80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
L'homme ne serait donc qu'une machine ! Non seulement son corps ne serait qu'une mécanique biologique, mais son esprit lui-même ne serait qu'un phénomène d'ordre matériel... Reléguée au rang de chimère idéologique toute hypothèse d'une conscience immatérielle invitant à des considérations religieuses ou métaphysique (survie de l'âme, libre-arbitre...) !Cette thèse courageuse et avant-gardiste , émise en 1748 par La Mettrie, médecin et philosophe français, avait a priori tout pour séduire les penseurs des Lumières, alors en pleine contestation du magistère spirituel et moral de l'Eglise et relais philosophiques de la révolution empirique et rationnelle du newtonisme. Ce fut pourtant le rejet, la condamnation et l'ostracisme général, de Voltaire aux Encyclopédistes ; et l'auteur dut s'exiler !Pourquoi une telle attitude ? De quoi les Lumières ont-elles eu peur ? En quoi la thèse de La Mettrie contrevenaient-elles à un non-dit intime de leurs discours ? En rejetant le Dieu judéo-chrétien omniprésent dans le monde d'antan et législateur de la vie des hommes, les Lumières n'avaient-elles pas, en réalité, effectué un transfert de sacralité et de transcendance vers autre chose ? Vers l'Esprit humain, la Raison cartésienne - restant ainsi prisonniers du paradigme idéaliste de la métaphysique platonicienne?...Marc Muller se propose, au travers d'une relecture de l'oeuvre de La Mettrie et plus particulièrement de L'Homme-Machine, de rechercher la clef de ce rejet apparemment paradoxal de la part des penseurs des Lumières et de leurs héritiers. Car, bien au-delà de la question analytique de la matérialité de l'esprit (res cogitans), La Mettrie nous invite à penser ce qui peut fonder l'être humain en tant que simple « homme-machine » et défendre une morale sociale immanente qui ne reposerait pas sur des dogmes métaphysiques et idéalistes - remise en cause du magistère moral des « intellectuels » qui s'avéra insupportable aux Penseurs des Lumières...
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