver, nous redonne espoir et nous touche, que demander de plus ?
C'est pourquoi je le recommande chaleureusement ! Un véritable cadeau pour les amoureux des livres !
Voici une belle surprise : un roman sobre et inattendu pour lequel j’ai un petit coup de coeur ! Des personnages attachants (Adèle, une “maman poule” qui s’obstine à surprotéger Nino, son petit pianiste surdoué, en l’empêchant d’accéder à la lecture, Hadrien le grand-père et Hugo le papa de Nino), mais je ne vous en dirai pas plus, à vous de découvrir cette étonnante histoire !
Dans ce roman, Adeline Fleury aborde beaucoup de thèmes en peu de pages : l’écriture, la littérature, la lecture, le livre, la langue française, la lecture numérique, la politique, la famille et les relations entre les membres de la famille en particulier ici entre Adèle et son père mais aussi entre Adèle et Hugo… et tout ça devient un peu trop foutraque. Pourtant, j’ai lu ce roman avec intérêt : je voulais comprendre les motivations d’Adèle, comprendre comment un enfant peut grandir sans livres, sans la magie de la lecture ! Et franchement, Nino s’en sort bien, même très bien, et tous les lecteurs que nous sommes seront fiers de lui ! « Sa mère l’avait privé des joies de la lecture. À partir de maintenant, il ne faudrait pas qu’elle le dérange dans sa caverne. » (p. 110). Le roman est construit pour aller de 5 en 5 : 2015, 2020, 2025, etc. jusqu’en 2035. C’est presque de la science-fiction ! Au début, c’est bien sûr Adèle qui raconte mais rapidement c’est Nino qui prend le relai et il apparaît plus équilibré qu’on aurait pu le penser parce qu’il a un secret (que vous découvrirez en lisant le roman). Mais ce roman, pourtant intéressant, ne m’a pas convaincue à 100 %, il me semble incomplet, bancal, c’est dommage…
L’image que je retiendrai : « Des livres suspendus aux arbres comme des fruits, on les saisit et on les cueille, ce sont les fruits du savoir. » (p. 174). C’est beau, n’est-ce pas ?
https://pativore.wordpress.com/2016/07/04/rien-que-des-mots-d-adeline-fleury/
Dans un monde où le numérique règne en maitre, dans la famille d’Adèle, on aime les livres, les mots, on refuse l’idée qu’ils soient bannis.
Adèle aime les mots, mais avec un père qui passe son temps à créer des livres, et un mari qui rêve de recréer l’ensemble des livres qu’il a lu et qu’il récrit de mémoire, elle a décidé de supprimer les livres de la vie de son fils, Nino, pour le protéger.
Et pourtant, quelle violence dans ce mode de vie contraint. Perspicace, Nino va comprendre et s’éloigner de celle qui lui veut du mal. Et décide de rassembler et de sauver tous les livres qu’il trouve par le monde.
Roman initiatique ou d’anticipation? Tout est possible, car n’oublions pas qu’à différentes époques déjà, les hommes ont voulu bannir les mots, la connaissance, et détruire les livres qui apportent la connaissance. Pourtant, si j’ai bien aimé l’idée du livre, j’ai eu un peu de mal à en apprécier le style qui oscille trop entre fiction ou réel sans prendre réellement parti.
J'avais hâte de découvrir ce livre car le résumé m'intriguait. Comment pouvait-on détester à ce point les livres et quelle histoire de famille se cachait derrière ?
J'ai commencé ma lecture de manière enthousiaste, j'ai aimé le début et puis je comprenais petit à petit ce qui se passait dans cette famille. Mais (et je ne sais toujours pas me l'expliquer) j'ai décroché...et là j'ai eu du mal, mais vraiment beaucoup de mal à continuer. Je l'ai fais car j'ai du mal avec l'inachevé et je me disais que peut-être la flamme se rallumerait mais non...alors j'ai fini rapidement pour pouvoir passer à autre chose. C'est dommage, surement car au-delà de l'histoire l'écriture est pas mal du tout !
Je ne prends pas cette lecture comme un échec par contre, car je me suis de nouveau rendue compte par ce livre que grâce aux 68 premières fois, je vais sur des terrains inconnus, parfois glissants et que ça me permet aussi de changer de mes habitudes. C'est le point positif que j'en ressors. Et peut-être qu'il faudrait que je le relise dans quelques temps pour avoir une autre approche...
Désolée lais je n'ai absolument pas adhéré à ce livre... je l'ai abandonné à la moitié, n'arrivant pas à entrer dans ce monde où l’héroïne bannit tout livre, toute civilisation moderne à son fils de 5 ans.......
Rendre hommage à la littérature en écrivant un roman qui met en scène une jeune femme qui ne supporte plus les livres, l’écriture et les écrivains, voilà un joli défi relevé avec brio par Adeline Fleury.
Voici donc Adèle, fille d’un écrivain autodidacte, qui consacre toute son énergie à sa passion : « Il voyait peu le jour, et c'est une tornade de nerfs qui remontait pour partager le dîner familial. Peu de mots échangés, normal, toute la journée les mots l'avaient vidé. » Au lieu de profiter des siens, il veut écrire un maximum de livres. Une première expérience traumatisante qui ne va toutefois pas l’empêcher de s’engager dans une carrière de journaliste. Et constater combien ce métier, notamment au sein de la rédaction qui l’emploie, ne correspond pas à l’image qu’elle s’en faisait. « Toute une carrière basée sur le nombrilisme au lieu de l’altruisme. Qui a dit que le journalisme était ouvert aux autres ? Foutaise ! Le journaliste ne se soucie guère que de lui-même. Le journaliste veut briller, épater, que l’on parle de lui, rien que de lui, de ses infos. Rien que de ses mots. » Seconde expérience traumatisante.
Puis vient l’heure du mariage, celle de fonder une famille. L’heure aussi des remises en question, d’affronter le père «qui lui a injecté le venin des mots dans les veines» et qui ne comprend pas son aversion soudaine pour la chose écrite : « Ah puis merde, elle va être mère et rentrer dans le rang. Comment ai-je pu engendrer une petite-bourgeoise pareille : trente ans, boulot stable, congés payés, mariage bien comme il faut, bébé bien comme il faut, balades canards au square tous les dimanches bien peinards…» Troisième expérience traumatisante.
L’heure de se pencher sur le berceau de Nino, l’enfant qu’Adèle entend préserver de cet univers anxiogène en l’éloignant le plus possible des livres. Une tâche qui va être facilitée par l’évolution de la société qui aime bien bruler (au sens propre) ce qu’elle a adoré et s’imagine un avenir radieux grâce à des petits bijoux technologiques.
Mais bon sang ne saurait mentir et voilà le garçon attiré par l’interdit autant que par l’histoire familiale. L’excitation de découvrir ce qu’on veut lui cache, l’exploration de ces curieux objets imprimés vont vite tourner à l’obsession. Nino devient collectionneur puis sauveur de livres. « Il sait maintenant qu'il est le fruit de l'amour fusionnel de deux êtres passionnés de littérature et qu'il a bien failli naître sur un parterre de livres déchiquetés. Tout ça c'est son histoire, tout ça l'a poussé vers une humanité marginale. Plus que l'amour, il a les mots en héritage. Il n'écrit pas, il restaure le passé. »
Quant aux amoureux des livres que nous sommes, nous remercions Adeline Fleury pour cette déclaration d’amour et cette mise en garde. Rien que des mots… essentiels.
http://urlz.fr/49mh
Rien que des mots, ces mots écrits, ce sont ceux dont Adèle, jeune journaliste, choisit de priver son fils, Nino, pour le protéger d'une hérédité qu'elle ne souhaite pas lui voir endosser. Nous sommes dans un futur projeté à quelques 15 ans de notre Histoire. Adèle est la fille d'un écrivain qui a toujours priorisé les mots et la chose écrite, le livre, et l'épouse d'Hugo à qui elle reproche plus ou moins clairement de ne pas l'avoir suffisamment soutenue, de ne pas avoir été assez présent lorsque son unique livre, un recueil de poésie dans lequel elle avait mis beaucoup d'elle-même, a été vilainement plagié. Deux situations dont elle a beaucoup souffert et qui l'amènent à cette extrémité : priver son fils de tout contact avec l'objet livre. Mais même si cette histoire se déroule dans 15 ou 20 ans, peut-on vraiment l'imaginer réelle? Cet héritage, cet état de fait a-t-il la possibilité de se concrétiser? Et peut-on vraiment vivre sans livres autour de soi? sans aucun contact avec l'objet "livre"?
C'est à toutes ces questions qu'Adèle va se trouver confrontée et va devoir répondre. Et, par la même occasion, ce sont toutes ces interrogations qu'Adeline Fleury nous pose à nous lecteurs. Tout au moins c'est ce ce qui ressort essentiellement de ma lecture de ce premier roman.
Comme toute première réaction: la surprise, même si la quatrième de couv' m'a avertie. Puis un malaise, et une hésitation, est-ce que je le lis ... ou pas? Heureusement ma curiosité a été la plus forte (bien encouragée également par la taille de ce roman, 177 pages vite lues). Et si je ne regrette pas d'être allée au bout de cette lecture, j'éprouve cependant un sentiment partagé.
D'une part parce que cela m'a fait toucher du doigt une attitude que j'ai de plus en plus vis à vis des livres : le fait que je lise de plus en plus sur ma liseuse alors que j'aime par-dessus tout les livres, les vrais, ceux qui ont un poids, une forme, une couleur, une image, une odeur. Et que, du coup, je me surprends à faire abstraction de cette "personnalité" attribuée aux livres pour ne plus favoriser que le texte, les mots et donc "rien que les mots".
Et d'autre part parce qu'il m'est vraiment impossible de concevoir un monde sans livres, une maison, une habitation où il n'y aurait aucun livre. Je ne peux pas et même je ne veux pas l'imaginer.
Une lecture qui donc m'a dérangée, m'a interpellée, m'a posée question. Et tout ceci renforcé par la qualité d'écriture d'Adeline Fleury, claire, nette et concise et laissant cependant la place nécessaire aux émotions.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !