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Qui dira notre nuit (édition 2003)

Couverture du livre « Qui dira notre nuit (édition 2003) » de Francois Cheng aux éditions Arfuyen
  • Date de parution :
  • Editeur : Arfuyen
  • EAN : 9782845900271
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

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Avis (1)

  • J’aime la profondeur, l’intériorité des textes de François Cheng. Elu à l’Académie Française en 2002, il n’a appris le français qu’à l’âge de vingt ans. Quel parcours !
    Né en Chine d’une famille de lettrés, François Cheng arrive en France à l’âge de vingt ans. Son œuvre reflète ses...
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    J’aime la profondeur, l’intériorité des textes de François Cheng. Elu à l’Académie Française en 2002, il n’a appris le français qu’à l’âge de vingt ans. Quel parcours !
    Né en Chine d’une famille de lettrés, François Cheng arrive en France à l’âge de vingt ans. Son œuvre reflète ses influences, chinoises et occidentales.
    A la faveur de l’obscurité de la nuit, François Cheng nous parle et se raconte, car qui mieux que lui-même pour sonder son âme ?

    « Qui dire notre nuit
    Sinon nous-mêmes ?
    Nous qui touchons hors nous le non-voir
    Nous portons le non-dire »

    Les souvenirs affluent ainsi que les voix des absents, les saisons et les chants de l’enfance. On y trouve une nostalgie où s’engouffre par moment une certaine fureur.

    Ce chemin constellé
    Tu le prolongeras
    Malgré vents et rosées
    Enfant de ma mémoire
    De ce côté l’automne
    A enfoui son secret
    En toi le temps s’envole
    Fou d’appels d’oies sauvages. »

    Faut-il penser à notre fin, lorsque l’oubli sera là ?

    « Ceux qui viennent de la nuit
    A la nuit retourneront
    Vaste est l’obscur
    Pur l’oubli. »

    Les phrases de François Cheng sont empreintes de spiritualité. Tour à tour, il dit « nous » ou bien invoque une présence supérieure. Ce mysticisme s’exprime dans l’abandon et la franchise.

    « Parle nous
    Pour que notre voix
    Jaillie d’un été trop bref
    Fonde enfin le royaume. »

    En tournant la dernière page de ce recueil, je suis sortie de cette nuit intérieure sans inquiétude et apaisée.
    Une belle écriture qui sait atteindre l’intime.

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