"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans ce dernier tome, la tablette au trésor, désormais déchiffrée, semble indiquer une fortune inestimable, caché à Ninive, l'ancienne capitale assyrienne, situé sur le site de l'actuel Mossoul, en Irak. À quel moment tous les personnages dispersés entre l'Éthiopie, l'Irak et la mer Caspienne vont-ils se retrouver pour s'accaparer le trésor du dernier roi assyrien Assurbanipal ? Le couple Malowan/Renée Stone se renforce et la touche romanesque s'invite plus forte que jamais pour conclure leurs aventures rocambolesques !
Enfin une de mes BD tant attendue : Le trésor d’Assurbanipal ; Tome 3 d’ « Une aventure de Renée Stone ».
J’admire les dessins de Clément Oubrerie, vifs et colorés dans l’action, l’expression et l’environnement qui font comprendre d’un seul coup d’œil, l’époque, le cadre, l’atmosphère, l’heure, la saison, l'architecture, les décorations, les paysages. Je peux passer un temps fou à en dévorer les détails.
La première page rappelle les personnages principaux (voir mes avis des tomes 1 et 2).
La deuxième page rappelle où on en était de cette histoire d’aventures orientales.
Et, à la 3ème page, hop on est reparti dans l’action. Ça bouge dans cette BD. Ça court ! On entre dans le vif de ce troisième et dernier volet de cette trilogie que j’adore absolument. Julie Birmant n’est pas à court d’imagination ! Et elle écrit rythmé. Pas question de s’ennuyer une seconde avec tous les rebondissements, courses poursuites et suspens. On tourne les pages !
On est à l’Automobile Club du Caire un soir de décembre 1930.
La BD, ça a ça de magique : le dessin ! Mes yeux de rêveuse s’y attardent. Le ciel orangé qui s’estompe. Les vieux immeubles du Caire. Les petites robes, les chapeaux. Il fait chaud et bon sur cette terrasse appelant au cocktail du soir.
Katarina qui en pince pour l’aventurier Peter Stanford qui, beau mec, macho enjôleur fait du gringue, lui raconte ses aventures « poursuivi par des pillards, traversé l’Érythrée, franchi les plus hauts cols du Simien, affronté des hyènes et des léopards et tout ça avec une balle dans l’épaule. » Elle dit : —Quel périple, chéri. Tu veux que je regarde tes blessures ? Il répond : —Pourquoi pas ? Mais en buvant une dernière coupe dans ta chambre. — Quelle bonne idée… »
Une fois à l’hôtel, le coquin glisse en douce une pilule dans le verre de Champagne de la belle. Et la belle, pour meubler la conversation, s’adresse à son petit chien —Tu veux trinquer avec nous ? » Le bichon trempe la langue dans le verre et paf ! Trois lampées et le bichon convulse sur le dos. « Kaï » !!
La jeune femme comprenant immédiatement le danger, s’échappe en courant et quand avec sa jolie robe d’été, chaussée de ses escarpins à talon, elle saute la rampe en fer forgée de l’hôtel, toute l’action est dans le crayon ! Cheveux et collier de perles suivent le mouvement.
Puis on passe à Djibouti la nuit.
Mais stop ! Je vous laisse découvrir les Aventures de Renée Stone, un plaisir de voyages, d’aventures trépidantes, de paysages et d’images formidables.
Le trésor ? Ah oui… Le trésor …
« Vous leur racontez professeur ?
« Bien. Vous connaissez Gilgamesh et sa quête inutile ?
« Quel rapport ?
« Un grand rapport, Monsieur. »
Et voilà. C’est le dernier tome de la trilogie signée par les talentueux Birmant et Oubrerie mais j’apprends à la dernière image, alors que nos héros sont de retour à Londres (et Londres sous la pluie en 1931 sous les crayons et couleurs d’Oubrerie c’est vraiment ça, tout comme le confort boisé du pub et le tweed des vêtement anglais) Renée (Alias Agatha Christie) a d’autres romans à livrer et, avec son fiancé John, ils sont invités par le plus gros narcotrafiquant de la planète ce qui me réserve d’autres albums à attendre en cultivant la patience… « Une pipe pour l’opium ? Vous voulez qu’on se drogue !? »
Donc, je suis superbement contente que les Aventures (très cultivées) de Renée Stone continuent.
Les 2 dernières pages de l’album sont consacrées aux dessous de l’histoire.
« Les héros des aventures de Renée Stone ne sortent pas de nulle part. »
-- Les jardins d’Anis Badian inspirent Yanar Dag (montagne de feu) où du naphte s’enflamme continuellement au contact d l’air.
-- Katarina s’inspire de l’histoire vraie de Marga d’Andurain, patronne du Zénobie, l’hôtel mythique de Palmyre. Elle est soupçonnée à tort à Djeddah d’avoir empoisonné son mari bédouin. Le consul de France l’a sauvée de justesse de son cachot.
-- Baba Gurgur : lieu où jaillit d’un coup le pétrole près de Kirkouk le 15 octobre 1927. Fontaine de 42 mètres de haut. Énorme gisement de 100 kms de long et 12 de large.
Renée Perle (photographie signée Lartigue dont elle est la muse) donne son prénom à Renée Stone (Alias Agatha Christie)
Suite et fin de cette première trilogie héroïque trépidante, cultivée et talentueuse.
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