80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Cette recherche porte sur l'existence de représentations, picturales, exécutées par trois sujets pendant leur internement dans les camps, donc dans un contexte de traumatisme extrême, considéré comme irreprésentable. Une étude de cas de trois sujets, abordée selon la méthode de la psychanalyse appliquée, ouvre une réflexion autour de l'hypothèse d'un processus d'autoconservation physique et psychique. Tout d'abord est proposé un résumé des descriptions des camps, puis est cernée la problématique du traumatisme extrême, et enfin la création. Les résultats valident l'hypothèse générale d'un processus autoconservatif psychique et physique. On constate l'existence d'« une aire de l'illusion » qui leur a permis de conserver une activité représentationnelle. Elle constitue un travail de représentation de la « surréalité » déréalisante du camp. Inscrit dans un fil de culture, de filiation et d'historicisation, il participe d'un travail de liaison intrapsychique, et intersubjectif, ainsi que d'une lutte contre la désintrication pulsionnelle. Ces dessins sont porteurs de fantasmes omnipotents d'éternité. Un processus de coexcitation libidinale ouvre sur la question de la sublimation.
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