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le 20 août 1944, raymond guérin écrit dans son journal: "se peut-il que je sois là, à ma table, écrivant tranquillement les premiers mots, depuis plus de quatre ans, écrits dans la libertéoe" rentré de stalag depuis quelques mois, guérin assiste avec enthousiasme à la libération de la france.
mais l'euphorie des premiers jours ne dure pas, l'heure est maintenant aux représailles. pour lui, la bête n'est pas morte, et l'écrivain règle ses comptes avec les barbares, les collabos, les résistants de la dernière heure. dans ces pages décapantes, les ultimes de son journal de guerre, raymond guérin commente les procès d'épuration auxquels il assiste à périgueux, avant de revenir chez lui, à bordeaux, dans cette ville qu'il dit être "la plus collaborationniste" de toutes.
il s'interroge également sur sa place dans le monde littéraire dont il se sent de plus en plus exclu. c'est un homme désabusé et brisé qui met un point final à ce terrible journal commencé en 39.
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