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Ce sont des gens simples qui peuplent ce recueil de nouvelles : le gros Jackie, cherchant à éloigner les fantômes de la guerre d'Algérie par la violence et l'alcool ; Jean-Marie Grattard « qui se cramponne à ses méthodes vieillottes » et finit par perdre son emploi ; Lisa et Lina, soeurs si semblables, si proches, qui étouffent l'une avec l'autre, ou encore Félicie, qui se souvient des rêves brisés de sa mère : avoir un fils plutôt qu'une fille, une postérité, un nom qui ne va pas se perdre. Pourtant, rien n'est jamais tout à fait perdu et il faut bien s'accommoder de ce qui reste : les souvenirs qui demeurent tapis dans l'ombre de la mémoire, comme si les racines de chacun, par un insidieux détour, remontaient à la surface pour étouffer tout ce qui pourrait s'épanouir sous la lumière.
A travers ces onze récits envoûtants, Claude Amoz dévoile avec minutie et sobriété l'âme tourmentée de ses personnages, hommes et femmes qui tournent le dos à la fenêtre, se bouchent les oreilles, s'enferment dans leurs habitudes et tentent d'entretenir l'illusion sur eux-mêmes. Pourtant, tous finissent un jour au pied du mur, face au vide implacable de leur solitude.
Si Claude Amoz s'intéresse en priorité aux blessures de la vie, son univers n'est pas pour autant désespéré. Plutôt que de s'arrêter à la noirceur des destins, elle pose un regard plein d'empathie sur les êtres humains, elle amène le lecteur à se passionner pour eux, et de gens ordinaires, elle fait des héros.
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