80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
1961-2021. Soixante ans ont passé depuis les massacres de centaines d'Algériens le mardi 17 octobre 1961 à Paris lors d'une manifestation pacifique organisée par le FLN contre le couvre-feu imposé par le préfet de police Maurice Papon. Longtemps camouflé par l'État français, l'un des grands crimes collectifs de la guerre d'Algérie en France refait surface régulièrement dans la culture par le biais du roman depuis 1982. L'essai explore comment les représentations du 17 octobre 61 dans vingt-quatre romans français publiés entre 1982 et 2012, témoignent de l'évènement historique empêché comme discours refoulé qui fait retour dans la culture. En naturalisant l'évènement sous différentes formes, les romanciers dénoncent le bilan de « 3 morts, 64 blessés » imposé aux médias dès le lendemain des massacres. Ils font acte de correction de l'Histoire officielle forclose, ajoutant aux travaux des historiens une perspective originale sur les rapports entre les deux champs de la connaissance, fiction et Histoire. Par le biais du concept de résurgence, l'analyse suggère qu'un lent travail de postmémoire infiltre la société bien au-delà de la fin de la guerre d'Algérie en 1962, en empruntant le chemin détourné de la fiction, avant de rejoindre le champ de l'Histoire. Elle rend ainsi compte de l'infiltration souterraine du passé empêché dans le futur de la culture à partir du présent
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