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Ressources

Couverture du livre « Ressources » de Jean-Paul Bravard et Ioan Negrutiu aux éditions Pu De Saint Etienne
  • Nombre de pages : 356
  • Collection : (-)
  • Genre : Sociologie
  • Thème : Sociologie
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

La rupture du Temps des crises (2009) peut non seulement se photographier à l'aide des chiffres mais aussi peut se caractériser comme l'accès soudain à ces totalités, l'accès soudain à ces évaluations, l'urgence de ces évaluations et l'intégration de ces chiffres-là dans un savoir... Voir plus

La rupture du Temps des crises (2009) peut non seulement se photographier à l'aide des chiffres mais aussi peut se caractériser comme l'accès soudain à ces totalités, l'accès soudain à ces évaluations, l'urgence de ces évaluations et l'intégration de ces chiffres-là dans un savoir nouveau.
Alors, ce savoir nouveau aurait pour objet précisément la totalité de ces chiffres-là. On pourrait l'appeler la pantologie puisqu'il s'agit de totalité ou la pantique ! C'est-à-dire, comment ne pas considérer comme un objet la totalité donnée dans une banque de données de ces chiffres-là ? Et bien entendu nos institutions en seraient complètement transformées. Cela serait intéressant de dire comme pour les boutiques, que nos institutions sont fermées pour cause d'inventaire.
C'est-à-dire que la politique serait fermée pour cause d'inventaire, car en effet si nous avions à notre disposition un véritable savoir et une véritable pratique de la totalité de ces chiffres-là, il est hors de doute que toutes les institutions seraient transformées, non seulement le savoir mais nos institutions et la politique elle-même. Je dirais volontiers que les anciennes sciences expliquaient les lois, qu'elles décrivaient les détails et les paysages.
Elles intervenaient sur le monde. Et on traçait notre marque ainsi sur le monde. On exploitait le monde. Voilà l'état global des anciennes sciences et des anciennes techniques. Et aujourd'hui, je crois que les nouvelles cherchent non pas à expliquer mais à comprendre. Comprendre signifie précisément cette totalité-là. Cela signifie interpréter les sommes et les relations et non pas simplement intervenir.
Cela conduit à entretenir le monde et à le cultiver, et non pas à l'exploiter. Voilà ce qu'on pourrait appeler aujourd'hui de façon presque nouvelle et presque baptismale le nouveau savoir des ressources. Michel Serres, de l'Académie française.

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