Des conseils de lecture pour faire le plein de découvertes !
Nous nous étions promis de n'être que des amants. Que nos vies resteraient belles et ordonnées. Que nos amours seraient respectées. Que des amants, parce qu'il est des gens destinés à s'unir pour la vie. Que nous n'en étions pas. Que des amants, parce que nos corps se trouvaient bien ensemble, ne voyaient aucune raison de s'en passer. Que des amants parce que tu vois, déjà demain, je suis si loin. Hélène n'est pas encore mariée ni mère lorsqu'elle rencontre son amant, un homme de scène. De la naissance d'une liaison à la prise de conscience d'une passion, cette excroissance amoureuse, gracieuse parce que légère, intense parce qu'éphémère, devient le refuge d'une histoire sans avenir. Avec pudeur et justesse, Restons bons amants est à la fois un hommage aux aimés, à la force d'être femme et au vertige que nous procurent les amours interdites.
Des conseils de lecture pour faire le plein de découvertes !
"Restons bons amants" de Mme Virginie Carton est une déception pour moi, le livre étant trop court à mon sens pour qu'on entre pleinement dans les relations entre les personnages, qui restent à l'état d'esquisses.
Cependant j’ai noté une écriture agréable et malgré ce récit trop bref de la relation entre les amants, ou entre la femme et son mari, on se laisse agréablement porter par la plume délicate et pleine de pudeur de la romancière.
Liaison dangereuse
En revisitant le triptyque mari, femme, amant, Virginie Carton nous offre une variation originale sur un sujet pourtant maintes fois exploré. Restons bons amants est la tentative désespérée d’une femme de construire une histoire différente.
Hélène s'apprête à fêter Noël en famille, auprès de son mari et de ses enfants. Un couple ordinaire, à priori sans histoire. Sauf qu'Hélène a mis un terme à une liaison entretenue durant des années avec un chanteur. C'est dans sa loge qu'ils ont fait l'amour quelques minutes après leur rencontre dans une ville du sud. Sans rien se promettre, ils se sont retrouvés. Cette seconde fois, elle a pu passer toute la nuit dans les bras de son amant. «C'est là sans doute que tout a commencé. Que notre lien, malgré nous, s’est noué. L’envie de nous revoir s’est mise à nous taquiner. Sans que jamais nous nous fixions de rendez-vous. Ta vie était si pleine et j'avais toute la vie. On s’est revus au hasard des villes. C'était toujours léger. Tu prenais tous les risques et je nous protégeais. J’apparaissais, disparaissais, évitant de laisser des traces, brouillant les pistes. Ton sourire, toujours, m’accueillait. Nous prenions parfois des chambres séparées. C'était plus drôle. Plus discret. Tu venais frapper à ma porte, me retenais. On passait la journée à s'inviter.
Tu as très vite appris mon corps. Les coins où il fallait s’attarder. Tu y mettais beaucoup de soin, de patience, tu prenais ton temps. Tu ne pensais qu’à mon plaisir. Après seulement au tien. Tu étais un amant fin, distingué. Un amant absolument parfait. À présent, je peux te l'avouer, avec toi, j'ai presque tout appris de la sensualité. Avec toi, j'ai grandi.»
Mais à 25 ans, elle décide qu'il lui faut se marier, fonder une famille et que ce projet n'est pas compatible avec sa liaison et décide de rompre. La séparation se fera en douceur. Commence alors une autre vie, une vie normale mais qui comble ses attentes. «J'avais été si sauvage, si éprise de liberté. J'aimais cet homme, d’une façon nouvelle, inédite. Le savoir là, toujours pour moi, me réconfortait. Je ne vivais pas l’état amoureux, violent, dévastateur, mais quelque chose de profond, qui s’installait, me ferrait. Il me domptait. Au fil du temps, je me sentais dépendante de son odeur, de sa chaleur. Il était mon mari, le père de mes enfants. Mon socle.» Seul petit accroc au contrat, des SMS échangés en secret.
Est-ce l'usure de la vie de couple, l'envie d'écrire une nouvelle page ou un coup de folie? Toujours est-il que les amants finissent par se retrouver et à vivre ce qu'ils voulaient à tout prix éviter, une double-vie.
Virginie Carton nous offre avec ce court roman, tendu comme un arc de Cupidon, une étude de mœurs originale. Vue par les yeux d'une femme, la question du sexe pour le sexe, dans lequel l'amour ne doit pas interférer, semble être résolue. Si les deux amants comprennent d'emblée qu'ils ne pourront jamais rien construire ensemble, sinon des rendez-vous furtifs, alors ils pourront vivre leur relation sereinement. Sauf que l'envie et le désir sont des matières hautement instables. À manier avec beaucoup de précaution pour qu'elles ne vous explosent pas en pleine figure. Sans compter qu'à l'heure des réseaux sociaux et des smartphones, la stratégie du secret est bien difficile à tenir. C'est avec sensibilité et lucidité que la romancière de La blancheur qu’on croyait éternelle fait le constat douloureux de l'impossibilité d'une île qui préserverait leur histoire. Entre le besoin de s'émanciper et celui tout aussi fort de ne pas perturber la vie de famille, entre le piment de l'histoire interdite et les injonctions sociales qui la poussent à la normalité, Hélène n'aura plus le choix. En construisant ce roman sur le temps d'une vie, Virginie Carton joue un air sur une corde sensible, de plus en plus fragile. C'est beau, c'est fort, c'est de plus en plus risqué.
https://urlz.fr/hBfU
Un texte court, dense où chaque mot a sa propre valeur et permet au lecteur d'entrer dans l'histoire et d'y trouver sa place. En spectateur attentif, mais également en s'identifiant à cette femme qui parle d'amour(s) et transmet au fil des pages ce désarroi du choix quand on a une double vie et que le mensonge souvent interpelle.
http://leslivresdejoelle.blogspot.com/2022/02/restons-bons-amants-de-virginie-carton.html
" Je n'aurais pas cru qu'un non-amour puisse autant durer... Tant de gens s'oublient. Nous étions de fidèles amants."
La narratrice Hélène l'a connu alors qu'elle avait une vingtaine d'années, c'était un chanteur connu plus âgé d'une vingtaine d'années et marié. Ils se retrouvaient de temps en temps au gré de ses tournées et elle a appris tout de la sensualité avec lui " Avec toi, j'ai grandi." Durant deux ans ils ont vécu leur relation sans se donner de signe de vie entre deux rencontres selon le pacte qu'ils avaient passé " Partir, revenir, à notre gré." Deux ans plus tard elle a rompu leur relation, décidée à faire sa vie et à construire une famille ce dont il n'avait jamais été question entre eux, ils s'étaient promis de n'être que des amants.
Quelques années plus tard après avoir construit sa vie auprès de son mari, son socle, et de leurs enfants, elle craque, elle revoit son amant alors qu'ils sont maintenant tous deux mariés, elle s'installe insidieusement dans une double vie entre un mari qu'elle aime et cet amant qu'elle voit clandestinement. " Nous nous sommes remis à jouer ensemble, dissimulant nos rendez-vous, évitant les dangers ". Au fil du temps, les sentiments les rattrapent. Eux qui s'étaient promis de ne jamais rien vivre qui puisse ressembler à un amour, de ne pas s'attacher l'un à l'autre, se rendent compte qu'ils tiennent énormément l'un à l'autre.
Ce roman retrace l'introspection d'une femme tiraillée entre deux hommes qu'elle aime. Dans ce texte très court mais relativement fort la narratrice s'adresse à son amant. L'auteure dissèque la passion amoureuse, les doutes, les interrogations de la jeune femme. Il est question de morale et de culpabilité dans ce récit où une femme veut vivre sa liberté tout en sachant qu'elle joue à un jeu dangereux qui risque de détruire son couple. Il est question de désir, d'amour dans l'ombre, "une histoire sans obstacle, sans quotidien, sans intendance", d'amour interdit. Un roman rempli de pudeur mais qui manque d'analyse de la relation avec le mari, à vouloir se positionner dans le non-jugement, l'auteure est restée à la surface des choses.
Douceur bonheur...
Chaleur et non froideur...
C'est une histoire, cela peut être votre histoire comme cela peut être la mienne.
Ici c'est celle de Hélène, de son mari et de son amant. Elle et lui, elle sans lui, elle avec eux, elle sans eux?
Point de jugement, point de pathos, point de lourdeur.
À l’inverse, tendresse et sensualité, légèreté, pudeur. On imagine, on ressent, on vit...
Virginie fournit les premières notes, les premières mesures et chacun compose ensuite tel que son esprit le souhaite.
Une pure merveille qui se déguste comme un bon digestif à l'issue d'un bon repas familial.
J’ai tout aimé dans ce court opus: les personnages, le ton, l'écriture... et le libre choix du lecteur dans ses interprétations.
Un coup de cœur, un coup de maître
Merci Virginie
C'est une histoire toute simple. Celle d'un amour. De ceux que l'on n'avoue pas. C'est l'histoire d'une passsion avec la promesse de ne jamais tomber amoureux. De rester amants.
C'est la dualité d'une femme, partagée entre un foyer réconfortant et cet homme, chanteur connu, plus âgé qu'elle, avec lequel elle entretient dépuis longtemps une relation clandestine. Rester dans l'ombre, ne jamais se montrer, mais partager les draps froissés, les regards brûlants de désir, et l'impossibilité de se passer l'un de l'autre , en dépit des multiples tentatives de rupture.
Elle, c'est Hélène. Lui on ne sait pas, et on n'a pas envie de savoir . Entre eux, c'est un tourbillon . On se cherche, on se séduit, on se sépare pour mieux se retrouver. Tous deux sont mariés, mais mon sentiment est que cette vie double est bien plus lourde pour elle. Elle a en effet un mari aimant, un roc, des enfants, et malgré tout, une force inexplicable l'entraîne toujours vers lui.
J'ai aimé, et c'est peu de le dire, de retrouver la plume de Virginie Carton, cette douceur, cette nostalgie, cette sensualité, cette pudeur, ce rapport au corps, au désir, aux impossibles choix. Comme toujours, le roman est porté par la musique , et des références que l'on imagine parfois, à tort ou à raison.. J'ai envie de dire peu importe, l'essentiel étant de se laisser embarquer dans cette histoire, que j'ai trouvée pour ma part d'une rare beauté, car tout y est effleuré, tout y est tendre , même dans la solitude, même dans la tristesse et le désamour. J'ai aimé les personnages, ce mari-roc, je suis entrée en empathie avec tous, ce qui est très important pour moi. Même si je n'ai pas compris parfois les choix ou les décisions (je ne veux pas spolier davantage), il n'en demeure pas moins que "Restons bons amants" est pour moi un gros, gros coup de coeur !
"Bien sûr qu'on fut de bons amants, réguliers et discrets. Bien sûr que je t'amais. Bien sûr que toi tu le savais".
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