"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Preface et bandeau de Nadine Monfils.
Pour commencer, prenez :
Un prêtre exorciste agent du Sodalitium Pianum, les services secrets du Vatican.
Un curé qui a compris qu'il avait fait le voeu de célibat et non de chasteté.
Un homme d'église qui manie la langue d'Audiard avec amour.
Un abbé qui vous confesse avec la délicatesse du Marginal de Jacques Deray.
Vous obtiendrez Requiem...
Merci à NetGalley et à French Pulp éditions de m'avoir permis la lecture de ce polar déjanté.
Esteban Lehydeux ,alias Requiem ,est un prêtre exorciste mais aussi agent secret auprès du Vatican et auteur de polar à ces moments perdus.Quand son pote flic,Régis Labavure ,l'appelle pour lui demander son avis sur une scène de crime,il ne se fait pas prier d'autant que le meurtrier s'est livré à une mise en scène à connotation religieuse et qu'un livre de l'auteur traîne près de la victime.Un bon polar assez drôle.
De l’humour, en veux-tu en voilà, un superbe sens de la répartie, qui donne un sacré peps à la lecture et l’intrigue. L’intrigue qui, malgré ces meurtres glauques, garde une fraîcheur sans pareil, grâce au personnage déjanté qu’est Requiem.
L’intrigue est déjantée et farfelue, Requiem, prêtre exorciste et agent secret travaillant pour l’Église, doit résoudre plusieurs meurtres de SDF, la mise en scènes emprunte à la fois à la religion et aux chansons de Johnny Hallyday.
L’auteur, révèle avec parcimonie les éléments permettant de comprendre le sens de son intrigue, mais sans jamais que le lecteur ne s’ennuie. Requiem est à la fois enquêteur et narrateur, multiplie les clins d’œil à ses lectrices, ce qui est vraiment complètement barge, mais donne une touche marrante à la lecture, tout en créant une complicité entre le lecteur et l’auteur.
L’auteur ne se contente pas de nous entraîner dans un polar ordinaire, son livre est aussi un message sur le sort des SDF, la place de ceux qui les aident, notamment en nous parlant de l’association Magdalena créée par un prêtre en 1998, qui consacre son œuvre aux parias de la société.
J’ai été très touchée par les mots de Requiem, notamment sur le regard que l’on porte sur les SDF, « en ne pensant à eux qu’en hiver, alors qu’en été cela est tout aussi dévastateur »…
Esteban Lehydeux est de nouveau de service... C'est du côté de la capitale, que les scènes de crime le conduisent. L'enquête bat son train ; et si les voix du seigneur sont impénétrables, les paroles de notre Johnny national, elles, les guideront peut-être jusqu'à l'assassin...
Requiem nous fait son grand jeu. On glisse très vite vers une série de crimes gore, orchestrant la misère humaine. Au milieu de ces corps de SDF meurtris dans leurs chairs ; on veut interpeller notre prêtre, le provoquer et peut-être le mettre à genoux...
Lui, conserve son humour, son sens de la répartie, ses appétits. Et on s'embarque vers quelque chose d'acide, décalé et jouissif. Esteban n'a bien sûr pas la langue dans sa poche, comme toujours. En homme de terrain, il n'hésite pas à payer de sa personne, s'investissant corps et âme, et ce, quoi qu'il advienne.
L'écriture est directe, volontairement crue, pugnace. On se laisse amuser par une proximité, une familiarité à laquelle il nous est impossible de résister avec le temps. Requiem bouscule, dézingue, vous déride les zygomatiques, et ça fait du bien. On aime sa manière d'aborder des sujets de société avec franchise et encore plus si ce n'est pas politiquement correct !
L'intrigue est travaillée sans faire de l'ombre au personnage. C'est noir, percutant et Rock'N'Roll. Les fillettes et les rageux, s'abstenir !
Voilà un roman pas commun. Faut dire que son protagoniste principal n’est pas un homme banal.
Estéban Lehydeux est prêtre, exorciste, agent secret, et écrivain.
Mais Père Lehydeux, ça fait pas l’affaire. Alors appelez-le Requiem.
Et entre deux bonnes œuvres et trois messes, quand il n’est pas en train de se défroquer avec sa gourgandine, il lui arrive de mener des enquêtes.
Et oui, m’sieur dame, c’est que ce curé là ne vous fera pas l’aumône d’un péché, pas plus que vous ne lui donnerez le bon Dieu sans confession.
D’ailleurs, lui, il n’a rien contre le con, et encore moins contre les fesses. Le célibat, d’accord, mais pour la chasteté vous repasserez !
Et sa façon de parler, pour sûr, ça fera rougir les vierges effarouchées. Faut avouer qu’il manie la langue de Molière aussi bien que celle du p’tit Jesus...
Alors quand son vieil ami, le commissaire Labavure, l’appelle pour une histoire pas très catholique, c’est sûr qu’il y va, soutane au vent.
Parce que quelqu’un s’amuse à tuer de pauvres gens dans des mises en scène à faire frémir Satan lui-même.
Et non seulement cet impie-killer s’amuse à laisser des messages dans lesquels il mélange prières et chansons de Johnny Hallyday, mais en prime il laisse un exemplaire du livre de notre bon curé sur les scènes de crime.
Vous avouerez que, niveau publicité, c’est pas ce qu’il y a de plus accrocheur...
Tout cela est suffisant pour que Requiem voit couleur vin de messe. Et, foi d’un enfant de chœur, cette enquête va vous en faire voir de toutes les couleurs.
Vous l’aurez compris, ce roman est savoureux. Stanislas Petrosky nous offre une fois de plus une aventure endiablée et totalement déjantée, avec son cureton 2.0, gouailleur comme jamais !
Un régal de noirceur, d’humour et de réflexion.
Oui de réflexion.
Parce qu’il n’y a pas qu’une histoire de meurtres dans ce livre, il y a un état des lieux de la pauvreté également.
Et c’est là que c’est très fort, parce qu’en plus d’être idéalement addictif, très noir, et absolument hilarant, ce polar nous délivre un message.
Et rien de tel qu’une prose bien sentie pour nous rendre attentif à celui-ci.
Ça tombe bien, puisque la plume de l’auteur est terriblement aiguisée...
Dites au curé, dites au pasteur
Qu'ailleurs ils aillent se faire pendre
Le diable est passé de bonne heure
Et mon âme n'est plus à vendre
Si vous me laissez cette nuit
À l'aube je vous donnerai ma vie
Car que serait ma vie sans elle ?
Comme une envie de hurler du Johnny à m'en péter la glotte ( RIP ma glotte ) en refermant ce bouquin !!! Et un curé, y en a bien un dans ce polar déjanté, un qui se pendrait bien pour tâter une belle paire de fesses. Esteban Lehideux, dit Requiem. Prêtre pour le moins atypique , exorciste, agent secret du Vatican, écrivain de polar, qui se retrouve mêler au coeur d'une série de meurtres visant des SDF et mettant en scène à la fois ses bouquins et des chansons de Johnny. Vi vi, rien que ça !
Tu l'auras compris, on est dans le polar joyeusement foutraque, tout pour l'éclate. Et tu t'y éclates à suivre ce Requiem qui doit souvent s'excuser auprès de son Patron, notre Père qui êtes aux cieux ! Côté langue, c'est hommage au grand Frédéric Dard, ça trucule à tout va, les mots se pourlèchent avec délectation même si parfois, l'auteur en fait un peu trop, notamment à haranguer trop systématiquement le lecteur.
Mais peu importe, tu suis l'enquête whodunnit sans qu'elle ait finalement beaucoup d'importance , juste parce que t'es content d'être là. Mais, attention, ce n'est pas que la déconne pour la déconne, ce serait trop facile, non tu plonges en immersion dans le monde des SDF parisiens infiltré par des méchants fachos beurk. On sent la veine humaniste d'un auteur indigné entre deux parties de jambes en l'air avec une accueillante maquilleuse qui aide Esteban à infiltrer les SDF jusqu'à résolution.
Je n'étais qu'un fou mais par amour
Elle a fait de moi
Un fou, un fou d'amour
Mon ciel, c'était ses yeux, sa bouche
Ma vie, c'était son corps, son corps
Je l'aimais tant, oui que pour la garder, je l'ai tuée.
Amen.
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