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Un boucher Hongrois s'installe à Honfleur. Deux ans plus tard, Laszlo, dont le commerce est frappé par la crise économique et l'arrivée d'un concurrent, commet un crime par... désoeuvrement. Ses amis, sensibles à ses remords, décident de ne pas le dénoncer mais aussi de contrecarrer l'enquête de police par tous les moyens. Cette histoire qui commence comme un roman policier est en réalité un récit burlesque : pas un seul moment de répit entre les tribulations de notre boucher de Honfleur et l'épopée de ses quatre pieds nickelés d'amis ! L'auteur Olivier Polard doit assurément être un lointain cousin de Blake Edwards ou de David Lodge car il enchaine à tout rompre les situations les plus rocambolesques, les plus folles, les plus improbables dans ce roman à l'humour ravageur. Ne passez surtout pas à côté de ce petit bijou délicieusement amoral et tellement jubilatoire. Breton d'origine, PRIX SPEED EDITING 2016 Olivier POLARD a grandi au coeur du vignoble Angevin. Résidant actuellement en Seine-et-Marne, il partage son temps libre entre l'oenologie, la peinture et la musique. Réjouissances à Honfleur est son premier roman. Il n'a pas choisi la facilité en mariant intrigue et humour, cependant ce coup d'essai réussi nous annonce, à n'en pas douter, d'autres plaisantes histoires.
Ce roman policier, écrit par un auteur au nom prédestiné, traite d'un sujet très sérieux : l'intégration.
Laszlo est hongrois et boucher. Il a l'opportunité de s'installer dans la belle ville d'Honfleur pour y exercer son savoir-faire dans la découpe de la viande. Son échoppe ayant fait les frais d'un décorateur mal inspiré n'est pas des plus accueillantes, et l'impressionnante taille du commerçant n'arrange rien. Affublé d'un nom imprononçable qu'il ne supporte pas d'entendre écorcher, Laszlo n'incite pas les autochtones à fréquenter sa boutique, rebutant les rares courageux en leur répondant froidement lorsque la question de la qualité de sa marchandise est en plus évoquée.
Malgré tout, quatre téméraires – Amélie, Xavier, Andréa et Charles - se donnent pour défi d'amadouer le Magyar, qui se révèle finalement de bonne constitution, surtout si on l'appelle par son prénom. Une amitié se crée, et le groupe de cinq prend l'habitude de se retrouver pour de bons repas – de barbaque bien entendu. Les affaires deviennent florissantes pour le boucher, dont la réputation a fait céder toutes les réticences des habitants. Mais une concurrence pratiquant des prix imbattables vient ternir un peu l'ambiance.
Dans le même temps, la découverte de deux sacs poubelles contenant des restes humains perturbe la compétition qui existe entre les différentes équipes de collectes des ordures ménagères pour obtenir le titre d'éboueur de l'année.
Lorsque le boucher avoue à ses amis que c'est lui qui a rempli les sacs avec les morceaux d'une touriste autrichienne qu'il a occis dans un moment d'égarement, alors qu'elle se permettait des remarques désobligeantes en visitant sa boucherie, ceux-ci décident de se montrer fidèles en amitié et de le soutenir dans cette dure épreuve. Et pour éviter que les enquêteurs ne s'intéressent à Laszlo, quoi de mieux que leur donner d'autres pistes à explorer.
Roman assez jubilatoire, où tous les protagonistes valent leur pesant de cacahuètes - ou de steaks. Un boucher qui a le tranchoir qui le démange, des Pieds Nickelés bien décidés à protéger le roi de la découpe – après lui avoir tout de même fait promettre de ne pas récidiver -, des policiers bien gratinés quels que soient les grades, un sénateur-maire qui n'a peur et honte de rien, un peintre qui n'a jamais autant de talent qu'en faisant n'importe quoi après quelques verres bien remplis, et un chef des éboueurs pour qui même un cadavre ne doit pas empêcher le plus important : avoir ramassé avant 8 heures du matin les poubelles du maire dont la maison se trouve en fin de parcours.
J'avoue avoir passé un bon moment de lecture avec cette histoire pas vraiment politiquement correcte, dans laquelle aucun personnage ne semble en mesure de racheter les autres. Plusieurs passages m'ont franchement fait rire, avec une mention spéciale pour l'inscription sur le ruban adhésif utilisé pour délimiter les scènes de crime, acheté à un imprimeur qui avait laissé un peu trop de liberté à un neveu quasi analphabète.
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